Dimanche 24 septembre 7 24 /09 /Sep 16:37

Fessée promise, fessée due...

L E     M A G A S I N     D E     C H A U S S U R E S

 

 

 

 

- Julie !… C’est pas vrai !… Depuis le temps!… Ben entre, reste pas là !… Alors raconte !… Qu’est-ce que tu deviens ?… - Oh pas grand chose!… Toujours pareil !… Ludo m’a plaquée… Mais cette fois c’est définitif… Ca fera un an demain… Et je cherche du boulot… Je trouve rien… Mais ce qui s’appelle rien… Et toi ?… - Oh moi, toujours célibataire… Mais je me prends pas la tête… Ca viendra quand ça viendra… - Toujours à la parfumerie ?… - La parf… Oh non… non… Il y a longtemps… Non… Je suis dans la chaussure maintenant… Je me plains pas… Je gagne bien ma vie… - Ah oui ?!… Sans indiscrétion tu te fais combien ?… - Deux mille huit… - Deux mille huit cents euros ?!… Comme vendeuse ?… Eh ben dis donc !… C’est où ça ?… Ils chercheraient pas quelqu’un des fois ?… - Si !… Si !… Justement… Il y en a une qui s’en va… Pour suivre son mec… - Ah oui ?!… Et si tu leur parlais de moi tu crois que… - Oh sûrement !… A condition que… - A condition que quoi ?… Moi, à ce prix-là… je veux bien accepter toutes les conditions qu’on veut… - Ecoute… Tu me promets que tu le répéteras pas ?… A personne ?… - Evidemment… Tu me connais…       - Un salaire comme ça tu te doutes bien que tu le touches pas partout… - Ca !…    - Qu’il y a forcément des contreparties… Et, là, en contrepartie, il faut que tu acceptes d’être punie… Chaque fois que tu l’as mérité… Chaque fois qu’on n’est pas content de ton travail… Ou que tu… - Punie ?… Comment ça punie ?… - Ben punie, quoi !… Des fessées… Des trucs comme ça… - On te donne la fessée ?…    - Oui, mais seulement quand… - Ils sont complètement fous là-dedans… T’es complètement folle…

 

 

 

- Dis… Pour ce que tu m’as raconté l’autre jour… - J’aurais mieux fait de me taire… J’aurais bien dû me douter que forcément tu allais … - C’est vrai ?… J’arrive pas à y croire… On te la donne vraiment?… - Pas seulement à moi… Aux autres aussi… - Et c’est qui qui fait ça?… - Madame Valon… la patronne… Lui aussi des fois ça arrive… Mais c’est rare… - Ils tapent fort ?… - Plutôt… Oui… Surtout elle… - Ils vous baissent pas la culotte quand même ?… Si ?!… Ils vous la baissent ?… Mais c’est quand vous faites quoi alors qu’ils vous la donnent ?… - Je t’ai déjà dit… Si tu fais mal ton boulot… Ou qu’une cliente se plaint de toi… Ou que t’arrives trop en retard… Mais enfin faut pas exagérer non plus… C’est pas si souvent… Moi, en un an et demi, je l’ai eue que quatre fois… Les autres à peu près pareil… Il y a que Mélanie… Mais enfin Mélanie, elle, elle cherche aussi… - Mais alors supposons que j’y rentre, moi, là-dedans… Si je me tiens à carreau… si je fais tout bien comme il faut… je l’aurai jamais ?… J’empocherai les 2800 euros et je l’aurai pas… - En théorie c’est possible, oui… Je m’étais dit la même chose… Seulement dans la réalité il arrive forcément un moment où il y a quelque chose qui tourne de travers… C’est obligé… Mais enfin c’est pas si terrible que ça, tu sais, finalement !… On s’y fait…

 

 

 

Madame Valon lui a présenté ses collègues… L’une après l’autre… Karine… Joëlle… Mélanie… - Quant à Coralie, tu connais déjà… Elle lui a fait visiter le magasin… l’a entraînée dans la réserve… - Tu t’habitueras vite, tu verras… L’a regardée faire une première vente… - Bon… Tu te débrouilles pas si mal… Et elle l’a emmenée dans le bureau signer le contrat… - Tu connais les clauses… Inutile que je te les rappelle… Elle connaissait… Oui… Oui… Non… C’était pas la peine…

 

 

 

