Jeudi 24 août 4 24 /08 /Août 11:40

Dès qu’elle a su que j’avais ouvert un blog Alexiane y a couru… - C’est du vrai ou c’est du flan les trucs que tu racontes ?… - Ca dépend… Il y a des deux… - Le coup de la douche au camping c’est du vrai ?… - A ton avis ?… Elle a haussé les épaules… - J’en sais rien… Et puis je m’en fous !… Non, parce qu’avec Melissa un jour on a eu un truc comme ça avec des trous dans le plafond de son appart… Ce délire !… Elle s’est perdue dans ses pensées, un sourire de nostalgie ravie, fiché au coin des lèvres… - C’était trop… Tu veux que je te raconte ?… Je demandais pas mieux… Et elle l’a fait… Avec jubilation… Avec force détails… Avec des reprises et des retours… Elle s’est brusquement interrompue au beau milieu d’une phrase… - Et si tu la mettais sur ton blog mon histoire, hein ?…

 

 

Je la vois tous les jours et tous les jours, depuis, j’ai droit à la même question…           - Alors ?!… Ca y est ?… T’as fini ?…

 

 

Ca y est… J’ai fini…

L A     M E Z Z A N I N E

 

 

 

 

 

 

 

- Benjamin?… Pas tant que ça!… - Pourtant Morgane elle raconte partout qu’il est sacrément bien monté… - Oui, oh, Morgane, elle exagère toujours tout et elle arrête pas de prendre ses désirs pour des réalités… Non… Benjamin, elle est dans une toute toute petite moyenne… - Comment tu le sais ?… T’as couché avec ?… - Oui, ben ça, ça risque pas!… Non, s’il y en a une que tu peux dire qu’elle vaut vraiment le coup d’œil c’est celle de Kevin… Là il y a du matériel… C’en est impressionnant… Une qu’est toute minuscule, par contre, c’est Nico… Ca fait vraiment bizarre costaud comme il est… - Mais c’est pas vrai, tu les connais toutes !… - J’en ai vu pas mal, oui !… J’ai pas à me plaindre… - Et celle de mon Nounours alors ?… Elle est comment ?… - Ca, j’en sais rien… T’es encore jamais venue dormir à la maison avec lui… - Ah, parce que… Non, mais quelle salope tu fais!… - Qu’est-ce que tu veux !… Ca sert de rendre service aux copines des fois quand elles rentrent de boîte!… Tu leur laisses ta chambre et t’en profites… - T’es vraiment immonde !…

 

 

 

 

 

 

- Non… Parce que comment ça m’emmerde les films de cul finalement … C’est toujours pareil… Et puis c’est des acteurs… Ils font semblant… Ou c’est tout comme… Tandis que là !… C’est du vrai au moins, il y a pas photo… Ils savent pas en plus… Ils se doutent de rien… Et tu les connais… Tu les vois tous les jours… Tu te prends un de ces pieds… - Comment tu fais ?… Par le trou de la serrure ?… - Oh ben non, attends !… Tu vois rien par le trou de la serrure… Viens !… Viens, je vais te montrer… On est montées là-haut, sur la mezzanine… Elle a soulevé la moquette… Des trous… Parfaitement circulaires… Cinq…         - Comme ça t’es sûre de toujours être exactement juste au-dessus d’où ça se passe… Et on peut rien deviner d’en bas… Ca se confond complètement dans les motifs du plafond… Mais viens la prochaine fois si tu veux… Viens dormir là… On se regardera ça ensemble… Vendredi… Il y aura Ophélie et Martial vendredi… Et alors là avec eux je te dis pas comment c’est chaud !…

 

 

 

 

 

 

 

 

Six heures du matin… - Ils sont là… Ils arrivent… En chuchotement… On s’est levées sans bruit, allongées côte à côte, l’œil rivé chacune à un trou… Ophélie est entrée la première, s’est déshabillée, étendue sur le lit et elle a attendu… Et on a attendu… Dix bonnes minutes… - Qu’est-ce tu faisais ?…         - Rien… Je fumais une clope… Elle l’a attiré vers elle… - Laisse-moi faire !… Laisse-moi faire ce soir… Elle a lentement - très lentement - dégrafé son pantalon, le lui a fait glisser, avec le slip, le long des cuisses… Elle était dressée, toute droite, toute gonflée… A côté Melissa a murmuré… - T’as vu ça ?… Ophélie a fait rouler les couilles dans la paume de sa main, décalotté complètement le bout… Quand elle l’a enfouie dans sa bouche il a renversé la tête en arrière… Elle a agacé, enrobé, enserré, englouti… Melissa, tout près, faisait bouger ses doigts sur elle en clapotis chuinté… Je suis descendue, moi aussi, me chercher en bas… Il s’est cabré, a doucement râlé… Ca s’est répandu au dehors sur les lèvres, les joues, le menton, le cou d’Ophélie…

 

 

 

 

 

 

Il l’a serrée contre lui, calinée, caressée… Longtemps… Et puis il a pris la pointe de ses seins entre ses lèvres… Elle a respiré plus fort… De plus en plus fort… Soupiré… Haleté… Sa tête a moutonné entre ses cuisses… Elle a gémi, ondulé, psalmodié… Il l’a chevauchée… On a accéléré toutes les deux… Elle s’est ruée contre lui à grands coups de bassin, cuisses grandes ouvertes… - Oh, c’est bon… C’est bon… C’est bon… Comment c’est bon la bite !… Et elle a hurlé son plaisir… Nous aussi… Presque en même temps… En silence…

 

 

 

 

 

 

On s’est levées à midi… On a déjeuné dans la cuisine… On les a entendus presque aussitôt, en grands rires, dans la salle de bains… - Tu vas voir… C’est maintenant le meilleur… Quand tu les as devant toi comme ça après… Que tu discutes avec eux… De tout… De rien… Et que t’arrêtes pas d’y repenser… De tout revoir… Ce qu’ils ont fait… Comment ils ont joui… Ce que ça peut te redonner envie…

 

 

 

 

 

 

Il y a eu Léa et Maxime… Chloé et Justin… Aurore et Antoine… Bérénice et Aurélien… - Comment tu y as pris goût finalement… T’es encore plus acharnée que moi… D’autres encore… Toutes les semaines… Plusieurs fois par semaine… - Il dit rien Loulou que tu sois tout le temps fourrée ici ?… - Je fais encore ce que je veux, non ?… Manquerait plus que ça !… On vit pas vraiment ensemble de toute façon… Et puis il a pas le temps de s’ennuyer… Il a son colacataire… Ils passent leur vie à la console tous les deux… Alors!… - Et si tu l’amenais un jour ?… - Loulou ?!… On voit que tu le connais pas !… Comment il serait choqué… Là-dessus Monsieur a des principes… - Non, mais je veux dire… Pas en haut !… Avec toi… Dans la chambre… En dessous…

