Mémoires d'une toute petite queue

Jeudi 2 août 4 02 /08 /Août 08:00

Je ne pensais qu’à elle… Laure… Je murmurais inlassablement son prénom… Laure… Laure… Laure… Elle me hantait… C’était la première vraie femme que j’avais vue nue… C’était la seule… Tout le temps elle était là avec moi… Elle… Elle seule… Ses seins… Sa chatte… Ses fesses… Ca me rendait fou… Et… et ça a fini par arriver, un matin, pendant la récréation, dans les toilettes du lycée… Elle était là, avec moi… Je la voyais… Et, en même temps, je me touchais doucement tout au bout en bas… C’était agréable… Si agréable… De plus en plus agréable… Ca a fait comme une explosion… Tout a chaviré… Ca s’est arrêté… Il ne restait plus rien qu’une petite goutte blanche…

 

 

J’ai recommencé… Souvent… Aussi souvent que possible… Toujours avec elle… J’avais sous les yeux de gigantesques cernes… Je m’endormais en classe… Mes résultats scolaires étaient en chute libre… Mon père s’inquiétait… - D’ici à ce qu’il nous couve une leucémie !… Le médecin l’a rassuré, m’a pris à part… - C’est de ton âge… Mais bon pas trop quand même, hein !… Je ne pouvais pas m’empêcher… C’était plus fort que moi… Laure… Oh, Laure…

 

 

J’ai écrit à Eva… Elle allait bien ?… Ca se passait comment là-bas ?… Ca devait être complètement mort l’hiver… Déjà que l’été c’était pas terrible… Elle s’ennuyait pas trop ?… Elle faisait quoi ?… On pourrait peut-être s’écrire comme ça de temps en temps, non ?… Ca lui changerait les idées… Mais… ils lisaient pas son courrier ses parents au moins ?… Elle a répondu presque tout de suite… Ben oui, oui, c’était un trou perdu… Ca !… On pouvait pas dire le contraire… Mais bon… Non, elle s’ennuyait pas… Non… Elle avait pas le temps… Elle avait des trucs à faire… Elle me dirait peut-être un jour… Elle verrait… Quant à savoir si ses parents lisaient son courrier… Mais ça va pas, non ?… Je suis plus une gamine…

 

 

Bon… Bon… Alors… Si ses parents lisaient pas son courrier je pouvais peut-être lui demander quelque chose… Elle voudrait pas m’envoyer une photo de Laure par hasard ?… Elle en avait sûrement… Hein ?… Mais c’était dégueulasse !… J’étais un vrai salaud!… Elle savait pas ce que je voulais en faire de la photo peut-être ?!… J’en profitais qu’elle avait le dos tourné… Pourquoi je l’avais pas fait quand on était tous les deux au-dessus de la terrasse là-bas ?… Elle m’aurait regardé… Parce que tout était tellement bizarre, de ce côté-là, chez moi, que ça aussi sûrement ça devait l’être… Elle en avait des photos, oui !… Plein… Mais pour la peine elle me les enverrait pas… Ou du moins pas tout de suite… Quand elle déciderait, elle… J’allais attendre… - Et pas qu’un peu !…

 

 

Il y en a eu une première un mois plus tard… C’était dans leur jardin, sous le pommier, près du portail… En petite robe blanche, les cheveux au vent, elle souriait dans le soleil… Je l’ai serrée contre mon cœur… Je l’ai couverte de baisers… Et je me suis enivré de plaisir, les yeux dans les siens… Une autre, un peu plus tard, dos à la mer, dans un petit maillot de bains rouge qui l’épousait au plus près… Une troisième, robe relevée haut sur les cuisses dans un grand éclat de rire… Une multitude d’autres… Je les collais, au fur et à mesure, dans un énorme cahier… J’y recopiais aussi les poèmes que j’écrivais pour elle en secret, les déclarations d’amour enflammées que je ne lui ferais jamais… Et je comptais les jours qui me séparaient de l’été, qui me séparaient d’elle… J’en rayais un, chaque soir, sur le calendrier accroché au-dessus de mon lit… Plus qu’une semaine… Plus que trois jours… Plus que deux… Plus qu’un… On y était…