- Elles sont sympas… Toutes… Si, c’est vrai… - Oh, ça va !… Faut pas se plaindre… Mais méfie-toi un peu de Karine quand même… Elle parle trop… Elle peut pas tenir sa langue… Tu peux être tranquille que tout ce que tu lui diras ça fera le tour… - A Joëlle on la lui donne pas quand même ?… - Ben pourquoi ?…   - Elle a au moins 50 ans !… - 53… Et alors ?!… - On la lui donne ?… - Ben bien sûr !… Comme aux autres…

 

 

 

Mélanie l’a reçue trois fois en quinze jours… - On dirait qu’elle le fait exprès… - Ben bien sûr qu’elle le fait exprès… Je te l’ai dit : elle aime ça… Tu vois pas la tête qu’elle fait après quand elle sort du bureau ?… Elle prend son pied… - Mais comment on peut aimer ça ?… Moi, si ça m’arrivait… - Chacun son truc… Si elle y trouve son compte tant mieux pour elle… - Et elle le sait Madame Valon ?… Elle a haussé les épaules… - Evidemment qu’elle le sait !… Elle nous connaît toutes par cœur à force…

 

 

 

- Joëlle !… - Oui, Madame… - Qu’est-ce que je vous avais demandé ?…  - J’ai oublié… Il y eu du monde et j’ai oublié… - Ce n’est pas une excuse… C’est vous que j’en avais chargée… Vos collègues sont suffisamment nombreuses pour faire face à l’afflux de clientèle… On réglera ça ce soir, Joëlle, après la fermeture… Coralie a chuchoté… - Après la fermeture ça ça veut dire qu’on va toutes y assister…

 

 

 

- Allez, Joëlle !… Elle n’a rien dit… Elle est allé se pencher à l’équerre sur le bureau, a relevé sa robe jusqu’au-dessus de la taille… Et Madame Valon lui a descendu la culotte… Jusqu’en bas… - C’est la troisième fois, Joëlle… Pour la même raison… Vous savez ce que ça signifie… Monsieur Valon lui a tendu un martinet et elle a cinglé… A coups réguliers… Bien espacés… Joëlle se cabrait chaque fois et elle comptait… - Dix-huit… Dix-neuf… Vingt… - Le compte est bon… Et Madame Valon a jeté le martinet…     

 

 

 

- Des fessées t’avais dit !… C’est pas des fessées , ça !… - C’est le traitement spécial… Quand t’as déjà été punie trois fois pour la même chose… C’est écrit dans le contrat… Tu l’as pas lu ?… - Ca t’est déjà arrivé ?… - Non… Jamais… - Moi non plus ça m’arrivera pas… Même les fessées ça m’arrivera pas… J’en suis sûre… Il suffit que tu fasses super attention à tout et ça peut pas t’arriver…

 

 

 

- Madame ?… Vous désirez ?… C’était une femme d’une soixantaine d’années en manteau de fourrure avec tout un tas de bagues et de colliers… Du vrai… Pas du toc… Et un air d’insupportable supériorité inscrit sur la figure…     - Tu es nouvelle, toi !… Tu crois que tu vas savoir me servir ?… Oui ?… On va voir ça… Sors-moi les escarpins noirs de la vitrine… - On a les mêmes en réserve… Vous faites quelle pointure ?… - 37…  Et… Impossible… - Fais attention, petite sotte, tu me fais mal… Impossible, avec la meilleure volonté du monde, de lui rentrer le pied dedans… - Il vous faut du 38… Peut-être même du 39… - Qu’est-ce que tu me racontes ?… Je te dis que je fais du 37… Nouvelle tentative… Sans plus de succès… - Tu le fais exprès… Je suis sûre que tu le fais exprès… Mais ça va pas se passer comme ça… Je te jure que ça va pas se passer comme ça… Et elle a filé, à grandes enjambées, vers le bureau… 

 

 

 

- Julie… Tu peux venir voir là ?… Allez !… En position… - Hein ?!… Mais c’est pas juste… C’est elle qui… - N’aggrave pas ton cas… En position j’ai dit… Relève ta robe !… Plus haut !… Encore !… Allez !… Et elle a sèchement tiré sur la culotte… Elle l’a descendue… Elle n’a pas tapé tout de suite… Elle est allée et venue derrière… A ouvert un tiroir… Dit quelque chose, à mi-voix, à la cliente… Remué des papiers… C’est tombé d’un coup… Brutal… Mordant… Brûlant… Les claques en grêle rapide les unes derrière les autres… Ne pas crier… Ne pas desserrer les genoux… Surtout ne pas desserrer les genoux… Ca s’est amplifié… Plus rapide… Plus fort… Elle a crié… Elle s’est disloquée, à jambes folles, dans tous les sens… - Là… Et maintenant tu retournes t’occuper de Madame Bernon… Et cette fois tâche de…

