Samedi 19 août 6 19 /08 /Août 16:15

Ce qui peut arriver quelquefois quand on se montre un peu trop curieux.... 

 

 

LES TRIBULATIONS D'UN VOYEUR EN HERBE

 

 

C’était décidé : en Août, pendant mes vacances, je passais à l’acte… A mon tour !… A mon tour d’adresser aux sites Internet qui s’en étaient fait une spécialité des photos de rêve : couples surpris en pleine action aux tréfonds d’une clairière reculée… Innocentes naïades abandonnées, dans le plus simple appareil, aux caresses du soleil sur des plages apparemment désertes… Jeunes stringueuses court vêtues penchées trop loin, trop bas dans les bacs à produits surgelés des grandes surfaces… La chance - j’en étais convaincu - me sourirait et je rapporterais, de mon périple, une abondante moisson…

 

 

 

Au jour J - le 1er Août - j’étais fin prêt… Il ne me restait plus qu’à charger tout mon matériel - un imposant arsenal : un appareil numérique, deux appareils optiques, des zooms, des filtres, une douzaine de pellicules - dans la voiture et à gagner Argelès que je m’étais choisie comme base d’opérations…

 

 

 

Dès l’aube, le lendemain, j’étais sur le pont… J’ai parcouru des kilomètres de plage… procédé à de multiples repérages… arpenté les rues… exploré les commerces… quadrillé les environs immédiats… tenté quelques lointaines incursions dans l’arrière-pays… Et je me suis mis résolument en chasse… J’ai consacré à ma quête toutes mes journées, tout mon temps, toute mon énergie, toute ma passion…

 

 

 

Pour de bien piètres résultats… Une semaine plus tard je n’étais en possession que de quelques clichés, pour la plupart décevants : bien loin de se dissimuler, pour m’offrir le plaisir de lui voler secrètement son intimité, le seul couple que j’avais « saisi » cherchait de toute évidence à attirer l’attention… Quant aux baigneuses, dont les plages regorgeaient, elles affichaient trop ouvertement leurs charmes pour susciter mon intérêt… Ce que je voulais c’était m’emparer de ce qu’on cherchait à me dérober… J’avais bien réussi à capturer un petit bout de culotte par ci, le dénivelé d’un sein furtivement à découvert par là… C’était peu… C’était maigre… C’était frustrant…

 

 

 

J’ai alors décidé de marquer une pause et de m’octroyer un jour de « congé » pour aller réaliser, dans les gorges de Galamus, des photos plus traditionnelles… Enthousiasmé par la beauté des paysages je m’arrêtais tous les cent mètres, jouais de l’obturateur, remontais en voiture, repartais…

 

 

 

En début d’après-midi j’ai voulu aller examiner de plus près une vieille bâtisse à demi écroulée que j’avais aperçue de la route, en contrebas, tout au bord de la rivière… On y accédait par un sentier escarpé mangé de ronces… Je touchais tout juste au but quand… deux voix entremêlées, l’une masculine, l’autre féminine, sur la berge, de l’autre côté… Le cœur battant, je me suis précipitamment réfugié à l’abri du seul mur encore valide de ce qui avait dû être autrefois un moulin… Les vestiges d’une minuscule fenêtre constituaient un poste d’observation idéal à l’abri duquel je les ai vus apparaître - un jeune couple, d’une trentaine d’années - au détour d’un bouquet d’arbres…

 

 

 

Ils ont longé la rive, tendrement enlacés l’un à l’autre… Ils ont hésité, longuement parlementé et finalement décidé de s’installer là, juste en face, pour mon plus grand ravissement… Tout près… Si près… Il a soigneusement étalé une couverture dans l’herbe… - On sera bien là… On sera tranquilles… Ils se sont allongés… Ils étaient tournés vers moi… Il l’a attirée contre lui, embrassée, caressée… Les seins ont jailli, superbes, éblouissants dans le soleil… Il les a pris l’un après l’autre dans sa bouche… La robe est remontée haut sur les cuisses… Il a glissé sa main dans la culotte et elle a doucement ondulé… De plus en plus haut… De plus en plus fort… De plus en plus vite… La culotte est enfin tombée… Je prenais cliché sur cliché sans m’accorder le moindre répit… Quand il a été enfin en elle elle a d’abord gémi, à petites plaintes sanglotées, avant d’élancer son plaisir en longues trilles éperdues… Ils sont retombés, comblés, apaisés…  Et elle s’est abandonnée à moi, ouverte, impudique… Longtemps…

