Mémoires d'une toute petite queue

Dimanche 1 juin 7 01 /06 /Juin 20:47

De son vivant – bien avant ma naissance – personne n’était jamais entré dans le bureau de grand père… Même pas grand mère… Après son décès non plus… Elle l’avait laissé, sans y pénétrer, dans l’état où il se trouvait le jour de sa mort et en avait condamné la porte… Pour nous, enfants, c’était une pièce mythique dont nous supposions qu’elle recélait des mystères terrifiants et dont nous ne nous approchions qu’en cas d’absolue nécessité… Quand nous sommes devenus propriétaires de la maison, Véronique et moi, nous ne nous sommes même pas posé la question : il allait de soi que nous ne toucherions pas à cette pièce et que nous n’y entrerions pas…

 

C’est là qu’Eva m’a convoqué le lendemain matin… Assise derrière un immense bureau en chêne, elle m’a fait signe d’approcher… - Eh bien avance !… Ca va pas te manger… Je l’ai fait… Avec le sentiment de commettre un épouvantable sacrilège… Sans oser lever les yeux sur la pièce interdite… Comme d’une planche de salut je me suis emparé d’une chaise… - Non… Tu restes debout… Sans plus me prêter attention elle a continué à feuilleter une liasse de papiers qu’elle a finalement repoussée… - Oui… Oui… J’ai décidé de m’installer officiellement ici avec vous… Simple formalité puisque ça fait des années que j’y suis pratiquement à demeure… Je garde la chambre verte et je prends ce bureau qui ne sert à rien ni à personne… Si je t’ai demandé d’y venir c’est pour te tenir au courant de ce que j’ai décidé vous concernant toi et elle… On entre dans une phase nouvelle… S’il s’est avéré nécessaire, pendant une longue période, de réprimer la sexualité débordante de Véronique il m’apparaît tout aussi indispensable de lui laisser maintenant libre cours… C’est en la laissant pleinement être ce qu’elle est que je prendrai, dans le contexte actuel, le mieux le pas sur elle… Que je m’en emparerai totalement… A condition, bien évidemment, d’exercer le contrôle le plus strict sur ce qui se passe… C’est moi qui déciderai avec qui elle aura des relations, de quelle nature, quand et comment…  Ton rôle à toi va consister à te mettre, dans tous les domaines, au service exclusif de ta cousine, ce qui, si tu avais eu un grain de jugeotte, aurait dû être le cas depuis longtemps… Plus question de te lancer dans ces invraisemblables aventures dont tu as le secret et qui t’ont toujours mené – et pour cause – dans une impasse… Elles ont eu leur intérêt… Pour te faire prendre conscience d’un certain nombre de choses… Elles n’ont plus de raison d’être… Il n’y a plus pour toi que ta cousine… Et seulement ta cousine… Me suis-je bien fait comprendre ?… - Oui… - C’est tout… Tu peux disposer… Ah, j’oubliais… J’ai parlé à mon père… Tu commences lundi… Jasmine est prévenue que tu ne reviendras pas… File !… 

                                                         F I N

Voilà… C’est terminé… C’était le tout dernier épisode de ces « Mémoires »…

 

 Merci aux 110.000 visiteurs uniques qui ont eu le courage de me suivre jusqu’au bout de cette impitoyable et interminable chevauchée… Je ne voudrais décourager personne, mais… il s’en prépare une autre… Vous avez tous en effet en mémoire ( on nous en a assez rebattu les oreilles ) la fameuse épidémie de 2034 imputable au virus KZB2 qui a provoqué une véritable hécatombe dans la population masculine mondiale… Les pauvres hommes !… Ils tombaient comme des mouches… Et surtout… les pauvres femmes errant comme des âmes en peine dans un monde pratiquement sans hommes… Le hasard a voulu que me tombe entre les mains le journal tenu, cette année-là, par une jeune femme qui a vécu ces événements de l’intérieur… Je vais naturellement le partager avec vous… Mais auparavant on va marquer une petite pause avec des histoires beaucoup plus courtes… Histoire de souffler un peu…  
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Vendredi 30 mai 5 30 /05 /Mai 15:40

- Tu as eu ton compte ?… Non, hein !?… Pas vraiment… Tu as tellement de retard à rattraper aussi… Mais Gabriel va retourner te chercher ce qu’il faut… Comment tu le veux ?… Grand ?… Baraqué ?… Oui… Evidemment… Bon, mais reste là… Attends-nous … On va te ramener ça…