 

 

- Il y a une surprise… Et une sacrée surprise… - C’est quoi ?… - Je te dis pas… Tu vas voir… On montait l’escalier… Le cœur me battait, à tout rompre, dans les oreilles… La porte de la chambre… Enfin elle allait être là, nue pour moi… La fenêtre… Enfin !… Je me suis penché… Mais… mais c’était quoi ce type ?… Qu’est-ce qu’il faisait là ?… Elle était toute pelotonnée contre lui… - Alors ?!… Qu’est-ce t’en dis ?… Tu t’attendais pas à ça, hein ?… Ah non, je m’attendais pas à ça, non… - On est arrivés trop tard… Ils viennent de le faire… Je suis sûre qu’ils viennent de le faire… Tous les jours ils le font… Mais qu’est-ce t’as ?… Tu pleures ?… - Non, c’est rien, c’est le soleil…

 

 

- Ben si tu tires une tronche comme ça pendant toutes les vacances ça va être gai !… Qu’est-ce t’as encore ?… - J’ai rien… - Oh, si, t’as quelque chose, si !… Et je sais même ce que c’est : t’es amoureux de ma sœur… Alors de la voir avec l’autre… Seulement ça t’as tout faux… Elle a vingt ans… Qu’est-ce que tu veux qu’elle en ait à foutre de quelqu’un comme toi ?… Fichu comme tu es en plus !… Elle en aura jamais rien à foutre… Tu ferais mieux de te retirer ça de la tête et d’en profiter… De regarder à fond… Parce qu’à part regarder t’auras jamais rien d’autre avec elle… Avec les autres filles non plus d’ailleurs… Sûrement… Jamais… Faut être réaliste…

 

 

Par François - Publié dans : Mémoires d'une toute petite queue
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Lundi 30 juillet 1 30 /07 /Juil 07:59

Mes cousines ne sont pas revenues l’été suivant… Au grand mécontentement de grand mère… - C’est cousu de fil blanc cette histoire… Si Monique ne veut plus me les envoyer elle ferait mieux de le dire carrément… Et à mon grand soulagement : j’allais enfin échapper au calvaire du samedi… On m’avait offert un vélo… Je passais mes journées dessus, à errer de ci de là, de village en village, de camping en camping… Dans une intention bien précise : voir des filles…Le plus de filles possible… Pas des filles de mon âge… Non… Elles ne m’intéressaient pas… Des grandes… Des déjà femmes….Elles s’étaient mises à provoquer, depuis quelques mois, un incroyable remue-ménage en moi… Un invraisemblable tumulte… Leurs seins surtout… J’en étais fou… Je cherchais obstinément à les deviner sous les robes, les mains moites et le cœur chaviré…  

 

 

Elle marchait sur le bord de la route… Je l’avais dépassée sans lui accorder la moindre attention… - Gabriel !… Oh, Gabriel !… Je me suis arrêté, retourné… Elle m’a rejoint, tranquillement, sans se presser… - Ben alors !… Tu me reconnais pas ?… Heu… Non… Non… On s’était déjà vus ?… - Ben oui !… L’année dernière… Au bord du lac… Tu te rappelles pas ?… T’étais vraiment trop drôle… Tu faisais une de ces têtes… Et comment tu te débattais pour remonter ton caleçon… Ce qu’on a pu rigoler !… Bon, mais tu vas quelque part, là ?… T’es pressé ?… - Heu… Non… Non… - Ben on discute un peu alors?… On s’assied ?…  Dans l’herbe, sur le bas-côté… - Oui, t’étais trop marrant… Et puis alors là moi je dois dire : jamais j’en avais vu une comme ça… Ah non alors !… Elle a arraché un long brin d’herbe qu’elle a entortillé autour de son doigt… - Et pourtant j’en ai vu !… Plein… Et en vrai… Pas en photo… Quand je veux je peux en voir… J’ai un truc pour ça, mais je te dirai pas… C’est top secret… Elle a chassé une guêpe, avec agacement, du revers de la main…      - T’y es retourné au lac ?… Non ?… On pourrait… On pourrait aller se baigner… Demain… Tu viendras ?… A deux heures… Je t’attendrai… 

