Dimanche 27 août 7 27 /08 /Août 08:40

Comme promis...

V E S T I A I R E S (2)

 

 

 

 

 

Stéphane ne sait rien… Il ne saura rien… J’ai pas envie d’expliquer… De justifier… Il me baise… Ca devrait me suffire… Bien… Il en est persuadé… Il finit ses études de médecine… alors les femmes il connaît, tu parles !… Il connaît que ça… - C’était bon ?… Et il s’endort satisfait, rassasié, dans la bonne conscience du devoir accompli…

 

 

 

Je me rappelle même pas comment on s’est connus ni quand ni où… Ni la première fois avec lui… J’ai beau fouiller ma mémoire… Rien… Ce qui s’appelle rien… J’imagine sa tête si je lui demandais… Sa stupéfaction… Il ne me croirait pas… Impossible… Impossible que j’aie pu oublier  des moments à ses yeux sans doute si idylliques…

 

 

 

En tout cas il a été là… Ca, c’est sûr… Un peu d’abord… Une fois par ci une fois par là… Et puis plus souvent… Il a amené des affaires… Par petits lots… Il a habité la chambre, la salle de bains, le séjour… Je l’ai laissé faire… lui ou un autre… Il me dérangeait pas… Toujours le nez dans ses bouquins… Ca faisait une présence… Et ça me permettait de dire que… oui… oui… bien sûr… j’avais quelqu’un…

 

 

 

Maintenant il est là… Tous les soirs… sauf le week end : il va chez papa-maman… Maintenant on est ensemble… Il le croit en tout cas… Ca va de soi… Ca se discute même pas… Qu’est-ce que je pourrais espérer de mieux ?

 

 

 

Notre vie elle est déjà là toute entière devant nous sur des rails… Finie… Bien sûr il aura son cabinet… Dans une ville… Le Berry sûrement… Pour ne pas être trop loin de papa-maman… Pas trop grande… Pas trop petite non plus… Ce sera dur au début… Pendant un an ou deux… Le temps qu’il se fasse une clientèle… Et puis après… Evidemment je ne travaillerai pas… Pas la peine… Pour quoi faire ?… D’ailleurs ce serait mal vu… - Une femme de médecin, tu sais, là-bas il faut qu’elle tienne son rang… Non… J’élèverai nos enfants… Deux… Qu’on regardera amoureusement grandir… Qui seront médecins aussi un jour… Qui se spécialiseront… Dermato… Ou stomato… Ca rapporte… Et puis t’es pas dérangé la nuit…On aura notre maison… Grande… Claire… Spacieuse… Mélange harmonieux, subtil, d’ancien et de moderne… Je ne m’ennuierai pas… Non… On recevra l’été au bord de la piscine… Des vétérinaires… Des notaires… Des commerçants… Et puis un jour il sera maire… Conseiller général peut-être… Sûrement… Pourquoi pas ?… Et puis après qui sait ?… Oui… Qui sait ?… Sans moi… Ca fait pas l’ombre d’un doute… Sans moi…

 

 

 

 

 

 

Si c’était déjà tellement bon comme ça toute seule avec ses doigts qu’est-ce que ça devait être avec un garçon alors !… J’arrêtais pas d’y penser… J’essayais d’imaginer ce que ça pouvait faire quand on les avait à l’intérieur et qu’ils allaient et venaient comme on voit dans les films quand les parents sont pas là… - Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?… Ca s’explique pas… Ca fait du bien, c’est tout… Jennifer les garçons elle connaissait… Elle couchait… Tout le monde le savait… - Le mieux c’est que t’essayes au lieu de te poser tant de questions… Ils demandent que ça n’importe comment…

 

 

 

Au cinéma il était juste derrière avec deux copains… A raconter tout un tas de bêtises pour faire rire… On a ri… On s’est retournées… Quand le film a commencé il a pas arrêté de me respirer tout près à l’oreille… De me toucher les cheveux en faisant semblant que ce soit pas exprès…

 

 

 

A la fin il m’a attendu tout seul dehors sur les marches… Jennifer s’est éclipsée… - Ca t’a plu ?… - Quoi ?… le film ?… - Ben oui, tiens !… Qu’est-ce tu veux d’autre ?… J’ai baissé les yeux… J’ai rougi… - Oh oui… oui… pas mal…   - Nul à chier, oui, tu veux dire… Je t’en prêterai, moi, des films… Tu verras, c’est autre chose… T’es pressée là ?… - Oui… Non… Pourquoi ?… - Comme ça… On discute alors ?!… - Si tu veux…

 

 