 

Elle a fini par arrêter son choix sur un beau brun à la carrure d’athlète qui courait, seul, autour du petit stade de la rue des Tilleuls… - Lui !… Et te loupe pas, hein !… J’ai attendu qu’il ait fini ses tours de piste et je me suis approché… - Belle journée, hein !… Il s’est penché, sans me répondre, sur son sac de sport… - Je voudrais vous demander quelque chose… Ca vous ennuierait de me rendre un service ?… - Quel service ?… - C’est un peu particulier… - Dites toujours… - C’est pour ma femme… Je suis dans l’incapacité totale de la satisfaire et… - Ah, t’es impuissant… - Pas vraiment, non, mais… - Mais ça t’excite qu’on tire ta femme devant toi, c’est ça, hein ?… Et tu lui laisses pas le choix… Tu l’obliges à en passer par où tu veux… T’es vraiment une ordure… Les types dans ton genre tu sais ce qu’ils méritent ?… C’est qu’on leur casse la gueule…

 

- Mais qu’est-ce qui t’est arrivé ?… Tu es dans un état !… Il est pas cassé ton nez au moins ?… Fais voir !… Mais fais voir, on t’dit !… Elle l’a empoigné… J’ai hurlé… - Oh, sois pas doudouille comme ça !… Non, tu vas déguster un moment, mais c’est pas bien méchant… La lèvre, par contre, il te faudrait peut-être des points… Il te l’a éclatée quelque chose de rare… Quoique… Non… Non… Ca cicratisera bien tout seul… La pommette aussi… Allonge-toi !… On va te soigner…

 

- Bon… Et maintenant si tu nous expliquais ce qui s’est passé… Elles m’ont attentivement écouté… - Oui… Tu t’y es pris comme un manche, quoi !… Et c’est Véronique qui en subit les conséquences… Tu le sais pas, depuis le temps, combien c’est important pour elle ?… Et, par ta faute, elle va en être privée… Tu l’as fait exprès… Je suis sûre que tu l’as fait exprès… - Hein ?… Ah, mais non, non, pas du tout !… Elle a haussé dédaigneusement les épaules… - Ben voyons !… Et elle a sorti d’un tiroir un martinet qu’elle a tendu à Véronique… - A toi de jouer… Fais-lui payer ça…

 

Le soir, elle est venue me rejoindre dans mon lit… - Tu m’en veux ?… - Mais non !… - Bien sûr que si que tu m’en veux… Comment j’ai tapé fort !… J’ai pas pu m’empêcher… J’en avais trop envie… Jamais j’aurais cru… Déjà l’autre jour quand elles m’avaient obligée à le faire ça avait commencé… Mais alors là cette fois-ci… Elle m’a posé une main sur une fesse, a suivi les boursouflures du bout du doigt… - Ca fait mal, hein ?… Je sais ce que c’est… J’y suis passée… Mais pourquoi je deviens comme ça, moi maintenant ?… Et avec toi en plus !… Peut-être à cause d’avant quand on arrêtait pas de se moquer de toi ?… Elle a posé la main dessus… L’a négligemment flattée… - Qu’est-ce que ça a pu nous faire rire !…  
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Jeudi 22 mai 4 22 /05 /Mai 06:21

Eva m’a arrêté dans mon élan… - Tu vas où ?… On finissait de déjeuner sur la terrasse… - Au petit coin… - Tu peux bien faire là… On est entre femmes… Eh bien !… Qu’est-ce que t’attends ?… Prends pas cet air empoté… Je me suis accroupi à contre-cœur… J’ai relevé la robe… Le moins haut possible… En dessous je me suis sorti sur le côté de la culotte… Elle s’est levée… Elle s’est approchée… Elle m’a posé le pied sur la poitrine et elle a poussé… De toutes ses forces… J’ai basculé en arrière… Estelle a écarquillé les yeux, poussé un petit cri de fond de gorge… Elle a renversé sa chaise et elle s’est enfuie… J’ai voulu la suivre… - Reste ici !… Je m’en occupe…

 

Elles l’ont raccompagnée à la gare… - Pas toi, non !… Pas toi !… Elle veut plus te voir… Même pas te dire au revoir… Après ce que tu lui as fait… La mener comme ça en bateau pendant des mois !… Elle ne te le pardonnera jamais… 