 

 

 

 

 

 

- Comment ça m’excitait de penser que t’étais en train de regarder, tu peux pas savoir!… - Si, j’ai vu… - J’étais à la fois en haut et en bas… Avec toi et avec lui… Je t’ai pris un de ces pieds… Comme jamais… Il se demandait ce qui m’arrivait… T’as vu cette tête qu’il faisait ?… - Il en a bien profité en tout cas…  - Et toi au-dessus?… - Moi, je me suis régalée… J’ai joui trois fois… - Ce qui est dommage c’est que je pouvais pas te voir en même temps… Et que je pouvais pas le voir, lui, du dehors, et me voir, moi… T’imagines si on pouvait ?… Comment ce serait trop…

 

 

 

 

 

 

- Il y a un truc - tu vas me prendre pour une folle - mais il y a un truc : comment j’aimerais ça le voir avec une autre !… - Je peux me dévouer si tu veux… C’est de bon cœur… - Oui, ben ça !… C’est même pas la peine d’y penser… « Mon chéri, tu voudrais pas faire l’amour à Melissa devant moi ? »… J’imagine sa tête… Il me prendrait pour une tordue… C’est un coup à me faire larguer, ça, oui !… - Et derrière ton dos ?… Si t’étais pas au courant ?… Je le drague en douce… Quand c’est mûr je l’amène dans mon lit et tu te planques là-haut… - Ca marchera pas non plus… Il est à principes, Nounours… Il a été élevé comme ça… Quand il sort avec une fille il sort avec une fille… Les autres il les voit pas… - Je peux essayer quand même ?… - Oh, si tu veux… Mais ça m’étonnerait que tu y arrives…

 

 

 

 

 

 

- Alors ?… - Alors ben quand t’as été partie j’ai attendu d’entendre le ronronnement du rasoir dans la salle de bains… Je me suis précipitée comme une folle… - Le réveil a pas sonné… Comment je suis à la bourre !… Ca te dérange pas, Nounours, que je me douche pendant que tu te rases ?… Ca avait pas l’air… Pas du tout… Il a pas arrêté de se rincer l’oeil dans la glace… Oh, il est bien rasé… Je peux te dire qu’il y a passé du temps… Et c’est bien parti… Oui, je crois que c’est bien parti…

 

 

 

 

 

 

C’était bien parti… C’était tellement bien parti qu’elle m’a envoyé un texto trois jours plus tard sur le coup de deux heures… - On est au resto… C’est dans la poche !… T’as les clés… File chez moi… Monte là-haut… On arrive…

 

 

 

 

 

 

J’ai attendu… Trois heures… - Mais qu’est-ce qu’ils foutent ?… Quatre heures… - C’est pas possible ça !… Cinq heures… - T’es là ?… - Ben oui, je suis là !… Oui… T’es toute seule ?… Il est où ?… Qu’est-ce qui s’est passé ?… - Il s’est passé qu’il a jamais voulu venir ici !… Pas moyen… - Il se doute de quelque chose, tu crois ?… - Non, ça m’étonnerait… - Vous l’avez fait quand même ?…   - Oui… Chez lui… Vu comment je l’avais branché c’était difficile de reculer… Et si on veut garder une chance de… - Oh, j’m’en fous !… Nounours, tu sais, moi !… C’est sans plus… Non, mais du coup j’ai rien pu voir !… - Oh, on finira bien par réussir à l’amener ici… En tout cas il y en a qui en a pas perdu une miette là-bas c’est le colacataire qui faisait semblant de jouer à la console à côté… Il devait avoir l’oreille collée au mur… T’aurais vu comment il était rouge et ce qu’il transpirait quand je suis sortie de la chambre…     

 

 

 

 

 

 

- Tu croyais pas si bien dire !… Pour Damien, le colacataire… Parce que t’as rien remarqué dans la chambre ?… - Non !… - Evidemment tu pouvais pas… Il y a un carreau dans le mur… comme un carreau de fenêtre… Avec des bouquins devant qui le bouchent pas complètement… T’y fais pas attention… Et de l’autre côté c’est là où il met ses cassettes vidéo… Si tu les enlèves tu vois tout ce qui se passe sur le lit… Pas étonnant qu’il voulait absolument que t’ailles chez lui Nounours… Pour que l’autre il puisse tranquillement se rincer l’œil…              Et moi aussi j’ai dû y attraper souvent… - Comme quoi on est pas les seules finalement !… - Quels salauds ils font quand même !…

 

 

 

 

 

 

Et on se l’est partagé Nounours… Elle, de temps en temps, l’après-midi…    - J’aime vraiment trop sa tête à Damien quand il me voit arriver… Il en salive déjà… Et moi, le soir, quand j’en étais… - Mais c’est lui qu’en est pas toujours quand t’es passée avant !… Oui, et en attendant t’as toujours pas réussi à l’amener ici…

 

 

 

 

 

 

Elle a appelé, un matin, à 8 heures… - T’es où ?… Elle parlait tout bas…  - Chez moi… - Alors rapplique chez Nounours!… T’es tout près… Mais vite !… Vite !… - Qu’est-ce qui se passe ?… - Tu verras… Viens !… Dépêche-toi !… Elle m’attendait sur le palier, un doigt sur les lèvres… - J’ai voulu lui faire une surprise au saut du lit à Nounours, mais c’est moi qui l’ai eue la surprise… Et de taille !… Fais pas de bruit!… Viens voir !…

 

 

 

 

 

 

Ils étaient sur le lit… Nounours avait la bouche posée sur la queue de Damien… Il la léchait, la contemplait, la parcourait, l’enveloppait, l’absorbait, l’aimait, tout du long, encore et encore… Il a flatté, poli, dessiné délicatement les couilles… Il est encore descendu… Il a promené un doigt derrière, a joué avec l’entrée, l’a longuement cernée, apprivoisée, s’y est tout doucement introduit… Melissa s’est appuyée contre moi… Sa main est remontée sous ma robe, posée sur mes fesses…

  

Par François - Publié dans : regards.croises
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Lundi 21 août 1 21 /08 /Août 21:16

 

Une fessée toute en douceur et tendresse...