 

 

 

- Parfait… Parfait… Tu vois ce que je te disais… C’est du 39 qu’il me faut… Et toi qui t’entêtais à vouloir absolument me faire prendre du 37… Les gamines dans ton genre qui veulent toujours avoir raison il n’y a qu’une solution avec elles… Il n’y a que ça qui soit efficace… La preuve !… Elle s’est levée…     - Aide-moi à mettre mon manteau… Elle a glissé discrètement un gros pourboire… - Merci, Madame… - Je reviendrai… Je reviendrai… Et c’est toi qui t’occuperas de moi… Je ne veux plus avoir affaire qu’à toi…

 

 

 

- Eh bien tu vois… Tu vas les avoir tes trois fois finalement… Et ça va aller vite en plus…  

 

 

 

 

Par François - Publié dans : Fessées
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires
Vendredi 22 septembre 5 22 /09 /Sep 12:01

La fin de l'histoire d'Emilie... En attendant, pour les tout prochains jours, une histoire de fessée...

Bonne journée à tous...

N U I T S     D’I V R E S S E ( 3 )

 

 

 

 

 

- C’est pas vrai qu’il y a quelqu’un qui a couché dans mon lit !… - Ce n’est pas TON lit… - Oui… mais quelqu’un a couché dedans quand même !… C’est qui ?… - Vanessa… - Vanessa !… Elle s’en est pas vantée !… Qu’est-ce qu’elle est venue faire ici ?… - Elle était avec un copain… Ils n’avaient nulle part où aller… - Ah, parce qu’elle y a fait ses cochonneries en plus!… Ah, ben bravo !… Attends que je la trouve !… - Tu m’amènes bien tes conquêtes, toi !…   - Tu vas quand même pas comparer !… Moi, je couche pas avec le premier venu… - Vu de l’extérieur, tu sais, on fait pas vraiment la différence… - Quelle garce !… Si elle croit que je vois pas clair dans son jeu… Je sais très bien où elle veut en venir… Mais bouge pas !… Bouge pas !… Je vais m’occuper de son cas…

 

 

- C’est nous !… Te dérange pas !… Toutes les deux, bras dessus bras dessous, au beau milieu de la nuit… - Tu dors pas ?… Tu dors jamais, toi !… Comment tu fais ?… Faudra nous donner la recette, nous qu’on arrête pas de sortir… On se demande bien pourquoi d’ailleurs… Parce que des soirées comme ça !… C’était nul la musique… Et il y avait personne d’intéressant… On s’est emmerdées quelque chose de rare… Et même pas un type à ramener… Bon… ben on n’a plus qu’un truc à faire c’est aller se coucher… - Oh non, non, attends !… Pas à cette heure-là quand même !… Attends !… J’essaie Bruno… Evidement c’est le répondeur… On se demande à quoi ça lui sert d’avoir un portable, lui… Cedric ?… - Ah non, pas Cedric !… Ou bien alors tu t’en débrouilles… - De toute façon il répond pas non plus… Allo ?!… Antoine ?… C’est nous… Qu’est-ce tu fais ?… Rien ?… Nous non plus… Ca te dirait qu’on se retrouve ?… Chez le bonhomme, là, tu sais… Oh, c’est pas si loin… Faut pas exagérer quand même !… Ouais… Ouais… Dis-le tout de suite si t’as pas envie de nous voir… Ouais… C’est bon… Salut… - Ils sont vraiment tous nuls à chier ces mecs…

 

C’est Emilie qui s’est levée la première… - Ben oui, je bosse, moi !… Elle a pas l’air de s’en rendre compte, l’autre !… «  L’autre » a surgi dans la cuisine sur le coup de onze heures, vêtue en tout et pour tout d’une mini culotte blanche… - Il reste du café ?… Qu’elle a siroté à petites gorgées lentes, adossée au buffet…        - Elle est quand même trop Emilie dans son genre !… Tout ce qu’elle raconte derrière ton dos, tu verrais ça!… Qu’est-ce que j’en ai à foutre, moi, que t’aies envie de nous voir à poil !… Au contraire même… J’aime bien… Parce que faut pas être hypocrite non plus : nous, les filles, on peut pas à la fois tout faire pour attirer votre attention, pour que vous ayez envie de nous et se mettre à pousser des cris scandalisés quand ça marche…