 

 

On était allongés côte à côte, seuls, en maillot, face au lac… Elle s’est redressée sur un coude… - Tu veux pas me la refaire voir ?… Je l’ai déjà vue n’importe comment… Alors un peu plus un peu moins… Je n’ai pas répondu… Si tu me la refais voir, moi aussi je te ferai voir quelque chose… Elle a surpris mon regard… - Ah non, pas ça, non… Pas moi, il y a pas de risque… Non… Ma sœur… Je sais comment on peut la voir toute nue si on veut… Et elle se rend compte de rien… - Elle a quel âge ?… - 19… Et elle est sacrément bien foutue en plus… Alors ?… - Quand je la verrai ?… - Bientôt… Je te dirai… J’ai un peu descendu mon maillot… - Oui, mais complètement, attends !… Ca vaut pas sinon… Je l’ai baissé… Elle s’est penchée… Tout près… - C’est dingue !… C’est vraiment dingue… T’arrives pas à y croire… D’abord que ce soit si petit, mais surtout comment c’est fichu en plus… Ca ressemble pas du tout aux autres, mais alors là pas du tout… Elle s’est absorbée dans sa contemplation… - Et il y a pas de poils… Rien… A 13 ans - pas loin de 14 - tout le monde en a normalement des poils… Même moi qu’en ai que douze il y a longtemps que ça a poussé, alors t’as qu’à voir !… Elle s’est levée… - T’en auras peut-être jamais si ça se trouve… Probable même… Bon, allez, on va se baigner ?…

 

 

Elle a mis un doigt sur ses lèvres… - Tu fais pas de bruit, hein, surtout !… Ca foutrait tout par terre… On a grimpé un escalier… - Comment elle s’appelle ?… - Laure… On est entrés dans une chambre… Elle m’a emmené jusqu’à la fenêtre… - Penche-toi !… Mais pas trop… Qu’elle te voie pas… Elle bronzait, les fesses à l’air, sur une petite terrasse juste en-dessous… - Elle te plaît ?… Si elle me plaisait !… Oh oui, oui et pas qu’un peu !… - Mais… elle se retourne jamais ?… Elle a haussé les épaules… - Bien sûr que si !… Suffit d’attendre!… Et j’ai attendu… J’ai regardé… J’ai attendu… J’ai regardé… - Avoue qu’elle a quand même  un sacré cul!… - Ca !… Et elle l’a fait… Elle s’est lentement redressée sur les genoux, seins offerts, a pris tout son temps pour se laisser retomber… Je me suis gorgé d’elle… De tout… Partout… Affolé… Eperdu… Insatiable… Eva a fini par me tirer en arrière… - Faut que tu partes maintenant… Ma mère va rentrer… C’est leur chambre ici… Si elle te trouve là… C’était fini… Je repartais le lendemain… C’était vraiment fini… Elle m’a raccompagné jusqu’en bas… - A l’année prochaine… - Oui… A l’année prochaine… Oui…

Par François - Publié dans : Mémoires d'une toute petite queue
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Jeudi 26 juillet 4 26 /07 /Juil 06:18

- Le pauvre petit il a vraiment pas été gâté par la nature… - Ca, c’est le moins qu’on puisse dire… Mais à ce point-là c’est quand même impressionnant… Je devais avoir quatre ou cinq ans… J’étais en vacances chez grand mère, au bon air, à la campagne… Et, cette année-là, il y avait aussi tante Monique… - En tout cas ça vient pas de notre côté à nous… Dans la famille les hommes ont toujours été généreusement pourvus… C’était pendant la toilette du samedi… Le samedi grand mère faisait chauffer de l’eau dans de grandes bassines et me lavait à fond dans l’un des immenses bacs en ciment de la buanderie… - Avec l’âge ça devrait quand même finir par s’arranger un peu… - Oui, enfin ça !…