 

L A     F E S S E E     D E     C H A R L O T T E

 

 

 

 

 

 

 

- C’est encore en train de s’engueuler à côté… Et grave… Ce que j’en ai marre !… Chaque fois que ses parents « s’expliquent » - et c’est souvent… et c’est très « engagé » - Charlotte vient se réfugier chez moi… - Au moins ici c’est calme !… Elle s’assied sur la petite chaise basse près de la fenêtre et elle parle… Pendant des heures… Intarissable… - Si seulement je pouvais foutre le camp !… Mais il y a la fac… Je vivrais de quoi ?… De petits boulots ?… J’ai déjà essayé… Ca m’a fait rater mon année… A moins qu’avec Thibault… On s’entend super bien tous les deux… On y arriverait… Seulement pour le bouger Thibault… Il te dit toujours oui… Ca il y a pas de problème… Mais dès qu’il s’agit de passer à l’acte c’est toujours « Après »… « Plus tard »… « On a bien le temps »… Il m’agace… Ce qu’il peut m’agacer des fois… Elle finit par se lever avec un profond soupir… - Bon… Faut que je retourne à côté… Ca va me retomber dessus sinon… En tout cas comment j’aime ça parler avec toi… Si, c’est vrai !… Tu comprends plein de choses pour quelqu’un de ton âge…

 

 

 

 

 

En larmes… En sanglots hoquetants… Irrépressibles… Ravageurs… - Eh bien qu’est-ce qui t’arrive ?… C’est quoi ce gros chagrin ?… Elle s’est jetée comme une désespérée dans mes bras, a enfoui la tête dans mon cou… - J’ai mal !… J’ai si mal… - C’est Thibault, c’est ça ?… Elle a fait signe que oui… - Il te trompe ?… Il a quelqu’un d’autre ?… Non… Non… C’était pas ça… Non… - Il veut plus de moi !… Elle s’est dégagée, s’est laissé tomber sur le canapé et a redoublé de sanglots… - Vous vous êtes disputés ?… Bon… Mais ça peut peut-être s’arranger… - Non… Ca s’arrangera pas… Non… Si tu savais tout ce qu’il m’a dit !… De tout il m’a traitée… De sale petite vicieuse… De cinglée… De désaxée… Que je ferais mieux d’aller me faire soigner… Et il veut plus jamais entendre parler de moi… - Eh ben dis donc !… Et la raison de tout ça ?… - Oh, rien… Des conneries… - Des grosses conneries alors !… - Oui… Non… Mais si je te le dis, toi aussi tu vas croire que je suis folle… - Et si tu le dis pas je vais tout imaginer… Les pires perversions… - Oh, non !… Mais c’est un truc… Disons que je lui ai demandé de me faire quelque chose… - De te donner une fessée ?… Elle a levé sur moi un regard stupéfait… - Hein ?… Mais comment tu le sais?…    - Si c’est que ça !… Il y a vraiment pas de quoi fouetter un chat… Elle a eu un bref fou rire nerveux… - Si, justement il y a de quoi fouetter… Elle est redevenue sérieuse, presque grave… - Si tu savais comment ça m’habite cette idée d’en avoir une un jour… Une vraie… Une bonne… Je pense qu’à ça des fois… Pendant des semaines… Mais à qui tu veux que je demande une chose pareille ?… Thibault… J’ai cru… Parce qu’on s’entendait bien… Parce qu’il se prend pas la tête… Et voilà le résultat… Je suis pas près de recommencer… J’en parlerai plus… Jamais… A personne…

 

 

 

 

 

- Et allez !… C’est reparti pour un tour à côté… Ils vont finir par foutre le feu à la baraque, oui… Mais dis… Pour ce que je t’ai raconté hier… ça reste entre nous, hein !?… - Bouche cousue… Mais tu sais que c’est pas bien du tout d’avoir des pensées comme ça ?!… Elle a rougi, baissé les yeux d’un air contrit… - C’est pas de ma faute… J’y peux rien… Ca vient tout seul… - Il n’empêche… Tu sais ce que tu mériterais pour la peine?… Un court regard interrogateur… - Une bonne fessée… Ses yeux se sont embrumés… Quelque chose d’un noir intense, profond, y est passé… - Non ?… Tu crois pas ?… - Si… D’une toute petite voix… Dans un souffle…     - Une bonne fessée déculottée… Et tu vas la recevoir…

 

 

 

Par le bras, fermement, jusqu’au canapé où je me suis assis… J’ai pris ses mains entre les miennes… Je l’ai attirée vers moi, tout près, ses jambes contre ma cuisse… - Tu me promets de faire des efforts ?… D’essayer de chasser ces vilaines idées ?… - Oui… - Plus fort… J’ai pas bien entendu… - Oui… Je l’ai doucement, tout doucement, fait basculer en travers de mes genoux… installée… calée… J’ai relevé la robe jusqu’à la taille…      - Etre obligé d’en arriver là… Une grande fille de ton âge… Tu n’as pas honte ?… - Si… - 23 ans… 23 ans et… J’ai poussé un profond soupir, tiré sur la culotte que j’ai baissée, descendue jusqu’en haut des cuisses… J’ai posé une main sur ses fesses, légère, l’y ai laissée… - Si au moins j’étais sûr que ça serve à quelque chose !… Que tu vas t’amender… Mais ça !… La première claque l’a fait sursauter, lui a arraché un gémissement… J’ai fait attendre la seconde… La troisième… Une dizaine… A intervalles irréguliers, imprévisibles… Qui l’ont chaque fois surprise… Fait bondir bien haut du derrière… Et puis, d’un coup, en pluie… en grêle… en rafale… Elle a accompagné, tout du long, d’une longue plainte continue de fond de  gorge… J’ai ralenti, espacé, arrêté…

 

 

 

 

 

- Tu sais que ça t’a donné de belles couleurs ?… Ca te va à ravir… Elle s’est très lentement retournée… redressée… Elle est restée assise sur mes genoux… Elle a passé un bras autour de mon cou… - Merci… chuchoté à l’oreille… - C’était bien… beaucoup mieux encore que quand j’imagine… On n’a pas bougé… Au dehors le soleil jouait à la cime du grand chêne… Des oiseaux s’égosillaient… On a laissé s’éterniser le moment… Et puis… comme un tremblement d’abord… ténu, retenu, presque imperceptible… Qui s’est élargi, amplifié, s’est fait vibration… Houle… Vagues… Rouleaux… Elle a rejeté la tête en arrière… Les veines de son cou se sont affolées… sa bouche s’est entrouverte… Et c’est venu… Elle m’a laissé ses yeux… Jusqu’au bout… Tout s’est apaisé, est retombé… Elle m’a souri… - Dis, s’il te plaît, tu me puniras aussi pour ça ?…  Et elle a quitté mes genoux…

 

Par François - Publié dans : Fessées
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Samedi 19 août 6 19 /08 /Août 16:15

Ce qui peut arriver quelquefois quand on se montre un peu trop curieux.... 

