Dimanche 30 décembre 7 30 /12 /Déc 17:00

- Bonjour !… Son visage me disait vaguement quelque chose, mais quoi ?… - Elle est là, Véronique ?… Elle n’a pas attendu la réponse… Elle m’a filé sous le nez et a foncé droit vers la chambre… - Eh là, attendez !… Mais attendez !… Vous allez où ?… Véronique s’est enfouie sous les couvertures… Elle les a arrachées… - Prends ça pour commencer !… Deux gifles… - Et vous deux, foutez-moi le camp !… Ils n’ont pas demandé leur reste… Ils ont rassemblé leurs vêtements en toute hâte et ils ont disparu dans le couloir… La porte d’entrée a claqué…

 

 

- Habille-toi !… Et vite… Véronique a obéi… Elle est sortie du lit… Elle a remis sa robe, ses chaussures… - T’as pas de culotte ?… Une culotte ?… Ah oui, oui !… Si !… Elle avait, oui… Elle l’a cherchée du regard tout autour d’elle, s’est penchée sous le lit, a fouillé dedans, est finalement restée plantée à côté, indécise… Elle la lui a montrée du doigt, suspendue dans le lustre où elle avait dû atterrir au cours de leurs ébats… C’est moi qui suis monté la décrocher… - Merci… Elle lui a laissé le temps de l’enfiler, l’a agrippée fermement par le bras… - Bon… Eh bien maintenant en route… 

 

 

- C’était qui cette femme ?… - Sa belle-mère… - Ah oui !… Elle sait ce qu’elle veut en tout cas et l’autre, à mon avis, elle va passer un sacré quart d’heure… Mais je la plains pas… Reconnais qu’elle l’a pas volé…

 

 

 - Eh ben il va y avoir de l’animation là-bas !… Parce que moi, de mon côté, je viens de virer Thibaud… Je le supportais plus… Mais viens du coup !… La route est libre… Des deux côtés… Je te raconterai…

 

 

- Et moi alors ?… T’y penses à moi ?… Je peux pas te suivre… Je reprends demain… Et tu vas me laisser là toute seule à m’emmerder le soir comme un rat mort ?… Juste au moment où l’autre elle vient de dégager et où on pourrait enfin être tranquilles… Quand je pense à toutes les heures que j’ai passées à t’apprendre à faire la bouffe, à te ranger ton bordel et toi…  T’es vraiment qu’un salaud, tiens !…

 

 

- De quoi elle s’est mêlée cette petite conne ?… En quoi ça la concerne ma vie ?… De quel droit elle s’est permis d’appeler ma belle-mère ?… Je lui ai fait quoi, moi ?… Je te dis pas dans quelle situation je suis maintenant !… « Elle » m’a promis de ne rien dire à Pierre-Antoine… Sous réserve que mon comportement soit désormais irréprochable… Irréprochable !… Ce sont ses mots… Et elle me traite comme une gamine de quinze ans irresponsable… Je n’ai plus une seconde de répit… Je dois tout justifier… Elle épluche mon courrier… Elle écoute mes conversations téléphoniques… Elle filtre mes sorties… D’autres choses aussi trop insupportables pour que je puisse te les dire… C’est irrespirable… J’étouffe… Foutre le camp ?… Je ne pense qu’à ça… Trois fois par semaine je prépare minutieusement mon départ… C’est décidé… C’est pour demain… Rien ni personne ne me fera changer d’avis… Trois fois par semaine je diffère… Je recule… A quoi bon ?… Pour quoi faire ?… Pour aller où ?… Je ne partirai pas… Je le sais… J’en suis incapable… A moins que Pierre-Antoine ne me foute dehors… A ça aussi j’y pense… A tout lui dire… A m’arranger pour qu’il apprenne… Advienne que pourra… De toute façon elle est foutue ma vie… Alors un peu plus un peu moins…

 

 

- Ben bien sûr que c’est moi… Il fallait bien que quelqu’un le fasse… Parce que si on avait attendu après toi… Bon, mais c’est pas tout ça… Je voulais te dire… J’attaque les peintures à côté… Ca va être le chantier… Ca va puer… Alors le temps que ça va durer je vais te squatter ta chambre d’amis… Elle est libre n’importe comment maintenant…

 

 

- A quelque chose au moins malheur est bon… Parce qu’avec Patrice cette fois c’est fini… Définitivement fini… Je n’aurai plus de nouvelles… Il fallait en sortir… D’une façon ou d’une autre il fallait en sortir… Ca n’avait aucun avenir… Je me détruisais… Il me détruisait… Quand je pense à ce qu’il a été capable de me faire faire… A ce qu’il avait envisagé de me faire faire… Non… Il fallait que ça s’arrête… Que quelqu’un m’arrête… Ca a été ta voisine… Ca aurait pu être n’importe qui… Reste que maintenant je sais plus où je vais… Il occupait toute la place Patrice… Il était mon horizon… Sans lui… Sans lui je ne suis plus rien…

 

 

Morgane a surgi dans la salle de bains au moment où je sortais de la douche… - Mon pauvre !… Oh la la, mon pauvre !… T’as toujours été comme ça ?… Oui ?… Mais faut faire quelque chose !… Faut absolument faire quelque chose… 
Par François - Publié dans : Mémoires d'une toute petite queue
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus