Vendredi 15 septembre 5 15 /09 /Sep 20:07

Il peut se passer - il se passe souvent - des tas de choses dans les cabines d'essayage... Et autour...

La preuve? Le passionnant récit de Linda sur son blog... Non, non, je ne vous raconte pas... Si vous voulez le lire il est là:http:www.blogg.org/blog-32356.html

En petit clin d'oeil à elles, ce texte que je vous propose de découvrir ce soir

Bonne lecture à tous...

L A     V E N D E U S E

 

 

 

 

- Vous prendriez pas quelqu’un comme vendeuse?... Je n’en avais pas la moindre intention: ma clientèle ne le justifiait pas... Et pourtant je me suis entendue aussitôt répondre à mon grand étonnement... - Si!... Justement... Vous tombez bien... Qu’est-ce qui avait bien pu me passer par la tête?... Elle n’a manifesté ni surprise ni satisfaction particulière... Comme si ça allait parfaitement de soi... Comme si, en passant la porte, elle avait déjà été absolument sûre que j’allais l’embaucher... - Je commence quand ?… - Le plus tôt possible… - Demain alors !… Mais faudra qu’on voie pour mes horaires... Parce que j’ai aussi mes cours à la fac...

           

 

 

            Dès le mercredi suivant elle a tranquillement constaté: - Il y a pas grand monde, dites donc, chez vous!... - Oh, chez personne... Le commerce en ce moment... - Et les clientes, la plupart du temps, vous les laissez partir sans rien acheter en plus!... Alors!... - Les clientes ont horreur qu’on leur force la main... - Oh alors ça!... Ca dépend!... Certaines, oui, bien sûr!... Mais il y en a plein d’autres au contraire qui demandent que ça... Qu’on s’occupe d’elles... Qu’on les prenne en charge... Elles en ont besoin… Parce qu’elles savent pas elles-mêmes ce qu’elles aiment... Une sape elles sont incapables de se rendre compte si elle leur va ou pas… Et si vous décidez pas à leur place... Forcément elles s’en vont… Obligé…

 

 

 

 

 

            Et effectivement... Effectivement… Force m’était de constater avec infiniment de dépit et d’envie qu’elle réussissait des ventes que, pour ma part, j’aurais été bien en peine de réaliser... A ce moment précis où je considérais, moi, que la partie était définitivement perdue, qu’il était inutile d’insister - quand le désir d’achat se délite, parce qu’on n’a pas eu l’indispensable coup de foudre, quand on renonce, quand on se laisse doucement dériver vers la sortie - c’est à ce moment-là qu’elle, elle intervenait... - Et si vous essayiez ça?!... C’est complètement votre style... Essayez!... Vous verrez bien... Ca vous engage à rien n’importe comment... Elle entraînait insensiblement vers la cabine... - Alors?!... Ca donne quoi?... Elle écartait résolument le rideau... - Ah oui!... Ah oui!... Comment ça vous met en valeur!...  C’est fou!... Mais attendez!... Attendez!... J’ai quelque chose là-bas... Le rideau se tirait, se retirait... - Une personnalité comme la vôtre c’est vraiment pas banal... Ce serait un crime de pas la faire chanter... De pas en tirer tout le parti possible... Elle se faisait complice... Une conversation animée s’engageait, parfois entrecoupée de grands fous rires... Elle accompagnait jusqu’à la caisse, reconduisait sur le pas de la porte, regardait s’éloigner sur le trottoir... - Elle reviendra... Aucun doute qu’elle reviendra... Elle revenait…

 

 

 

 

 

- Je peux vous dire quelque chose?... Vous vous vexerez pas ?… Elle venait de finir la vitrine... - C’est au sujet des fringues... Parce que vos goûts c’est les goûts de quand vous, vous étiez jeune... C’est pas ceux de maintenant... Et forcément, du coup, il y a des clientes vous pourrez jamais les avoir... Elles auront même pas l’idée d’entrer ici... Alors que si vous me laissiez les faire les commandes... Au moins celles pour les filles de mon âge...

 

 

 

            - Ca!... Ca!... Ca!... Moreau acquiesçait, à grands coups de menton, cochait les cases, sur son bon, au fur et à mesure d’un petit air satisfait... - Elle sait ce qu’elle veut, la jeune fille... C’est votre fille?... Elle a du goût en tout cas... Et elle sent bien, d’instinct, ce qui est dans l’air du temps... Vos ventes vont s’envoler, Madame Cartier, vous allez voir, vous m’en direz des nouvelles...

 

 

 

 

 

            - Vous avez quelqu’un?... Elle était accoudée à la caisse, à côté de moi, dans l’après-midi finissante... - Non, vous n’avez personne... Ca se voit tout de suite, ça!... Vous avez jamais eu personne?... - Oh si, si!... - Il y a longtemps?... - Non... Pas tellement... - Combien?... - Je sais plus... Exactement je sais plus... - Mais si, vous savez!... On peut pas ne pas savoir un truc pareil... Dix ans?... Plus?... Moins?... Vous voulez pas le dire... C’est que ça fait longtemps alors!... Et ça vous manque pas?... - Oh, que non!... Je suis très bien toute seule... - Ca, c’est toujours ce qu’on dit quand on a personne et qu’on en crève d’envie... Quel âge vous avez au juste?... - 45... - Mais comme ça, de temps en temps, vous en avez quand même des types?... - Bien sûr!... Bien sûr!... Comme tout le monde... - Je crois pas... Ca m’étonnerait... Vous êtes pas le genre… Vous, vous êtes plutôt du genre à attendre encore le Prince Charmant... Il viendra pas le Prince Charmant... Il viendra plus... Plus maintenant... Il vient jamais n’importe comment... Faut pas rêver…

 

 

 

 

 

Elle était en train de partir la cliente… - Je reviendrai… Je vais réfléchir… Elle ne reviendrait pas… Une fois de plus je venais de rater lamentablement une vente… Elle a surgi, pris les choses en mains… - Vous avez vu ces petits ensembles qu’on a reçus là-bas au fond ?… Non ?… Venez y jeter un coup d’œil… Juste pour le plaisir… Elle en a acheté deux… Les plus chers…

 

 

 

 

 

- C’est drôle cette idée que vous avez eue quand même de vous lancer dans le commerce… Ca vous va pas du tout… Ca se sent tout de suite… Vous l’avez hérité votre truc, hein, c’est ça !?… - De ma mère, oui !… Elle l’a tenu toute sa vie… Elle est morte il y a deux ans… - J’en étais sûre… Et vous avez jamais eu l’idée de faire autre chose ?!… Non… Evidemment… Bon… mais de toute façon maintenant à votre âge c’est trop tard… Vous y êtes vous y êtes… Et pour un bon moment… Faut faire avec… Sauf qu’à vous y prendre comme vous vous y prenez un de ces quatre vous allez boire le bouillon c’est obligé… Et le pire c’est qu’on dirait que vous vous en fichez… Parce que vous pourriez profiter de ce que je suis là - je serai pas toujours derrière vous, vous savez - pour venir voir comment je fais, pour en prendre de la graine… Mais non !… Pas moyen de vous décrocher de derrière votre caisse…  

 

 

 

 

 

C’était une jeune femme d’une trentaine d’années… Elle n’est pas intervenue tout de suite… Elle l’a d’abord laissée tourner, apprivoiser les lieux, empiler sur son bras un… deux… trois pantalons… - On  peut essayer ?… - Bien sûr !… C’est là juste en face… Elle n’a pas quitté la cabine des yeux et elle s’est décidée d’un coup… A fait glisser le rideau sur la tringle… - Ca va comme vous voulez ?… Oui… Oui… Pas mal… Elle a passé un doigt entre le contrefort du pantalon et la peau… - C’est pile poil votre taille en plus… Nickel… Tournez-vous !… Impeccable !… Ca vous dessine au plus juste… Quand on a des fesses comme les vôtres il faut qu’elles se voient… Elle les a effleurées du revers de la main… - Et le vert ?… Vous l’avez essayé le vert ?… Non ?… Allez-y !… Elle le lui a tendu, l’a aidée à l’enfiler, à boutonner, s’est reculée… - Ah oui !… Ah Oui !… Mais j’aimerais pas être à votre place… Ils vous vont aussi bien l’un que l’autre… Pour arriver à se décider…

 

 

 

 

 