 

 

LES TRIBULATIONS D'UN VOYEUR EN HERBE

 

 

C’était décidé : en Août, pendant mes vacances, je passais à l’acte… A mon tour !… A mon tour d’adresser aux sites Internet qui s’en étaient fait une spécialité des photos de rêve : couples surpris en pleine action aux tréfonds d’une clairière reculée… Innocentes naïades abandonnées, dans le plus simple appareil, aux caresses du soleil sur des plages apparemment désertes… Jeunes stringueuses court vêtues penchées trop loin, trop bas dans les bacs à produits surgelés des grandes surfaces… La chance - j’en étais convaincu - me sourirait et je rapporterais, de mon périple, une abondante moisson…

 

 

 

Au jour J - le 1er Août - j’étais fin prêt… Il ne me restait plus qu’à charger tout mon matériel - un imposant arsenal : un appareil numérique, deux appareils optiques, des zooms, des filtres, une douzaine de pellicules - dans la voiture et à gagner Argelès que je m’étais choisie comme base d’opérations…

 

 

 

Dès l’aube, le lendemain, j’étais sur le pont… J’ai parcouru des kilomètres de plage… procédé à de multiples repérages… arpenté les rues… exploré les commerces… quadrillé les environs immédiats… tenté quelques lointaines incursions dans l’arrière-pays… Et je me suis mis résolument en chasse… J’ai consacré à ma quête toutes mes journées, tout mon temps, toute mon énergie, toute ma passion…

 

 

 

Pour de bien piètres résultats… Une semaine plus tard je n’étais en possession que de quelques clichés, pour la plupart décevants : bien loin de se dissimuler, pour m’offrir le plaisir de lui voler secrètement son intimité, le seul couple que j’avais « saisi » cherchait de toute évidence à attirer l’attention… Quant aux baigneuses, dont les plages regorgeaient, elles affichaient trop ouvertement leurs charmes pour susciter mon intérêt… Ce que je voulais c’était m’emparer de ce qu’on cherchait à me dérober… J’avais bien réussi à capturer un petit bout de culotte par ci, le dénivelé d’un sein furtivement à découvert par là… C’était peu… C’était maigre… C’était frustrant…

 

 

 

J’ai alors décidé de marquer une pause et de m’octroyer un jour de « congé » pour aller réaliser, dans les gorges de Galamus, des photos plus traditionnelles… Enthousiasmé par la beauté des paysages je m’arrêtais tous les cent mètres, jouais de l’obturateur, remontais en voiture, repartais…

 

 

 

En début d’après-midi j’ai voulu aller examiner de plus près une vieille bâtisse à demi écroulée que j’avais aperçue de la route, en contrebas, tout au bord de la rivière… On y accédait par un sentier escarpé mangé de ronces… Je touchais tout juste au but quand… deux voix entremêlées, l’une masculine, l’autre féminine, sur la berge, de l’autre côté… Le cœur battant, je me suis précipitamment réfugié à l’abri du seul mur encore valide de ce qui avait dû être autrefois un moulin… Les vestiges d’une minuscule fenêtre constituaient un poste d’observation idéal à l’abri duquel je les ai vus apparaître - un jeune couple, d’une trentaine d’années - au détour d’un bouquet d’arbres…

 

 

 

Ils ont longé la rive, tendrement enlacés l’un à l’autre… Ils ont hésité, longuement parlementé et finalement décidé de s’installer là, juste en face, pour mon plus grand ravissement… Tout près… Si près… Il a soigneusement étalé une couverture dans l’herbe… - On sera bien là… On sera tranquilles… Ils se sont allongés… Ils étaient tournés vers moi… Il l’a attirée contre lui, embrassée, caressée… Les seins ont jailli, superbes, éblouissants dans le soleil… Il les a pris l’un après l’autre dans sa bouche… La robe est remontée haut sur les cuisses… Il a glissé sa main dans la culotte et elle a doucement ondulé… De plus en plus haut… De plus en plus fort… De plus en plus vite… La culotte est enfin tombée… Je prenais cliché sur cliché sans m’accorder le moindre répit… Quand il a été enfin en elle elle a d’abord gémi, à petites plaintes sanglotées, avant d’élancer son plaisir en longues trilles éperdues… Ils sont retombés, comblés, apaisés…  Et elle s’est abandonnée à moi, ouverte, impudique… Longtemps…

 

 

 

Aussitôt qu’ils ont été partis j’ai couru mettre mon trésor à l’abri dans le coffre de la voiture… Je me suis installé au volant, mais j’avais trop envie de prolonger ce moment… Je suis redescendu… J’ai traversé, de l’eau jusqu’aux genoux… Là où ils avaient été l’herbe était couchée… Je m’y suis étendu… Et, nu, je me suis donné mon plaisir, ivre des images qu’ils m’avaient offertes et qui m’emplissaient tout entier… Je me suis vaguement assoupi… endormi…

 

 

 

Au réveil plus loin là-bas la rivière formait une anse où elle paraissait plus ample, plus profonde… J’ai voulu aller y nager… Je me suis laissé porter, dériver… J’étais bien… Plus rien d’autre ne comptait que les caresses de l’eau qui m’épousait au plus près…

 

 

 

Il fallait bien pourtant finir par rentrer… Je suis retourné récupérer mes vêtements… Mes vêtements ?… Ils étaient passés où ?… C’était bien là pourtant, en face des ruines du moulin, que je les avais laissés… Il m’a fallu un bon moment pour l’admettre : ils avaient disparu… Les salauds !… Et… la voiture ?!… Les clés étaient dans ma poche… Je me suis précipité jusqu’à la route… aussi vite que j’ai pu… La voiture !… Avec tout le matériel… et les photos… La voiture !… Elle n’était plus là…

 

 

 

 

 

Bon !… Et maintenant on faisait quoi ?… J’étais nu comme un ver à des kilomètres de tout… Quelle solution ?… Entreprendre la route à pied ?… Inconcevable… Non… Il n’y avait qu’une issue… Arrêter une voiture et expliquer, du moins en partie, ma situation… Allez !… Mais… pas si simple… Dès que j’entendais approcher un moteur je m’avançais jusqu’au bord de la route et… je plongeais dans les fourrés quand la voiture apparaissait au détour du virage… La prochaine, oui, la prochaine… Dix fois… Vingt fois…

 

 

 

Le jour commençait à baisser… Il fallait bien en sortir d’une façon ou d’une autre… J’ai pris sur moi… Je suis resté stoïque, bien en vue… J’ai fait signe… La voiture est passée, klaxon bloqué… La suivante a ralenti, s’est arrêtée… Trois jeunes… Qui m’ont abreuvé d’injures…

 

 

 

La huitième… Un couple… La femme a baissé la vitre… Je les ai tout de suite reconnus… C’était eux… Eux de ce matin… J’ai balbutié… - Je me baignais là en bas… Et… Et… On m’a volé mes vêtements… et la voiture… - Mon pauvre monsieur !… Mais ça semblait follement l’amuser… - Eh bien montez !… On a roulé en silence… C’est lui qui l’a rompu… - Vous voulez qu’on vous emmène où ?… - A la gendarmerie… - Dans cette tenue ?… Et elle a éclaté de rire…

