Lundi 9 avril 1 09 /04 /Avr 06:25

S U R     L E     P A R K I N G  ( 2 )

 

 

 

29 Avril

 

 

 

Cher Vincent,

 

                         

 

C’est peu dire que votre lettre nous a ravis... Elle nous a enchantés... Delphine l’a encore relue, pour la trentième fois, avant de se coucher et... et elle a largement contribué - avec mon aide malgré tout! - à la conduire au septième ciel...

 

                       

 

C’est sans la moindre hésitation - bien au contraire! - que nous acceptons votre invitation pour cet été et nous nous faisons déjà une fête des délicieux moments que nous allons passer ensemble dans ce bois... Et après!... Parce que nous ne serons pas trop de deux pour satisfaire ma délicieuse épouse quand elle aura assisté aux spectacles que vous évoquez... Nous devrons l’un et l’autre « assurer »...

 

                         

 

Nous sommes, elle et moi, résolument et inconditionnellement voyeurs... Ce qui présente une foule d’avantages... D’abord cela nous assure une complicité que très peu de couples, je crois, connaissent... Il est rare qu’on puisse partager, et aussi intensément, cette passion avec son conjoint... Ensuite notre connivence nous facilite singulièrement les choses: autant un homme seul éveillera les soupçons dans bien des circonstances intéressantes autant un couple passera inaperçu ou disposera d’un alibi évident...

 

                         

 

La palette de nos goûts et de nos attentes est variée et très étendue... Si nous apprécions infiniment d’assister à des ébats amoureux - et nous connaissons, dans notre région, à peu près tous les endroits où il est possible de « surprendre » des couples en action - nous raffolons aussi de situations ou de spectacles plus « simples » et quelquefois d’autant plus excitants qu’ils sont inattendus¼ L’un de nos terrains de chasse privilégiés ce sont... les Halles aux chaussures... Côté femmes bien sûr!... Une femme qui essaie des chaussures, assise sur un tabouret, devant une petite glace basse, se contorsionne forcément, relève une jambe, l’autre, se penche, se redresse, bref, accomplit toutes sortes de mouvements qui, si elle est en robe ou en jupe, révèlent nécessairement et longuement, à un moment ou à un autre, des dessous dont on peut alors se repaître tout à loisir... Ce sont des heures et des heures que nous y passons souvent le samedi...

 

 

 

Nous fréquentons aussi assidûment les magasins de vêtements ou de lingerie. Un rideau mal tiré, un moment d’inattention peuvent parfois offrir d’inoubliables perspectives... Et Delphine est remarquablement douée pour les provoquer quand elles ne se présentent pas d’elles-mêmes... Un article quelconque sur le bras elle fonce délibérément vers une cabine dont elle écarte résolument le rideau, d’un seul coup, jusqu’au bout - Oh, pardon!... Je croyais qu’il n’y avait personne... Et pour peu qu’elle soit tombée au bon moment... Et si c’est l’époque des maillots!... Ou bien une boutique de sous-vêtements!...

                         

 

Delphine, même si elle s’en défend parfois, apprécie infiniment ces situations troubles, aux confins de l’exhibitionnisme et de la pudeur, si inextricablement mêlés que personne - et surtout pas la « victime » - n’est capable de démêler ce qui l’emporte du plaisir ou de la honte... à moins que - c’est en tout cas ce qu’elle prétend - les plaisirs les plus vifs et les plus subtils ne soient ceux qui procèdent justement de la honte... Nous sommes quelques-uns - en couple ou non - à nous retrouver, quand les beaux jours arrivent, à l’abri d’une petite crique, connue de nous seuls, où nous pouvons bronzer et nous baigner nus... L’an dernier elle a invité à nous y rejoindre une collègue de travail dont elle m’avait quelquefois parlé comme d’une fille particulièrement coincée... Nous sommes passés la chercher... Manifestement la pauvre s’était imaginé une plage classique avec maillots, parasols multicolores et vendeurs ambulants de beignets... Je ne vous dis pas son désarroi quand elle a découvert nos amis dénudés sur le sable, qu’elle nous a vus aller les rejoindre et nous dévêtir tranquillement... Elle nous a suivis à contrecœur et a prolongé son installation aussi longtemps qu’elle a pu avant de venir s’allonger toute habillée aux côtés de Delphine qui s’est patiemment employée à la convaincre de nous imiter... Elle s’y refusait obstinément... Tous les regards étaient braqués sur elle, amusés et vaguement moqueurs... Toutes les conversations s’étaient arrêtées pour suivre les efforts de Delphine qui                      - finalement, après une très longue résistance opiniâtre - se sont trouvés couronnés de succès à l’approbation bruyante de tout le groupe. Sans doute avait-il fini par lui être plus insupportable encore d’être ainsi la cible de plus en plus ridicule de l’attention générale que de s’avouer vaincue et de se montrer nue malgré ce qu’il lui coûtait...

                                   

 

Voil༠Nous allons attendre avec impatience de vos nouvelles et rêver à ces prochaines vacances en votre compagnie¼

 

                       

 

Amicalement¼ N O R B E R T

 

                       

 

                       

 

Salut, Vincent… C’est Delphine… Norbert a tenu à vous répondre le plus vite possible et j’avoue que ces jours-ci je suis trop bousculée pour pouvoir vous écrire aussi longuement que je le souhaiterais¼ Ce n’est que partie remise… Mais je tiens malgré tout à compléter dès maintenant le récit qu’il vient de vous faire… Le lundi, au bureau, Iris n’a pas soufflé mot de cet après-midi à la plage… Comme si ça n’avait jamais eu lieu… Jamais existé… Ce n’est que quelques jours plus tard qu’elle y a fait une vague allusion que je me suis empressée de saisir au vol: - Comment elle les avait trouvés tous? - Oh, sympas... sympas... Et elle a replongé le nez dans son dossier... On y retournait samedi... Elle voulait pas venir? Eux aussi l’avaient énormément appréciée... Samedi ?... Non... Elle était prise samedi... La semaine d’après alors!... Elle verrait... Elle verrait... Elle savait pas... Elle avait tort parce que… elle s’en était peut-être pas rendu compte… mais il y en avait un il avait flashé correct sur elle... - Ah oui, lequel? ... Le grand brun qui avait parlé presque tout le temps avec Norbert... J’avais tapé juste... La constante obsession d’Iris c’est de se trouver quelqu’un... Elle m’a posé une foule de questions sur lui, ce qu’il faisait, ce qu’il aimait... Et est-ce qu’il n’y avait pas moyen pour elle de le rencontrer ailleurs qu’à la plage?… Parce que au milieu de tout ce monde... Je me suis montrée intransigeante... Je trouvais toujours d’excellents arguments pour repousser toutes les autres solutions qu’elle pouvait envisager... Et, le samedi suivant, elle nous a accompagnés à la plage... Elle s’est bravement déshabillée, toute seule, comme une grande, pour éviter d’y être finalement contrainte à force d’inébranlable insistance… Elle l’a attendu… Il n’est pas venu… Je le savais… Ca ne m’a pas empêchée d’en avoir l’air profondément,désolée… Je suis garce, non ?…

 

           

 

J’ai infiniment apprécié votre lettre et je me fais une fête de tout ce que nous allons pouvoir envisager ensemble en toute complicité…

 

 

 

 Bises… D E L P H I N E     

 

Par François - Publié dans : petites annonces
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