 

- Il fallait bien que ça arrive un jour ou l’autre de toute façon… Et au moins maintenant l’abcès est crevé… Une bonne fois pour toutes… C’est mieux pour toi… Parce que c’est insupportable de devoir appréhender comme ça constamment que tout soit découvert… De tricher en permanence… Avec toi-même et avec les autres… Il serait quand même grand temps que tu t’acceptes enfin tel que tu es, non, tu ne crois pas ?… Sur tous les plans… Que vous vous acceptiez enfin tous les deux tels que vous êtes… Toi aussi, Véronique !… On va sérieusement s’en occuper… Bon, mais vous débarrassez la table et vous allez vous coucher… On a une foule de choses à faire demain… 

 

- Tu as bien compris ?… - Oui… - Et celui-là !… Pas un autre… Vas-y !… Et Eva s’est éclipsée… Il regardait la plage, appuyé à la balustrade… Je me suis accoudé à ses côtés… - Qu’est-ce qu’il y a comme jolies femmes, hein !… Pas facile de faire son choix… Il a soupiré… - Le problème c’est de faire le bon de choix… Parce que si c’est pour sortir le grand jeu et qu’elle se défile au moment de passer à la casserole… - Vous l’avez vue celle en maillot noir sous le parasol bleu ?… - Où ça ?… - A droite là… Juste en dessous… Il a braqué ses jumelles sur Véronique, est resté un long moment à la contempler… - Belle femme !… Très belle femme !… - C’est la mienne… - Mes compliments !… Vous devez pas vous ennuyer… - Elle, si !… Il m’a regardé d’un air interrogateur… J’ai haussé les épaules… - Quand on n’a pas été gâté par la nature… - Ah !… - Mais alors là vraiment pas !… Je suis dans l’incapacité totale de lui donner du plaisir… Et elle en souffre la pauvre… D’autant qu’elle a de gros besoins… De très gros besoins… Son œil s’est brusquement allumé… - On est entre hommes… Si je peux rendre service… - Vous pouvez, oui…

 

Il est reparti sans bruit à l’aube et Véronique a aussitôt frappé, à petits coups légers, contre la cloison… - Tu viens ?… Dans le lit encore tout plein d’eux elle s’est calée contre mes fesses… - Réchauffe-moi !… Je suis glacée… J’ai toujours froid après… Elle s’y est encastrée… - Hou… Comment ça fait du bien !… On a dû t’empêcher de dormir, non ?… Mais ça faisait si longtemps aussi… J’avais presque oublié comment c’était un homme… Alors pour une fois que j’en avais un sous la main !… Et un qui s’y prenait pas mal du tout en plus… Je l’ai épuisé le pauvre… Il pouvait carrément plus à la fin… Faut dire que quatre fois dans la même nuit… - Cinq… - Comment tu le sais ?… T’étais sur la corniche ?… - Non, mais on entend tout d’à côté… - Ca te tentait pas la corniche ?… - Eva a pas voulu… Mais elle y était sûrement elle… Bon… Mais j’y vais… - Où ça ?… - Dans ma chambre… Si jamais elle nous trouve encore ici tous les deux… - Elle le sait… Elle m’a dit : «  - Et après… quand tu seras bien pleine de foutre tu feras venir Gabriel… Qu’il sache, au moins une fois dans sa vie,  ce que c’est qu’être au lit auprès d’une femme comblée… »… A ton avis pourquoi elle m’a flanqué ce type dans les bras ?… C’est juste pour ça ?… Elle t’a parlé de quelque chose ?… - Non… Rien… Elle a juste voulu que je te le ramène « Celui-là… Et pas un autre »… - Je comprends pas trop… Pendant des mois et des mois elles ont tout fait, ma belle-mère et elle, pour m’empêcher d’avoir quelque activité sexuelle que ce soit et maintenant… - Tu divorces… La donne est différente… - Peut-être… Je sais pas… C’est elle qui décide n’importe comment… Elle s’est tue… Et on s’est endormis lovés l’un contre l’autre…

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Mardi 20 mai 2 20 /05 /Mai 14:44