 

 

 

C’était une petite maison un peu à l’écart… - Venez !… Je les ai suivis… Dans l’allée… Sur le perron… Dans leur chambre… Elle a ouvert l’armoire… Elle a pris tout son temps… - Essayez ça !… Elle m’a regardé faire… - Non !… Ca vous serre beaucoup trop… Ca plutôt !… J’ai enfilé… retiré… encore enfilé… Elle prenait un plaisir évident à faire durer… Encore… Et encore… Elle m’a jeté un dernier coup d’œil… - Oui… Oui… Ca devrait aller…

 

 

 

Sur le parking de la gendarmerie ils se sont garés juste à côté de… ma voiture… Les clés étaient au volant… mes vêtements soigneusement disposés sur le siège… les appareils toujours dans le coffre, mais… toutes les pellicules avaient disparu…

Par François - Publié dans : regards.croises
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Vendredi 18 août 5 18 /08 /Août 08:46

Un conte... Juste un conte... Seulement un conte...

 

L E     V A L E T

 

 

 

 

 

 

 

Le même pas feutré et la porte presque aussitôt rouverte… Il s’incline cérémonieux, impassible, indéchiffrable… - Madame s’est donc ravisée ?… Il l’invite à entrer, main ouverte, tendue… Elle avance de quelques pas sur les volutes entrelacées du tapis, s’arrête près du fauteuil de velours rouge, hésite… Il sourit imperturbablement… Les volutes s’entrecroisent et se perdent à l’infini… Rouges… Bleues… Vertes… - Il faut dire que Madame n’avait pas vraiment le choix… Au-delà du tapis s’enfuient les lattes vernies du parquet… - Je suppose qu’il est inutile de rappeler à Madame les conditions de Monsieur ?… Elle fait signe que non… Non… Non… Inutile… - Bien… Il est là sans doute, de l’autre côté, derrière la porte à moulures lambrissées grise…     - Monsieur m’a chargé de mettre moi-même Madame dans la tenue où il souhaite la recevoir… Le salaud !… Quel salaud !… Il se penche, crâne dégarni, épaules écrasées, saisit le bas de la robe, relève… Elle rabat… Une fois… Deux fois… - Que Madame se montre donc raisonnable !… Deux tableaux se font face, dans leurs cadres dorés, représentant l’un - elle lève les bras - un paysage de neige à l’infini et l’autre - il remet les manches à l’endroit, l’étale soigneusement sur le fauteuil, lisse un pli du plat de la main - un bâtiment de ferme avec quelques minuscules silhouettes dans les champs en arrière-plan… Il dégrafe le soutien-gorge… Sur la cheminée une horloge dorée enluminée d’angelots qui voltigent en tendant des couronnes de lauriers à bout de bras… Il pose les mains des deux côtés sur ses hanches… Il les glisse sous l’élastique de la culotte… - Non !… D’un brusque bond en arrière elle lui échappe… - Ce n’est pas vraiment dans l’intérêt de Madame… Il a l’air sincèrement désolé… - Que Madame pense à… Elle renonce… Elle revient…Il la descend… Dans la bibliothèque juste en face les livres à tranches vert empire sont soigneusement alignés… Jusqu’aux chevilles… Elle lève une jambe… l’autre…   - Les chaussures maintenant… Tout… Il a dit tout…

 

 

 

 

 

Le couloir est sombre et étroit… Les lattes du plancher collent légèrement sous la plante des pieds… La lumière est brutale soudain, aveuglante… - C’est cette dame que Monsieur attend… - Fais entrer, Bastien, fais entrer !… Il s’efface, s’incline, referme la porte…

 

 

 

Monsieur n’a pas levé les yeux… Il écrit… Il ne lève pas les yeux… Il est jeune… Très… Tellement jeune… Elle tousse… Une immense baie vitrée, le parement d’un balcon, des toits, des murs, un bout d’avenue… Elle tousse… La pièce est immense et claire… Il lève enfin la tête, la regarde… De haut en bas… De bas en haut… Il continue à écrire, ouvre un dossier, le referme… - J’ai fait le nécessaire… Tout sera rentré dans l’ordre en temps voulu… Il recule sa chaise… - A condition… A condition bien entendu que notre contrat soit très scrupuleusement respecté… Evidemment… Il contourne le bureau… - D’autant plus scrupuleusement qu’il s’agit d’une somme considérable… J’espère que vous avez conscience de l’effort que cela représente pour moi… Sa main sous son coude… Fermement… - Venez vous asseoir… Là… Asseyez-vous !… Il sonne, s’installe, jambes croisées, face à elle… Il se tait… Ils se taisent…

 

 

 

Silencieuse, la jeune servante dépose le plateau entre eux sur la table basse… Sans un mot… Sans un regard… - Merci, Jeanne… Vous avez vraiment beaucoup de chance que ce soit Lambert qui ait découvert le pot aux roses… Un autre que lui… Lait ou citron ?… Lambert est un comptable hors pair qui trouve toujours une solution… Quelle que soit la situation… La preuve !… Penchée presque à l’horizontale, une main ramenée sur la poitrine pour empêcher la robe de bailler, Jeanne verse le thé… - Sans lui - sans moi - vous seriez dans de sacrés beaux draps… Enquête… Scandale… Vous ne vous en releviez pas… Et votre mari… Jeanne lui tend sa tasse… - Merci… Et puis à lui… - Merci, Jeanne… Elle se redresse… s’éloigne à pas feutrés…

 

 

 

Ils boivent… A petites gorgées lentes… Non, mais franchement - entre nous - qu’est-ce qui a bien pu vous passer par la tête ?… Vous êtes financièrement à l’aise… Votre mari occupe une situation en vue… Vous êtes une femme respectable… Insoupçonnable… On vous confie en toute tranquillité la trésorerie d’une importante association charitable… Et vous vous servez allègrement dans la caisse… Ce n’est pas par nécessité… Alors ?… C’est quoi ?… Le plaisir de jouer avec le feu ?… De tenter le diable ?… De rouler tout le monde dans la farine ?… D’être finalement une autre que celle que tout le monde croit que vous êtes ?… Par la fenêtre un avion - point brillant - dessine une longue ligne blanche… Il n’insiste pas… Il se lève, se dirige vers les étagères de bois doré contre la cloison… Il lui tourne le dos… La musique s’élance… gonfle…emplit la pièce… - Liszt… - Liszt, oui !… - Il était au programme du conservatoire l’année où… - Où ?… - Non… Rien… Liszt… Jusqu’au bout…

 

 

 

