Dimanche 7 septembre 7 07 /09 /Sep 22:06

Mardi 2 Mai 2034

 

Le début des nouvelles restrictions d’eau c’était hier. Monelle s’est douchée avec Petra, sa copine. Zanella avec Aurore. Et moi la dernière, avec Valentine. Je me demandais comment elle allait réagir. Ca allait sûrement pas être facile pour elle de devoir se déshabiller complètement devant une gamine qui a la moitié de son âge. Moi à sa place… Mais non ! Ca a pas eu l’air en tout cas. Jamais on croirait qu’elle a 45 ans : un corps parfait. Des seins de rêve. Des fesses bien pleines et bien fermes. Je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder. C’était plus fort que moi. Elle s’en est rendu compte. J’ai rougi. Elle a souri. J’ai quitté la salle de bains en toute hâte.

 

 

 

 

Jeudi 4 Mai 2034

 

En cherchant mes cours de l’année dernière je suis tombée, au grenier, sur un album de photos dont j’avais totalement oublié l’existence. Des photos d’avant. Un autre monde. Dont je sais – intellectuellement – qu’il a existé, mais auquel j’ai le sentiment de n’avoir jamais, moi, vraiment appartenu. Un peu comme si je feuilletais un livre d’Histoire. Oui, c’est ça. Mon père, mes frères ne me sont plus familiers que comme des personnages historiques. Ils n’ont pas, pour moi, d’autre réalité. Et c’est quelque chose de terrifiant.

 

 

 

 

Vendredi 5 Mai 2034

 

La douche avec Valentine est devenue une véritable épreuve pour moi. J’appréhende qu’elle me surprenne encore à la regarder et qu’elle me juge mal. Je fais tout ce que je peux pour que cela ne se reproduise pas, mais il y a forcément des moments où mes yeux se posent sur elle et des moments – ça peut pas être autrement, serrées comme on l’est dans cette cabine de douche – où je l’effleure par mégarde. Elle ne semble pas s’en apercevoir ou n’y attache pas la moindre importance.

 

 

 

 

19 heures

 

J’ai eu les résultats de mes premiers partiels. Une catastrophe. A laquelle je m’attendais. Je ne veux pas me chercher d’excuses, mais je ne suis pas la seule. Tout ce qui s’est passé ces derniers mois nous a toutes tenues à distance respectable de nos cours, devenus, par la force des choses, tout à fait secondaires. Et les examinatrices ont eu beau faire preuve d’infiniment d’indulgence c’est, dans l’ensemble, calamiteux. Pour que nous puissions nous investir individuellement dans nos études sans doute faudrait-il d’abord que nous ayons des perspectives d’avenir, que nous sachions collectivement où nous allons. Et ça !…

 

 

 

 

Dimanche 7 Mai 2034

 

Elles se sont disputées. Zanella accusait Monelle de tourner autour de sa copine. Ca a crié. Des gifles sont parties. Les deux autres s’en sont mêlées. Des portes ont claqué. On a fait des valises. On les a défaites. Et finalement tout le monde s’est réconcilié en grandes embrassades. Elles ont voulu aller fêter ça ensemble au restaurant et j’ai dîné en tête à tête avec Valentine. On a beaucoup parlé. Je lui ai raconté Kerwan. Jamais je n’avais parlé de lui comme ça. Aussi longtemps. A cœur ouvert. Même des choses que je ne m’étais jamais dites à moi-même. Elle m’a écoutée avec infiniment d’attention. Interrogée avec beaucoup de douceur. Je me suis épanchée. Sur tout. Et j’ai craqué. En interminables sanglots. Elle m’a prise dans ses bras. Je m’y suis blottie. Elle m’a caressé les joues, les paupières, les lèvres, murmuré à l’oreille des mots que je n’écoutais pas, mais qui m’apaisaient. Je me suis endormie tout contre elle. Dans la nuit j’ai vaguement senti qu’on me déshabillait, qu’on me mettait au lit.

 

Au réveil il faisait grand jour. Elle m’attendait pour déjeuner dans la cuisine. Seule. Les autres n’étaient pas rentrées… - Merci pour hier… Elle n’a pas répondu. Elle s’est contentée de sourire.

 

Sous la douche, après, avec elle, j’ai été prise d’une impulsion soudaine : j’ai jeté mes bras autour de son cou… - Merci… Oh si, merci !… Elle m’a serrée contre elle, seins contre seins. J’ai laissé tomber ma tête dans son cou. Elle a posé ses mains sur mes fesses. On n’a plus bougé.

 

- Viens !… Dans la chambre. Sur le lit. Appuyée sur un coude, elle m’a longtemps et amoureusement regardée… - Que tu es belle !… Elle est lentement descendue. Quand elle s’est approchée d’en bas je me suis ouverte. En grand. Pour ses yeux. Pour elle… Ses lèvres se sont posées sur moi, se sont occupées de moi. Je me suis engloutie dans un bonheur comme jamais.

 

Publié dans : 2034
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