Tout – tout de suite – a enchanté Estelle… La maison… - C’est fou ce qu’il y a comme pièces !… Vous vous y perdiez jamais ?… Le jardin… - J’en aurais eu un comme ça, moi, quand j’étais petite j’y aurais passé mes journées !… Les prés… Les bois… Les chemins creux… - Quand on habite ici ça doit être comme si on était toujours en vacances… Véronique… - Elle me plaît trop votre cousine… On discute exactement comme si on avait le même âge toutes les deux… Et Eva… - Même si elle me fait un peu peur cette dame… Elle a une de ces façons de regarder… On a toujours l’impression qu’on a fait quelque chose de mal…

 

- Tu n’as pas honte ?… Estelle s’est troublée, a rougi, levé sur Eva un regard interrogateur… - Tes pieds… Non, mais t’as vu tes pieds ?… Faut aller t’acheter des chaussures, ça s’impose… Je t’emmène… Mais d’abord on va aller te préparer… Viens avec moi !…

 

Véronique les a suivies du regard jusqu’à ce qu’elles disparaissent à l’angle de la terrasse… - Et si tu restais ?… - Si je restais ?… - Ici… Définitivement… Comme moi… Avec moi… Maintenant que la maison est à nous… Tu aurais une autre qualité de vie, non, avoue !… - Tu sais très bien que c’est impossible… - Pourquoi ça impossible ?… - J’ai mon boulot là-haut… - Eva en parlera à son père… Il t’embauchera… Ca fait pas l’ombre d’un doute… Elle lui fait faire tout ce qu’elle veut à son père… - Je peux pas laisser tomber Jasmine comme ça… - Il y a une nouvelle donne maintenant que Mathilde et Jasmine filent le parfait amour et tu le sais très bien… Tu déranges… Tu dérangeras de plus en plus… On te mettra pas dehors, non… On s’arrangera pour que tu partes… De toi-même… Alors autant prendre les devants, non, tu crois pas ?… - Oui, mais… - Oui, mais il y a Estelle, c’est ça, hein ?… Seulement un jour ou l’autre elle découvrira le pot-aux-roses Estelle et ce jour-là…

 

- Vous êtes où ?… - Ici… Dans ma chambre… - Je peux entrer ?… - Bien sûr… Elle avait les yeux tout brillants d’excitation… - Elle m’a emmené acheter des chaussures la dame… - Ca… j’avais compris… - Et pour y aller elle a voulu que je m’habille comme ça… Une petite robe rouge haut des cuisses… - Et que je mette rien en dessous… Evidemment la vendeuse  elle a vu… Et alors la dame elle a fait semblant de découvrir aussi que j’avais pas de culotte… Elle a fait tout un scandale… Elle m’a traitée de tout… De tout… Devant tout le monde qui entendait et qui nous regardait… Et il était grand le magasin en plus !… - C’était bien, hein ?!… Ca t’a plu ?… - Oh oui !… - Viens !… Elle s’est laissé attirer sur le lit… J’ai enfoui ma tête entre ses cuisses…

 

- Hou la la !… Je reviens de loin, moi !… Comment c’est bon de s’abandonner comme ça… De se laisser complètement faire… Elle s’est redressée sur un coude… - A votre tour… Vous voulez ?… Je l’ai embrassée, doucement repoussée… - Non… Non… Tu es gentille… Une autre fois…

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Jeudi 15 mai 4 15 /05 /Mai 06:00

Il n’y avait personne à la caisse et on riait aux éclats dans la cabine… Estelle y était nue… Mathilde tenait une petite culotte mauve à la main… - Ah, ça y est ?!… T’es revenu… Qu’est-ce qu’il t’a dit le toubib ?… C’est rien de grave ?… Bon, ben je file moi alors… Jasmine m’attend là-bas… Estelle s’est reculottée… - Elle est drôlement sympa !… - Elle est sympa, oui, mais méfie-toi quand même !… Elle a ouvert de grands yeux… - De quoi ?… - Je ne veux pas trahir des secrets qui ne m’appartiennent pas, mais elle serait capable de t’entraîner dans de drôles d’histoires… - Quel genre d’histoires ?… - Je peux pas te dire… J’ai pas le droit… Mais si elle veut t’emmener quelque part… Chez elle… Ou ailleurs… N’accepte pas… Surtout n’accepte pas… - Vous êtes jalouse, c’est ça ?… - Ce n’est pas la question… - Si, vous êtes jalouse, si !… Oh, mais n’ayez pas peur… Il y a que vous qui savez me faire honte comme il faut…

 