 

 

Ce tout premier souvenir est resté longtemps enfoui sous une multitude d’autres… Des tantes qui m’emportaient dans leurs bras et m’étouffaient de baisers… - Le pauvre petit !… Perdre sa maman !… Si jeune !… Si c’est pas malheureux… Une institutrice qui m’avait pris en grippe et ne manquait pas une occasion de me le faire sentir… Une dame qui arrivait sans bruit dans la chambre de papa, à côté, dès que j’étais couché et s’enfuyait tôt le matin avant que je sois levé…

 

 

Tout nu dans ce bac en ciment, ce jour-là, j’ignorais de quoi elles parlaient, mais les regards consternés qu’elles posaient, avec insistance, sur une partie bien précise de mon anatomie me laissaient vaguement soupçonner qu’il y avait, de ce côté-là, quelque chose qui n’allait pas… Oui, mais quoi ?…

 

 

Quand, à sept ans, à la piscine, j’ai eu l’occasion, pour la première fois d’apercevoir deux camarades nus je suis resté stupéfait… Quelles monstruosités ils avaient là entre les jambes !… Je les ai d’abord sincèrement plaints… Les pauvres !… Comme ils devaient en être encombrés !… Mais un doute s’était insinué en moi : j’ai discrètement observé, épié, enquêté et j’ai bien dû finir par me rendre à l’évidence : les autres, tous les autres, étaient - et de très loin - beaucoup mieux nantis que moi… Et je me suis alors employé à dissimuler, le plus souvent avec succès, une particularité dont je soupçonnais vaguement qu’elle m’exposerait, si elle était découverte, à d’interminables moqueries…

 

 

Ce n’était pas trop difficile : je ne fréquentais quasiment personne, je n’étais inscrit à aucune activité d’aucune sorte et revêtir la tenue de sport en gym n’impliquait pas qu’on se déshabille complètement… Restait grand mère, mais grand mère c’était grand mère… De toute façon elle savait et, dès l’instant où j’avais été en âge de me laver tout seul, elle s’était contentée de verser l’eau dans le bac, de m’apporter tout ce qu’il fallait et de superviser de loin…

 

 

J’avais onze ans quand mes cousines Florence et Véronique sont venues pour la première fois passer, elles aussi, leurs vacances chez grand mère… Je m’en étais fait par avance une véritable fête : elles n’avaient que neuf et sept ans, je ne les avais jusque là pratiquement jamais vues, mais j’allais enfin avoir des camarades de jeu… Finies les interminables journées gorgées de soleil passées à me demander ce que j’allais bien pouvoir faire… J’ai très vite  déchanté : je ne les intéressais pas… Elles ne me rejetaient pas, non, pire, elles m’ignoraient… Elles étaient dans leur monde à elles… Toutes les deux… J’étais un intrus qu’il fallait soigneusement tenir à distance… Et j’étais renvoyé à une solitude pire encore que celle que j’avais jusque là connue…

 

 

 Quand, le tout premier samedi, grand mère m’a appelé dans la buanderie, que j’ai trouvé les filles déjà installées dans les bacs, qu’elle m’a fait signe de les y rejoindre je suis tombé des nues : il allait pour moi tellement de soi que nous ferions notre toilette à tour de rôle, elles et moi, que c’était une éventualité que je n’avais même pas envisagée… J’ai timidement suggéré… - Je pourrais peut-être après… Quand elles auront fini… - Parce que tu te figures qu’il va y avoir deux services rien que pour tes beaux yeux… Tu trouves que j’ai pas assez de travail comme ça ?… Elle s’est retournée, s’est essuyé les mains… - De quoi t’as peur ?… Qu’elles en perdent la vue ?… Ca, il y a pas de risque : il y a vraiment pas de quoi… Allez, assez de simagrées !… Dépêche-toi !… Tu me fais perdre mon temps… Et je me suis déshabillé, anéanti…Le samedi suivant aussi… Et celui d’après… Tous les samedis… Jusqu’à la fin…