 

En marchant le long du cinéma… Derrière le cinéma… - T’as qui en Français ?… Ah oui ?… Oh là là… Quelle tache, celle-là !… Dans la ruelle au bout… - Et Courtecuisse ?… Il y est toujours Courtecuisse ?… Dans l’impasse entre les haies… Jusqu’au fond… Il s’est arrêté… Il s’est tu… Il m’a attirée, pressée contre lui, trituré les fesses à pleines poignées, malaxé les seins, embrassée à langue fouilleuse, gluante, poussée, collée contre le mur… Il a ouvert mon pantalon, l’a descendu avec la culotte, cherché, fouillé avec ses doigts et il a enfoncé sa queue… Une douleur sèche… Une brûlure… De grands coups de reins en soufflant fort… Le granité du mur me picotait les fesses… Ca a giclé à petites secousses… Il est sorti… Il s’est reculotté… - On se revoit ?… - Si tu veux… - Bon… ben salut alors… Je t’appellerai… Il l’a jamais fait…

 

 

 

Je suis rentrée lentement à travers les rues… Alors c’était ça ?… C’était que ça ?… Je suis restée longtemps sans sommeil, mains sous la nuque, avant d’aller retrouver les joueurs sous la douche… Ils m’ont rendue heureuse… Si heureuse…

 

 

 

 

 

 

Le soir, quand Stéphane dort, souvent, en pensées, je retourne là-bas… Mes doigts s’égarent sous le bureau, courent sur ma chatte, habitent mon con… Quelqu’un entre… C’est le monsieur de ce matin si classe, si séduisant, qui voulait partir pour l’Italie… Trop absorbée par moi-même, je ne l’ai pas vu, pas entendu arriver… Ou je n’ai pas voulu… Il est déjà au comptoir quand je réalise, me redonne - très vite - une contenance… Il a compris… Il a tout compris… A la fois stupéfait, complice et un peu narquois… - L’Italie… oui… l’Italie… Vous avez plusieurs options… Je tourne les pages, souligne les tarifs du bout de l’ongle… Il ne m’écoute pas… Son regard court tranquillement de mes doigts luisants de mouille à mes seins proposés, sous le corsage échancré, dans leur écrin de dentelle… - La première option c’était quoi déjà ?… Je la lui tends… Il me saisit la main… Je la lui abandonne… Il la porte à ses narines, y cherche mon odeur… Et puis il lèche mes doigts… Les deux… Tout entiers… Patiemment… Les yeux à demi clos… Longtemps… - Tu as bon goût… Très bon goût… On se regarde par dessus le comptoir… Intensément… - La première option… Oui… Ca ira très bien la première option…

 

 

 

Je me rassieds pour remplir les formulaires… Je recule ma chaise… Je croise haut les jambes… Le plus haut possible… Il fixe mon entrejambes… A travers le pantalon il se la presse, se la masse, se la pétrit furieusement… Je relève ma robe… Je lui laisse voir… Tout voir… Et il jouit, les yeux embués, la bouche entrouverte… Tout retombe… Il s’enfuit… - Eh !… Et le séjour ?… Il est déjà parti…

 

 

 

Tu ne peux pas t’échapper… Tu ne peux rien faire d’autre qu’aller chercher toi aussi ton plaisir… Emportée… laminée… chavirée… Tu ne peux pas t’arrêter… Tu peux ne pas te retenir… Et tu jouis, agrippée de l’autre main au rebord du bureau… Un plaisir violent… intense… ravageur…

 

 

 

Le couple de retraités - le petit vieux avec sa casquette, la petite vieille avec son cabas - le couple de la journée de tout à l’heure entre à petits pas… Et toi, tu es là, submergée de jouissance, hoquetante de plaisir… Les yeux de la vieille s’écarquillent… sa bouche s’arrondit en un Oh !… de stupéfaction… - Oh ben ça alors !… Oh ben ça alors !… Si c’est pas une honte !…

 

 

 

Les petits yeux chafouins du vieux t’ont d’abord contemplée, ravis, salaces… Et puis ils épousent la cause de sa femme, se font réprobateurs, s’offusquent… - Allez, viens… Viens… On restera pas une seconde de plus ici…  

 

 

 

 

 

 

Stéphane m’arbore partout à son bras… Je suis sa vitrine, son enseigne… Pas un bal d’étudiants, pas une réunion auxquels je puisse échapper… A de très rares exceptions près ils ne se fréquentent qu’entre eux et n’ont qu’un seul et unique sujet de conversation : le C.H.U… les profs… les scanners… les opérations…

 