- Et voilà !… Elle aussi elle a pris les deux… Vous avez vu ?… C’est pas bien compliqué dans le fond… Le tout c’est de la sentir la cliente… De repérer très vite - tout de suite - comment elle fonctionne… De trouver la faille et de s’engouffrer aussitôt dedans… Parce que tout le monde en a une de faille quelque part… Plus ou moins profonde… Plus ou moins béante… Plus ou moins bien dissimulée… Mais tout le monde en a une… Qu’est jamais la même pour personne… C’est pour ça qu’il y a pas de règle générale… C’est toujours au coup pour coup… Il y en a vous avez intérêt à surtout pas intervenir… à vous effacer le plus possible… C’est pas la majorité… La majorité faut y aller… Et savoir comment la jouer… Des fois c’est à la professionnelle consciencieuse et détachée… Des fois à la bonne copine complice… Des fois à la femme admirative et jalouse de la beauté d’une autre… D’autres fois encore… Tout dépend… Mais l’essentiel toujours c’est de prendre le dessus, l’ascendant… C’est jamais gagné d’avance… Mais quand vous y arrivez… vous en faites ce que vous voulez… tout ce que vous voulez…

 

 

 

 

 

- Pourquoi vous m’avez invitée au restaurant ?… C’est pour me remercier de ce que votre chiffre d’affaires il s’emballe depuis que je suis arrivée, c’est ça?…       - Non… Non… Simplement pour le plaisir d’être un peu avec toi en dehors du contexte du magasin…  - C’est gentil… En tout cas c’est très bon… Vous faites quoi d’habitude le dimanche ?… Vous allez au restaurant ?… - Non… Rarement… - C’est vrai que toute seule… Vous faites quoi alors?… Vous restez chez vous à vous emmerder devant la télé?… Ca doit être gai… - Oh, j’ai l’habitude… Et puis quand on voit défiler du monde toute la semaine… - Mais c’est pas la même chose… Ca a rien à voir… Non… Que vous ayez jamais personne c’est un truc ça me dépasse… - Pour trouver quelqu’un qui tienne la route aujourd’hui… - Mais il s’agit pas de ça, attendez… Mais de s’éclater au moins… De prendre du bon temps… C’est comme ça qu’on trouve à force en plus… Parce qu’un jour il y en a un ça finit forcément par le faire…

 

 

 

 

 

- Si vous voulez vraiment y arriver, d’abord et avant tout la première chose c’est de vous emparer du rideau de la cabine d’essayage… De le tirer… tranquillement… naturellement… résolument… au moment que vous, vous avez choisi… Tout en vous - votre attitude, votre ton, vos gestes - doit proclamer que vous faites votre métier et rien que votre métier : vous vous mettez à la disposition de votre cliente… Un point c’est tout… En réalité, en tirant ce rideau, vous vous donnez surtout barre sur elle… et pas qu’un peu: parce que c’est vous qui avez délibérément pris l’initiative… parce que, par la force des choses, vous êtes un juge - ça lui va ou ça lui va pas ? - dont elle va devoir prendre l’avis en considération… et puis… et puis parce que quand on est à moitié dévêtu devant quelqu’un qui, lui, reste habillé on se sent forcément - intérieurement - en position d’infériorité… C’est vous qui menez le jeu… Vous n’avez plus qu’à pousser le plus loin possible votre avantage… Le plus efficace alors - chaque fois que vous sentez que vous pouvez - c’est encore de la toucher… Vous avez tout un tas de prétextes pour ça pendant un essayage : ajuster, lisser, faire disparaître un pli… Vous la touchez… Vous vous l’appropriez… Elle est à votre merci…

 

 

 

 

 

C’était une fille de son âge… qui a tourné un temps infini dans le magasin avant de se résoudre enfin à  gagner la cabine d’essayage… - A vous de jouer… Attendez !… Attendez !… Là… c’est bon… Allez-y !… J’y suis allée… Je me suis arrêtée, retournée… Elle m’a fait signe d’un hochement impérieux du menton… Allez !… Allez !… J’ai écarté le rideau… La fille finissait d’enfiler un pantalon…   - Qu’est-ce qu’elle veut celle-là ?… On l’a pas sonnée… J’ai précipitamment et piteusement battu en retraite… Elle m’a aussitôt remplacée…

 

 

 

 

 