- Venez !… Une autre pièce… Aussi claire et spacieuse que la première… Il soulève le couvercle du piano… avance le tabouret… l’invite à prendre place… - Il y a si longtemps… Je sais plus… Je saurai plus… Elle enfonce une touche… une autre… d’autres… une à une… en pluie… Ses mains se font pressantes, insistantes sur ses épaules… la forcent à s’asseoir… Il ouvre la partition devant elle… Dans ses doigts ce sont exactement les mêmes fourmillements qu’avant… la même envie… le même désir… Une première tentative presque aussitôt abandonnée… Une seconde… Et tout revient d’un coup… Léger… Fluide… Evident… Le même plaisir… Le même bonheur… Ils se sourient… Elle se lève… Il la raccompagne jusqu’à l’entrée du couloir, lui baise la main… - A demain… Le valet est là qui l’attend…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Madame fait déjà beaucoup moins de difficultés on dirait… Madame a bien raison… Ca l’avancerait à quoi ?… Il la déshabille… Méthodiquement… Consciencieusement… Cela fait partie de ses attributions… Il ne laisse rien paraître de ce qu’il peut éprouver… Il ne s’autorise sans doute pas à éprouver quoi que ce soit…         - Monsieur a trouvé Madame très à son goût… « Tu as vu ce cul, Bastien ?… Et ces nichons !… Jamais tu lui donnerais 50 ans !… Jamais… Ah non, je regrette pas… Elle me coûte cher… très cher… mais je regrette pas… »… Il dépose la culotte bien à plat sur le tas des vêtements… - Mais, si je peux me permettre de donner un conseil à Madame… Il la fait passer devant lui dans le couloir…    - Monsieur est maître du jeu… Il peut faire venir Madame aussi longtemps qu’il lui plaira… Et il la fera venir aussi longtemps qu’il n’en aura pas eu pour son argent… Alors… si Madame ne veut pas que cette situation s’éternise Madame devrait se résoudre à montrer davantage à Monsieur… Le plus possible… avec Monsieur Madame est beaucoup trop pudique… beaucoup trop refermée… 

 

 

 

- Vous ne m’avez toujours pas dit… Jeanne leur sert le thé… Avec les mêmes gestes immuables… Jeanne lui tend sa tasse en la fixant d’un regard qui ne la voit pas… Jeanne s’éloigne… - Oui… Vous ne m’avez toujours pas dit ce qui vous avait poussée à détourner des sommes aussi considérables… - Oh, vous avez vu juste… L’ennui… Parce que ma vie… On me jalouse : j’ai tout pour être heureuse… Si on savait !… Et je n’ai même pas la ressource d’incriminer qui que ce soit : tout est ma faute… Quand on renonce à ses rêves… - Le piano ?… - Le piano, oui !… - Mais vous avez fait quoi de tout cet argent ?… Vous n’en aviez pas besoin…       - J’ai… J’ai aidé quelqu’un… J’aide quelqu’un… Qui les vit ses rêves… Qui n’existe que pour eux… Qu’à travers eux… Qui les réalisera ses rêves… J’en suis sûre… Grâce à moi… Quoi qu’ils doivent me coûter… Il faut qu’ils me coûtent… Le plus possible… Il faut… Pour qu’il les réalise…

 

 

 

- On passe à côté ?… Au piano… Elle s’assied… Elle joue… Plus rien d’autre ne compte… Plus rien d’autre n’a d’importance… Elle joue… Il tourne les pages au fur et à mesure… Elle joue… Elle joue enfin… Elle joue encore… Encore… Encore… Elle est heureuse… Elle s’arrête… Une salve d’applaudissements éclate derrière elle… Il la fait lever, se tourner, saluer… Bastien… Jeanne… Le chauffeur en livrée… La cuisinière… Le jardinier… Elle salue…

 

 

 

- Monsieur a demandé que demain Madame se présente avec la chatte rasée… Il lui tend un à un ses vêtements… - Que Madame n’oublie pas… Monsieur y tient beaucoup… Il lui ouvre la porte sur le palier, s’incline…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Ca va très bien à Madame… Vraiment très bien… Monsieur sera content… Il va beaucoup apprécier… Il la précède dans le couloir… - Entrez… Monsieur sera un peu en retard aujourd’hui… Venez… Jusqu’au milieu de la pièce… Il la fait s’agenouiller, se prosterner front contre sol, la croupe en l’air… C’est comme ça que Monsieur veut découvrir Madame tout à l’heure… Il s’éloigne… - J’avais prévenu Madame… Madame n’a pas assez montré…

 

 

 

Elle attend… Elle ne bouge pas… Son corps s’engourdit… Elle a des crampes dans les bras, dans les cuisses… Elle ne bouge pas… Longtemps… la porte… Une odeur de tabac… On l’attrape par les cheveux… On l’oblige à relever la tête… - Fais-toi voir, toi !… Ouais !… D’habitude il les préfère nettement plus jeunes… Et moins bien en chair… De toute façon je le comprendrai jamais… Je suis sa mère, mais je le comprends pas… Parce qu’il est beau garçon on peut pas dire le contraire… Il est jeune… Il pourrait avoir toutes les filles qu’il veut… Eh ben non… il y a que les putes qui l’intéressent… Des sommes colossales il passe là-dedans… Tant mieux pour toi, remarque !… Il faut bien que tout le monde gagne sa vie… Même si… ça doit pas être drôle tous les jours pour vous parce qu’il est vraiment tordu… c’est rien de le dire… Non, mais ces idées qu’il peut avoir des fois !… Si tu savais !… Un jour il avait quoi ?… Tout juste 15 ans et… Tiens, le voilà justement… Je te le laisse…

 

 

 

Jeanne… Le thé… Comme d’habitude… - Et c’est quoi ces rêves que vous tenez tant à le voir réaliser ?… - Ce sont les siens et je n’ai pas le droit de… - Vous êtes sûre qu’ils tiennent vraiment la route au moins ?… - Je ne sais pas… C’est un domaine que je ne connais pas… Mais ce n’est pas ça l’essentiel… L’essentiel c’est que ses rêves le portent… C’est qu’ils soient sa raison de vivre… C’est que rien d’autre ne compte pour lui… - Et vous êtes sûre qu’ils nécessitent des sommes aussi considérables ?… Qu’il ne les utilise pas pour autre chose ?… Pour faire la fête avec ses copains par exemple ?… Elle le regarde droit dans les yeux… - Je suis prête à en prendre le risque… Il sourit… - Il baise bien au moins ?…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il la déshabille… Toujours selon le même rituel dont il ne s’écarte pas d’un iota… - Par ici !… Si Madame veut bien se donner la peine… Par l’autre porte… Une autre plus loin… - Aujourd’hui Monsieur reçoit et Monsieur a décidé que Madame ferait le service… Un escalier qui descend à l’office… Jeanne… Jeanne qui la laisse faire… Jeanne qui lui montre… - Là tu as le plateau… là les tasses… là les cuillers… N’oublie pas le lait… Ni le citron… Et ébouillante bien la théière… Sinon… Là… C’est bon… Tu peux y aller… C’est par là… Attention !… Oh là là… T’as vraiment pas l’habitude, dis donc !…