 

 

 

Aussitôt qu’ils ont été partis j’ai couru mettre mon trésor à l’abri dans le coffre de la voiture… Je me suis installé au volant, mais j’avais trop envie de prolonger ce moment… Je suis redescendu… J’ai traversé, de l’eau jusqu’aux genoux… Là où ils avaient été l’herbe était couchée… Je m’y suis étendu… Et, nu, je me suis donné mon plaisir, ivre des images qu’ils m’avaient offertes et qui m’emplissaient tout entier… Je me suis vaguement assoupi… endormi…

 

 

 

Au réveil plus loin là-bas la rivière formait une anse où elle paraissait plus ample, plus profonde… J’ai voulu aller y nager… Je me suis laissé porter, dériver… J’étais bien… Plus rien d’autre ne comptait que les caresses de l’eau qui m’épousait au plus près…

 

 

 

Il fallait bien pourtant finir par rentrer… Je suis retourné récupérer mes vêtements… Mes vêtements ?… Ils étaient passés où ?… C’était bien là pourtant, en face des ruines du moulin, que je les avais laissés… Il m’a fallu un bon moment pour l’admettre : ils avaient disparu… Les salauds !… Et… la voiture ?!… Les clés étaient dans ma poche… Je me suis précipité jusqu’à la route… aussi vite que j’ai pu… La voiture !… Avec tout le matériel… et les photos… La voiture !… Elle n’était plus là…

 

 

 

 

 

Bon !… Et maintenant on faisait quoi ?… J’étais nu comme un ver à des kilomètres de tout… Quelle solution ?… Entreprendre la route à pied ?… Inconcevable… Non… Il n’y avait qu’une issue… Arrêter une voiture et expliquer, du moins en partie, ma situation… Allez !… Mais… pas si simple… Dès que j’entendais approcher un moteur je m’avançais jusqu’au bord de la route et… je plongeais dans les fourrés quand la voiture apparaissait au détour du virage… La prochaine, oui, la prochaine… Dix fois… Vingt fois…

 

 

 

Le jour commençait à baisser… Il fallait bien en sortir d’une façon ou d’une autre… J’ai pris sur moi… Je suis resté stoïque, bien en vue… J’ai fait signe… La voiture est passée, klaxon bloqué… La suivante a ralenti, s’est arrêtée… Trois jeunes… Qui m’ont abreuvé d’injures…

 

 

 

La huitième… Un couple… La femme a baissé la vitre… Je les ai tout de suite reconnus… C’était eux… Eux de ce matin… J’ai balbutié… - Je me baignais là en bas… Et… Et… On m’a volé mes vêtements… et la voiture… - Mon pauvre monsieur !… Mais ça semblait follement l’amuser… - Eh bien montez !… On a roulé en silence… C’est lui qui l’a rompu… - Vous voulez qu’on vous emmène où ?… - A la gendarmerie… - Dans cette tenue ?… Et elle a éclaté de rire…

 

 

 

C’était une petite maison un peu à l’écart… - Venez !… Je les ai suivis… Dans l’allée… Sur le perron… Dans leur chambre… Elle a ouvert l’armoire… Elle a pris tout son temps… - Essayez ça !… Elle m’a regardé faire… - Non !… Ca vous serre beaucoup trop… Ca plutôt !… J’ai enfilé… retiré… encore enfilé… Elle prenait un plaisir évident à faire durer… Encore… Et encore… Elle m’a jeté un dernier coup d’œil… - Oui… Oui… Ca devrait aller…

 

 

 

Sur le parking de la gendarmerie ils se sont garés juste à côté de… ma voiture… Les clés étaient au volant… mes vêtements soigneusement disposés sur le siège… les appareils toujours dans le coffre, mais… toutes les pellicules avaient disparu…

Par François - Publié dans : regards.croises
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