Quand la fille a été partie elle a haussé les épaules… - Vous y arriverez jamais… C’est pas la peine… Et vous savez pourquoi ?… Parce que vous avez aucune confiance en vous… Et que ça se voit -  tout de suite - comme le nez au milieu de la figure… Rien que votre look !… On dirait que vous faites tout, exprès, pour être transparente, pour vous fondre dans le décor… Comment ça vous nuit ça dans le commerce !… Qui c’est qui pourrait avoir envie de vous ressembler ?… Et si on achète vos fringues on se dit qu’on va vous ressembler… C’est obligé… C’est comme pour les mecs… Comment vous voulez qu’un type il s’intéresse à vous si vous affichez carrément que vous l’êtes pas intéressante ?… Il va vous croire… Forcément, il va vous croire… Elle m’a longuement examinée, sourcil froncé, de haut en bas, de bas en haut, a hoché la tête… - Il y a tout à reprendre… Tout…

 

 

 

 

 

Elle a éteint la vitrine, baissé le rideau… - A nous deux !… On va s’occuper un peu de vous… Essayez ça !… - Ca ?!… Mais je pourrai jamais mettre ça…          - Mais si… allez !… Là… Faites voir !… Tournez-vous !… Impeccable !… Ca vous va super bien… - Tu crois ?… - Je crois pas… Je suis sûre… Passez celle-là maintenant… Non… Non… Vous avez la peau trop mate… Elle vous éteint… La verte ?… Elle l’a tirée à la taille, ajustée sur les seins… Pas mal, mais… Non… La première…

 

 

 

 

 

- Ah oui !… Ah oui !… Elle m’avait pris rendez-vous chez le coiffeur… Accompagnée… Elle avait donné ses consignes de bout en bout… Suivi au plus près le déroulement des opérations… - Ah oui !… Ah oui !… Vous avez rajeuni de dix ans… Une véritable métamorphose…On m’a promené une glace lentement tout autour de la tête… - C’est pas mieux?... Une autre... Différente... Une inconnue...    - Si!... Je sais pas... Faut que je m’habitue...

 

 

 

 

 

- Et attendez!... Attendez!... Vous êtes pas encore maquillée... A petits coups rapides, précis, expérimentés... - Comment ça vous change!... C’est fou... Personne va vous reconnaître... Et vous allez voir maintenant... Dans la tête aussi vous allez changer... Quand on n’est plus la même dehors on n’est plus la même dedans non plus... Marchez pour voir!... Allez jusqu’à la fenêtre!... Revenez!... Encore!... Déjà vous vous tenez nettement plus droite... Ca veut dire que déjà vous avez pris un peu plus confiance en vous...

 

 

           

 

 

- Ce qu’ils peuvent vous mater les types maintenant !… C’était vrai… Des regards se posaient sur moi, s’y attardaient, s’efforçaient d’attirer mon attention… Le serveur… Un homme à la table juste en face… Un autre…Elle a éclaté de rire… - On voit trop que vous avez pas l’habitude… Qu’il y a des années que ça vous est pas arrivé… Ca aussi va falloir que je m’en occupe… De vous trouver quelqu’un qui tienne la route… Surtout pour la première fois… Vous en avez de la chance de m’avoir rencontrée finalement !… Vous imaginez ce qu’elle serait votre vie sans moi ?!… Et des années ça aurait pu durer comme ça !…

 

 

 

 

 

- Comment vous l’avez trouvé ?… Il venait tout juste de franchir la porte… Il s’éloignait sur le trottoir… - Sympa… Gentil… - En tout cas vous êtes drôlement à son goût… Je le connais Stéphane depuis le temps… Et puis les femmes de votre âge, lui !… Vous serez pas déçue, vous verrez… Il est câlin comme tout… Et puis au lit il assure… Et pas qu’un peu… Vous m’en direz des nouvelles… - Hein !?… Oh non… non… Je pourrai jamais… - Bien sûr que si !… Faut vous lancer… Vous y arriverez jamais sinon… De toute façon je lui ai parlé… Vous pouvez plus reculer…

 

 

 

 

 