 

 

 

Deux couples… Très jeunes… De son âge… Et lui… Elle les sert… L’un après l’autre… Ils poursuivent leur conversation… Comme si de rien n’était… Elle est transparente… Ils ne la voient pas…            - Merci, Bénédicte !… Tenez, allez donc servir une collation au personnel… Il l’a bien méritée…

 

 

 

Ils sont tous réunis autour de la table de l’office… Ils l’attendent… Bastien… Jeanne… Le chauffeur… Le jardinier… La cuisinière… Le chauffeur a pris Jeanne sur ses genoux… Il essaie d’introduire dans son corsage une main qu’elle repousse en gloussant… Elle refait les mêmes gestes que tout à l’heure… Assis à califourchon sur le banc, le jardinier lui pince les fesses chaque fois qu’elle passe à sa portée… - Comment tu dois être bonne, toi !… Non, mais comment tu dois être bonne !… Elle ne dit rien… Elle ne proteste pas… Elle les sert…

 

 

 

- Voilà… Elle vient de renfiler sa robe… - C’est fini… C’était la dernière fois… Monsieur estime que Madame a épongé sa dette… A titre personnel - et si Madame le permet - je dois dire à Madame que je vais infiniment le regretter… Il lui ouvre la porte… Il s’incline…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle sonne… Les pas sur le tapis se font attendre… surgissent enfin, familiers, rassurants…                    - Madame ?… Madame désire ?… Elle ne répond pas… Il reste impassible… - Mais c’est que Madame aurait pris goût à la chose ?… Je comprends Madame… Je vais voir si Monsieur peut recevoir Madame… Elle fixe les volutes du tapis… Il revient… - Si Madame veut bien se tourner… Et, d’un geste précis et sûr, il descend la fermeture éclair de la robe jusqu’au bas du dos…

 

Par François - Publié dans : regards.croises
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Mardi 15 août 2 15 /08 /Août 09:51

De délicieux moments - révolus - mis en mots avec délectation...

 

S U R     L E     F A U T E U I L

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout a commencé comme ça : quelqu’un avait oublié une revue sur la banquette du café que nous fréquentions beaucoup plus assidûment, Amaelle et moi, que les amphis de la Fac de droit… Je l’ai distraitement feuilletée… - Tiens, c’est marrant, écoute !… Un sondage : 87% des hommes et 69% des femmes reconnaissent se masturber régulièrement… Quelle conclusion on peut en tirer à ton avis?… - Pas la moindre idée… - Que 13% des hommes et 31% des femmes sont encore trop coincés pour l’avouer… Elle a éclaté de rire… - C’est pas complètement faux !… - T’en fais partie ?… Elle a haussé les épaules… - J’irais pas le chanter sur les toits, mais je vois pas pourquoi je m’en défendrais… J’ai toujours considéré ça comme parfaitement naturel… Pas toi ?… - Moi ?… Je suis un fervent pratiquant depuis de longues années… Depuis que je suis en âge de l’être…

 

 

 

 

 

On en a reparlé le lendemain… - Il le sait Fabrice que tu te câlines toute seule…? - Oui, ben alors là !… Pas question d’aborder le sujet avec lui !… La seule chose qu’il serait capable d’en conclure c’est qu’il ne me satisfait pas puisque j’ai besoin de ça… Ca n’a rien à voir, mais comment elle en prendrait un coup sa fierté de mâle… Et toi, Anne, elle est au courant ?… - Oh, Anne, ça ne lui viendrait même pas à l’idée que je puisse en avoir envie puisque je l’aime…

 

 

 

 

 

Le surlendemain aussi… - Je le dirais pas à n’importe qui - pour quoi je passerais ?…      -  Mais un type le plus souvent il te gâche ton plaisir plus qu’autre chose… Il est dans sa tête à lui… Même s’il te connnaît bien, s’il essaie de te faire des trucs que tu aimes, c’est presque jamais ceux que tu aurais voulu à ce moment-là… Ou pas de la façon qu’il aurait fallu à ce moment-là… Tandis que toute seule !… C’est toi qui mènes le jeu… à ton rythme… avec tes images… comme tu veux… Tu les prends, tu les abandonnes, t’en fais venir d’autres… Tu peux te mettre et mettre les autres dans toutes les situations dont tu as envie… Tu n’es jamais déçue… Jamais…

 

 

 

 

 

Elle a voulu savoir… - Mais t’es pas obligé de me répondre… A quoi tu penses, toi, quand tu te le fais ?…  - Ca dépend… Des jours… Du moment… De mon humeur… De tas de choses… Souvent ça part d’un petit rien… D’un coup de vent qui fait voltiger une robe, qui me laisse furtivement entrevoir une petite culotte… Du rideau d’une cabine d’essayage mal tiré… D’un regard croisé particulièrement appuyé… Dès que je suis seul je revis la scène, je la fais durer, je brode tant et plus… Ca part dans tous les sens… Ca m’emmène où ça veut… dans les endroits de moi-même les plus invraisemblables… - Je connais ça aussi… - Et puis j’ai mes histoires, des histoires qui me suivent depuis toujours… Qui sont chevillées à moi… Qui s’imposent quand elles l’ont, elles, décidé… - Et qui ne doivent surtout pas être racontées… Elles en perdraient tout leur pouvoir… Ca aussi je le sais…

 

 

 

 

 

Elle a plongé ses yeux droit dans les miens… - Et à moi, tu y penses des fois pendant ?… - Si je te dis que non, tu me croiras ?… - Non… - J’y ai toujours pensé… Au lycée il y avait trois ou quatre filles de la classe que je ramenais avec moi presque tous les soirs… Tu en faisais partie… - C’était qui les autres ?…        - Anaïs… Caelia… Romane… Amina… - Tu as bon goût… Et maintenant ?…     - Maintenant… maintenant on est tout le temps ensemble tous les deux… Toute la journée… Partout… En amphi… En TP… A la bibliothèque… Au resto U… Ici, au café… Tu es là, constamment à portée de regard… On se parle… On en parle… Alors forcément tu es aussi avec moi quand je le fais… Il y a même des fois où… - Où ?… - Où j’ai hâte de te quitter pour aller te retrouver… Et toi ?… Tu me fais venir ?… - Oui… De plus en plus souvent… De plus en plus longtemps… - Et tu imagines quoi ?… - Qu’on le fait tous les deux ensemble… côte à côte… Sans qu’il se passe rien d’autre… - Ca, c’est vraiment pas difficile à réaliser…