 

 

Ca donne pas vraiment envie d’être malade :  à les entendre la plupart des chefs de service le sont devenus à force de bassesses et de compromissions et brillent surtout par leur incompétence… Ils multiplient erreurs de diagnostic et incohérences que les simples étudiants qu’ils sont parviennent heureusement - le plus souvent - à faire rectifier à temps…

 

 

 

Je les connais presque tous ses copains à force… Meissonnier, le pierrot lunaire… tellement gentil… tellement adorable… mais tellement inquiet de tout qu’il te viendrait même pas à l’idée de lui confier ta santé… Alors que Scaronni… Scaronni si sûr de lui… si paisible… si rassurant… Il peut pas se tromper Scaronni… Il te protège… Il peut rien t’arriver… Dumas… Qui sait toujours tout mieux que tout le monde… Qui a toujours raison… Qui veut toujours avoir le dernier mot envers et contre tous… Ca peut durer des heures… Lambert… Lambert, lui, au moins tu sais pourquoi il fait médecine… Il veut voir du cul… Il s’en cache pas… Il le proclame haut et fort… Le plus de culs possible… Ce qui révulse Sylvie Mercier, « Notre-Dame des neiges », qui considère la médecine comme un sacerdoce auquel elle est bien décidée à sacrifier tout le reste… Emilie Valon, elle, est persuadée que tous les hommes - sans aucune exception - sont amoureux d’elle… Ce qui - prétend-elle - lui rend la vie impossible… Quant à Sophie Gourdon c’est de Stéphane qu’elle est amoureuse… Elle le couve des yeux… Elle ne le quitte pas d’une semelle… Qu’elle le prenne si elle veut… si elle y arrive… - ce qui m’étonnerait d’ailleurs ! - je le lui donne… Et de bon cœur…

 ( Encore une suite demain... si tout va bien... )

Bon dimanche à tous...

Par François - Publié dans : Plaisirs solitaires
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Commentaires

vous lire et vous relire...rien que du plaisir


Encore s'il vous plait et Merci !!!


mo


 

commentaire n° :1 posté par : mocr le: 27/08/2006 à 10h45

On trouve les textes tres interessants


bises

commentaire n° :2 posté par : couple 25 le: 27/08/2006 à 11h43
Quel transport!!
Je n'avais pas trouvé cette palpitation ailleurs que dans Manara.
Encore encore!!

Paco
commentaire n° :3 posté par : Paco le: 28/08/2006 à 14h46
La comparaison est extrêmement flatteuse d'autant plus que j'apprécie infiniment Manara... Mais je ne lui arrive pas à la cheville... Amitiés à vous...
réponse de : François le: 28/08/2006 à 15h42
François,

Détrompe-toi, tes textes sont générateurs d'images, je ne pense pas être le seul à  me laisser embarquer ou télétransporter dans les lieux où tu dessines tes personnages.
Tes textes sont extrêmement visuels,
Je te remercie des ces ballades, je me régale.

Un recueil ?

Paco
commentaire n° :4 posté par : Paco le: 02/09/2006 à 23h34

Merci... J'apprécie le compliment... Vous m'avez perçu là où j'avais envie de l'être... Un recueil?... Il est fait... Il y en a même plusieurs... Reste à trouver un éditeur: pour les uns, les éditeurs dits érotiques ça manque de sexe pur et dur "on reste à quai" et pour les autres, les généralistes, il y en a trop.... " C'est trop salace" comme m'a écrit l'un d'eux... (???) Mais je n'en ai encore sollicité que quelques-uns... Pas de raison de se décourager...

Quant à vous continuez à nous émouvoir avec votre site tout en subtilité et émotion... A bientôt...

réponse de : François le: 03/09/2006 à 07h56
Bonjour

Tout d'abord merci d'etre passé sur mon blog :erotica51.over-blog.com... J'ai pris le temps de te lire aujourd'hui. Tu écris bien...sans vulgarité, tout dans l'érotisme...Ne te décourage pas...Pour être édité, il faut du temps, de la patience, et surtout savoir produire une quantité suffisante de textes érotiques...Courage !!! En tout cas, je vais te mettre en lien car j'aime ce que tu écris !!!

Au Plaisir

Erotica51
commentaire n° :5 posté par : Erotica51 le: 23/03/2008 à 22h40
Merci de m'avoir lu... Surtout ce texte-là... J'avoue avoir une certaine tendresse pour lui... Quant à être édité... on verra bien...
Amicalement...
A bientôt...
Bises à toi...
réponse de : François le: 26/03/2008 à 20h38

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