- Essayez ça !… Un soutien-gorge noir vaporeux transparent à motifs brodés entrelacés… Eh ben allez !… Me regardez pas comme ça !… Là… Elle a ajusté les bonnets sur les seins, passé un doigt entre le tissu et la peau… Nickel… Exactement votre taille… On peut pas rêver mieux… En douce que vous avez encore des sacrés beaux seins pour dire que vous avez 45 ans… Il va se régaler Stéphane… La culotte maintenant… Ben alors ?!… Oh  là là!… Faudra débroussailler tout ça, dites donc !… C’est la jungle là-dedans… Bon, mais allez-y !… Faites voir !… Tournez-vous !… Elle l’a tirée sur les fesses, mise en place devant… Là… Là… Super… A vous de jouer maintenant… 

 

 

    

 

 

- Vous me la copierez celle-là !… Non, mais attendez !… Moi, je me décarcasse tant que je peux pour vous… Pour que vous ayez l’air à peu près présentable… Pour que les mecs ils aient envie… Je vous en trouve un de mec… Et pas n’importe lequel… Je vous sors… Et vous, vous trouvez le moyen de tout foutre par terre et de tirer la tronche toute la soirée… - Je n’ai pas… - Non, mais vous vous êtes pas vue !… Ah, c’est sûr, on avait pas envie de vous approcher… Bon, mais ça va, j’ai compris… J’aurais dû m’en douter… Depuis le début… Je suis bien trop conne aussi… Alors, tu sais pas, tu te débrouilles maintenant… Toute seule… Comme une grande… Tu fais ce que tu veux… J’en ai rien à foutre… Continue… Continue à mener ta petite vie de merde dans ton magasin minable… A passer tes dimanches devant la télé… A rêver du Prince Charmant sur son beau cheval blanc… C’est ça, chiale !… Vas-y, chiale !… Ils adorent ça les clients…

 

 

 

 

 

- T’es toujours fâchée ?… Elle baissait le rideau… - Je suis pas fâchée, non… J’ai juste dit ce que j’avais à dire, c’est tout… - J’ai que toi, moi !… Me laisse pas… S’il te plaît, me laisse pas… Elle a vidé la caisse, soigneusement classé les billets par catégories, épinglé les chèques… - Que tu aies besoin de moi, ça !… Ca se discute même pas… Pour tout… Absolument tout… Parce que - il faut bien dire les choses comme elles sont - tu n’as aucune personnalité… Ou plutôt non… C’est pas ça… T’as une personnalité qui a toujours besoin d’avoir quelqu’un au-dessus… Quelqu’un qui sache ce qu’il veut… Qui décide… Qui dirige… Quelqu’un comme moi… Non, mais comment j’ai pris le pas sur toi finalement!… Et dès le début… C’est de la folie… Tout ce que je veux je peux faire de toi si je veux… C’est pas vrai peut-être ?… - Si !…  - J’aime bien… C’est un peu comme si je jouais à la poupée, mais une poupée vivante ce coup-ci… Et avec quelqu’un de ton âge en plus !… Elle a éteint les lumières une à une…           - Bon… Mais alors tu sais pas ce qu’on va faire ?… On va sortir samedi, mais cette fois… cette fois…

 

 

 

 

 

- On va te faire belle… Encore plus belle que l’autre jour… Et elle a fait essayer une multitude  de robes, tout un tas de sous-vêtements… Elle a choisi… habillé… coiffé… maquillé… Là-bas on a retrouvé Stéphane… Elle lui a chuchoté quelque chose à l’oreille et il est venu s’asseoir à côté de moi… Il a posé, d’autorité, sa main sur mon genou… Je ne me suis pas dérobée…

 

 

 

 

 

- Eh ben dis donc !… Ce pied que t’as pris !… De deux étages en dessous on t’entendait…  Mais ça j’en étais sûre… J’étais sûre que le jour où tu y mettrais le nez… Et ça fait que commencer… Parce que Stéphane bon c’est Stéphane… Mais tu as vu comment ils te tournaient tous autour ?… Tu rayonnais… Tu resplendissais… N’importe lequel tu peux avoir si t’as envie… Il te suffit de claquer des doigts… Et ça, c’est pas génial, ça ?…

 

 

 

 

 

Et elle a épilé en bas… - Tout !… On enlève tout… Ils préfèrent, les mecs… Passé de la crème adoucissante à petits mouvements circulaires et doux… - Là !… Là !… Tu es toute neuve… Bon… Et maintenant tu me laisses… Tu vas m’attendre à côté… Que je puisse me doucher…

 

Par François - Publié dans : Servitudes
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