 

 

 

 

 

On n’a pas voulu que ce soit tout de suite… Pour avoir le temps d’y penser… D’en avoir envie… De l’imaginer… Chacun de son côté… Ou ensemble… On en parlait… On se racontait comment ce serait… Ca se déployait en mots… Ca existait… C’était comme si ça avait eu vraiment lieu… Alors on changeait… Autre chose… Autrement… Jusqu’au jour où… - On le fait ?… On le fait vraiment ?…

 

 

 

 

 

On a roulé jusqu’à la mer… On l’a longée… On l’a laissée nous lécher les pieds… On a imprimé nos pas dans le sable… On a beaucoup parlé… Mais pas de ça… Pas une seule fois… Et puis elle a voulu se baigner et on s’est poursuivis en grandes gerbes d’éclaboussures heureuses…

 

 

 

 

 

Le soir, on a dîné aux chandelles, d’huîtres, de moules et de vin blanc dans une petite auberge à glycine et volets bleus… On est restés à discuter, les yeux dans les yeux, jusqu’à ce que, autour de nous, toutes les autres tables aient été libérées… 

 

 

 

 

 

Je me suis couché le premier… Elle m’a rejoint dans l’obscurité, s’est silencieusement coulée auprès de moi dans le lit… Il s’est passé du temps… Beaucoup de temps… Et puis comme un frémissement à côté… une vibration… un tremblement… Mes doigts sont descendus se refermer sur moi… Elle a respiré plus vite, plus profond… Ca s’est affirmé… amplifié… en moutonnements délivrés… Une jambe est venue se poser contre ma cuisse, s’y est appuyée, ancrée… J’ai accéléré mon mouvement de va-et-vient… Elle a haleté, doucement gémi, s’est plainte, cabrée… Elle a déferlé… Je me suis répandu… Au hasard… Elle m’a recueilli du bout des doigts et est retournée vers elle…

 

 

 

 

 

Au réveil il faisait grand jour… Appuyée sur un coude, le menton dans la main, elle me regardait… On s’est souri… - Tu pensais à quoi, pendant, cette nuit?… - Qu’on le faisait dans notre café… Sous la table… Avec tous les gens autour qui pouvaient nous voir… Et toi ?… Elle a ri… - En plein amphi… Sans nous cacher… Avec tous les regards sur nous… Tu aurais vu leurs têtes !… Elle a repoussé drap et couverture jusqu’au pied du lit… - On recommence ?…

 

 

 

 

 

C’était deux jours plus tard… Dans le grand amphi… Pendant le cours de droit administratif… On était assis côte à côte… Elle avait étalé son manteau sur ses genoux… Elle s’est appuyée contre moi, épaule contre épaule… Et elle a bougé… Imperceptiblement… Un remous qui a gagné tout le bras… Qui a pris consistance… A rythme plein… Echevelé… Elle a renversé la tête en arrière, s’est abandonnée contre moi… Elle s’est redressée, a chuchoté… - Ce sera ton tour tout-à-l’heure au café…

 

 

 

 

 

- Eh bien vas-y !… A la table juste à côté la fille semblait absorbée par son livre… Plus loin deux types étaient engagés dans une conversation à grands gestes animés… Plus loin encore un couple d’amoureux s’embrassait à bouche-que-veux-tu… J’ai glissé ma main dans mon pantalon… J’ai laissé mes yeux dans les siens… Jusqu’au bout… - Tu sais pas quoi ?… Te retourne pas, mais je crois bien que les trois filles derrière toi elles se sont aperçues de quelque chose…

 

 

 

 

 

- On repart le week end prochain ?… - T’as pas peur qu’il finisse par se poser des questions Fabrice ?… - Oh, Fabrice !… Il y en a que pour le foot en ce moment !… Ils partent en déplacement je sais pas où… Il s’apercevra même pas que j’étais pas là… Et toi, Anne ?… - Elle va chez ses parents… Et comme je suis indésirable là-bas… - Eh bien on part alors !… Tu me laisses faire… Je m’occupe de tout…

 

 

 

 

 

C’était un château de rêve perdu au milieu des bois… Une suite avec lit à baldaquin et baignoire à remous… - T’es complètement folle !… Ca doit coûter les yeux de la tête un truc pareil… - T’occupe !… C’est mes oignons… On a passé l’après-midi à arpenter lentement, au hasard, les rues d’une ville inconnue… En entrant de temps à autre dans une boutique… En regardant passer la foule, attablés à une terrasse de café… - C’est drôlement important pour moi, tu sais, d’être ensemble comme ça avant… De nous créer un climat, une ambiance à nous… On est bien… C’est ça qui me donne envie, à moi, qu’on se regarde le faire…

 

 

 

 

 

Elle a appelé de la chambre à côté… - Ca y est… Tu peux venir… Allume !… Elle était assise, complètement nue, sur l’un des deux grands fauteuils droits, une jambe passée, de chaque côté, par dessus les accoudoirs… Elle m’a fait signe… Je me suis déshabillé et je me suis installé dans l’autre, tout près, mes genoux contre les siens… Et je l’ai regardée… Les seins lourds, fermes, veinés de bleu… L’encoche en bas à nu sur ses replis dentelés, feuilletés, ombrés… L’entrée offerte de son réduit d’amour… J’ai regardé… Et elle m’a regardé regarder… Longtemps…

 

 

 

Elle s’est posé une main en bas… - Ils sont là… Tu les vois ?… - Qui ça?… - Eux… Fabrice… Anne… Les copains de la fac… Ceux du café… Tous ceux de tous les jours… Tous… Ils sont tous là… Et elle s’est lissée… Avec impatience… Avec emportement…  De haut en bas… De bas en haut… - Oui… Ils sont là… Et elle a pressé son bouton, l’a titillé, écrasé, torturé… Avec obstination… Avec délices… Je l’ai accompagnée en laissant le gland bien à découvert - longuement - à chaque allée et venue… - T’as vu comment ils nous regardent ?… Ils n’en peuvent plus… Elle a rentré un doigt… Un autre… Son souffle s’est fait plus court… Ses lèvres se sont entrouvertes… Ses yeux se sont embrumés… - Comment elles sont dressées leurs queues !… C’est pour moi… Rien que pour moi… Et les filles !… T’as vu les filles ?… Elle s’est cabré et a tout doucement sangloté un bonheur que j’avais attendu pour libérer le mien… On est restés un long moment comme ça… Sans parler… Sans bouger… Et puis :      - Tu sais ce que j’aimerais un jour ?… C’est me le faire pendant que j’ai un homme en moi… 

 

Par François - Publié dans : Plaisirs solitaires
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