 

 

C’était quelques mois plus tard… Au mariage du cousin Vincent… La famille au grand complet était réunie et, comme il arrive souvent dans ces occasions-là, vers la fin du repas, l’alcool aidant, il avait commencé à se raconter des histoires… De plus en plus osées… De plus en plus scabreuses… De plus en plus salaces… - Et celle-là vous la connaissez ?… C’est un type qui a une queue minuscule, mais alors là, vraiment minuscule… Florence a claironné… - Comme Gabriel… Tout le monde a éclaté de rire… - Si, c’est vrai, hein, elle est toute petite… Comme ça… Et elle a rapproché son pouce et son index presque à se toucher… - Le reste aussi… Comme ça… Un tout petit o avec les mêmes doigts… On s’est encore esclaffé… Longtemps… - En tout cas elle a pas les yeux dans sa poche cette petiote !…

 

 

Elle n’avait pas les yeux dans sa poche, non !… Elle les y avait de moins en moins l’été suivant… L’année précédente elle ne m’avait jeté que des regards discrets, mouchetés, mais maintenant, toute auréolée des réactions complaisantes et amusées qu’avaient suscitées son petit numéro c’était ouvertement, avec une évidente jubilation, qu’elle poursuivait, pendant la toilette du samedi, l’étude de mon anatomie… Véronique, de son côté, n’était pas en reste… Elles chuchotaient toutes les deux, pouffaient, éclataient parfois franchement de rire… - Allons, les filles, allons !… Mais dès que grand mère avait tourné le dos elles reprenaient de plus belle…

 

 

J’ai profité d’un moment où j’étais seul dans la cuisine avec elle et où il me semblait qu’elle était favorablement disposée à mon égard pour tenter, une nouvelle fois, de l’amadouer… Est-ce que vraiment il ne serait pas possible le samedi que je… ? - Ah, tu vas pas recommencer avec ça !… Je t’ai déjà dit non… C’est toute une organisation… Alors s’il faut tenir compte en plus des caprices des uns et des autres !… Tes cousines, elles font pas tant d’histoires, elles !… Elle a remué le ragoût dans la cocotte avec la grosse cuiller en bois, haussé les épaules… - De toute façon faudra bien que tu t’y fasses… T’es comme ça t’es comme ça… Tu crois qu’on va te ménager à l’armée ?… T’offrir une belle cabine de douche pour toi tout seul ?…

 

 

Elles s’étaient fait des copines avec lesquelles elles allaient se baigner tous les après-midi au bord du lac… Et un jour : - Viens !… - Mais oui, viens !… Au lieu de rester là tout seul comme un con… - Il y a personne là-bas en plus !… Que nous… Et je les ai accompagnées… Pour une fois qu’elles voulaient bien de moi !… Quatre filles, assises en rang d’oignons, m’ont regardé approcher… - Salut !… - Salut !… - Bon, allez !… On se baigne ?… Je me suis éloigné pour enfiler mon maillot… Quand je suis revenu Florence m’a fait signe… - Viens voir là !… - Qu’est-ce qu’il y a ?… - Viens voir, j’te dis !… Plus près… Mais plus près !… De quoi t’as peur ?… J’ai encore fait un pas en avant… Et, d’un seul coup, elle a descendu, à mi-cuisses, un slip de bain que je me suis aussitôt désespérément efforcé de remonter… En vain : elle avait bien assuré sa prise et elle tenait bon… - Vous voyez, les filles !… Vous voyez… Qu’est-ce que je vous disais !… Elles voyaient… Elles regardaient… Elles ne s’en privaient pas… Quand elle a enfin consenti à lâcher, au bout d’un temps qui m’a paru interminable, je me suis reculotté et je me suis enfui… Leurs rires m’ont poursuivi longtemps… Je n’en ai jamais parlé… A personne…

 

 

 

 

Par François - Publié dans : Mémoires d'une toute petite queue
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