- Je divorce… Non… IL divorce… Il m’a tranquillement annoncé ça hier soir entre la poire et le fromage… « - Mais vous n’aurez absolument aucun souci financier, Véronique… J’y veillerai… A condition, bien entendu, que vous n’entraviez en rien la procédure… » J’entraverai rien du tout… Qu’il aille donc s’installer avec sa rouquine si ça lui chante… Puisque, à l’évidence, c’est elle qui est derrière tout ça… Oh, elle a su le manœuvrer, va !… Je l’imagine bien se pâmant tant et plus dans ses bras en hoquetant de soi-disant plaisir… Et l’autre qui a jamais été foutu de faire jouir qui que ce soit tu penses qu’il se sent plus… Et elle a plus qu’à encaisser les bénéfices… Seulement si elle se figure que je vais lui laisser empocher le pactole sans lever le petit doigt !… Je vais être gourmande… Très gourmande… J’ai quand même bien droit à ça après tout ce que j’ai dû supporter pendant toutes ces années, non, tu crois pas ?… En attendant il faut que j’envisage ma nouvelle vie… Je vais en faire quoi ?… J’en sais rien… C’est encore trop frais tout ça… Tout est embrouillé dans ma tête… La seule chose dont je sois vraiment sûre c’est que je vais descendre habiter la maison de grand-mère… A condition évidemment que tu n’y voies pas d’inconvénient puisqu’elle t’appartient tout autant qu’à moi… Une fois que je serai là-bas, que j’aurai retrouvé mes marques, j’y verrai sans doute beaucoup plus clair… Et je peux te dire qu’il va pas me manquer Pierre-Antoine… Ah non alors !… Aussi bizarre que ça puisse paraître c’est ma belle-mère que je vais regretter… Et pas qu’un peu !…

 

- Elle m’aura, moi !… Et je peux t’assurer qu’elle perdra pas au change…

 

- Vous aviez raison pour Mathilde… Elle m’a invitée… - Ah, tu vois !… Et qu’est-ce que tu vas faire ?… - Je sais pas… Vous m’avez fait peur avec vos histoires… Qu’est-ce que je risque au juste ?… - De te retrouver au milieu de messieurs dont tu auras le plus grand mal à te dépatouiller… - Oh, mais non !… Il y aura qu’elle et Jasmine elle m’a dit… - Libre à toi de la croire… - Et elle est comme moi Mathilde… Elle aime pas les hommes… - Ne te fie pas trop aux apparences… Tu pourrais bien avoir une sacrée surprise… - Je sais plus quoi faire, moi, du coup… - Ce que tu veux, mais je t’aurai prévenue… - C’est demain en plus que je dois y aller!… - Trouve un prétexte… Donne-toi au moins le temps de la réflexion… - Oui… Je vais inventer quelque chose… Parce que si c’est pour me retrouver au milieu de tout un tas de bonshommes merci bien !…

 

Véronique était installée… - Enfin si on veut !… J’attends le gros de mes affaires pour mercredi… Ca se passe plutôt bien avec Pierre-Antoine… Il est convaincu que sa rouquine est totalement désintéressée… Elle n’a pas encore dû oser apparaître sous son vrai jour… Du coup il se montre très généreux avec moi… J’accepte tout… Je signe tout… Je pousse même à la roue de peur qu’il se ravise… Ca devrait être rapidement réglé… Pour le reste je suis toujours dans le brouillard… Eva passe beaucoup de temps avec moi… Tu la connais : elle est très directive… Plus que ma belle-mère peut-être encore… Différemment… Ce que ma belle-mère voulait c’était m’empêcher de courir… C’était, pour elle, la seule chose qui comptait… Eva, elle, m’impose de faire, dans tous les domaines, ce qu’elle a décidé que je devais faire…  C’est ce dont j’ai besoin… Surtout en ce moment… J’ai besoin d’être une petite fille qui obéit et que son obéissance protège de tous les dangers… Je sais que tu me comprends… Ah, si seulement je pouvais parler un peu avec toi !… Et si tu descendais ?… Ca doit pas être trop difficile pour toi de te libérer… Essaie !… Allez, viens !… Je t’attends…

 

- Mais oui !… On t’attend… Et amène cette fameuse Estelle… Qui ne demandera pas mieux… Ca la soustraira aux insistantes sollicitations de Mathilde… Et, pour toi, ça retardera un peu les échéances…

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