 

 

- Elle est restée longtemps ?… A quelle heure elle est partie ?… - Je sais plus… En fin d’après-midi… - Ah oui ?!… Tout ce temps-là ?!… Qu’est-ce que vous avez fait ?… De quoi vous avez parlé ?… - De tout… De rien… - Oui… Oh, de toute façon avec Vanessa tu peux  pas parler de grand chose… Ca plafonne vite… Tout le monde le dit… - C’est ta copine pourtant ?!… - Disons qu’on se supporte… Tu fais quoi ce soir ?… - Rien de spécial… Pourquoi ?… - Je peux rester alors ?… - Tu demandes pas d’habitude… - Parce que je viens juste dormir… Mais ce soir j’ai besoin de parler… Avec toi… Ca te dérange pas ?…

 

 

 - T’en as encore de la bière ?… Tous les quatre autour de la table de la cuisine… Une canette… Deux canettes… Trois canettes… Assise sur les genoux de Romain, la main glissée sous son pull, Emilie l’embrassait dans le cou, la nuque, les oreilles… - Tu viens ?… Dans la chambre d’amis… - Et nous alors ?… Sur le canapé déplié de la salle de séjour…

 

 

Vanessa a surgi dans l’encadrement de la porte… Entièrement nue…          - T’es déjà levé ?… J’ai soif… Elle s’est servi un grand verre de jus d’orange qu’elle a avalé d’un trait… - Elle est partie Emilie ?… Oui ?… Lui aussi ?… Un second verre… - Hou la la !… Quelle nuit !… T’as entendu ça ?!… Il assure vraiment trop ce type… Elle s’est langoureusement étirée… - Bon… ben j’y retourne… Je vais le ranimer… Elle s’est arrêtée, retournée… - Tu peux venir regarder si t’as envie… Je vais la laisser entrebaîllée la porte… Et il y aura la lumière…

 

 

- Et si on en refaisait un de jeu comme l’autre fois le loto ?… Tu voudrais pas ?… - Je n’ai plus gagné depuis… - Oui… Oh, t’as pas besoin, attends !… T’as assez de thunes… Si tu voulais vraiment… J’en ai trouvé assez en plus des filles qui seraient d’accord… Mais pas celles de l’autre fois… Elles étaient bien trop nulles… Ca te dit pas ?… - On verra… On en reparlera… - Ouais !… En fait mater tant que tu peux le cul de Vanessa ça te suffit, quoi !… Dis-le carrément !… Ah, ça doit être beau quand je suis pas là… J’imagine… Je la connais depuis le temps… Elle doit mettre la dose… Tu l’as sautée au moins ?… Non ?!… T’es bien le seul…

 

 

- Qu’est-ce qui t’arrive ?… T’en fais une tête !… Vanessa… Vanessa qui s’est laissé tomber sur le canapé, bras en croix, sans répondre… - Ben qu’est-ce qu’il y a ?… - Je viens de louper une place… A cause de l’informatique… Je suis complètement nulle là-dedans… Et aujourd’hui si tu sais pas te débrouiller avec les ordinateurs c’est même pas la peine… - C’est pas bien sorcier pourtant…          - Evidemment pour toi… C’est ton truc… Mais moi !… Je me fais pas d’illusions… Je trouverai jamais de boulot… Ou bien alors des trucs de merde… Elle va être chouette, ma vie !… De toute façon je le sais… Depuis le début je le sais… Mais bon… c’est comme ça… Faut faire avec… - Il suffirait que tu t’y mettes… Une bonne fois pour toutes… Je suis sûr que tu y arriverais… - Tu voudrais pas m’en donner, toi, des cours ?… Je comprendrais avec toi… Tu es calme… Tu me prendrais pas la tête… - Quand tu voudras… - Demain alors… On commence demain… Mais on dit rien à Emilie, hein, elle ferait encore tout un tas d’histoires…

 

 

- Ca t’ennuierait que je dorme avec toi ?… Parce qu’elle est dans la chambre Vanessa… Avec un mec… - Il y a le canapé… - C’est ça !… Pour me casser le dos !… Et puis… - Et puis quoi?… - Non… Rien… Alors je peux ?… Elle n’a pas attendu la réponse… Elle a escaladé le lit, s’est installée, couvertures remontées jusqu’au menton… - Pourquoi il y a jamais de femme qui vient dormir avec toi ?… Ca te manque pas ?… Non ?… Tu préfères te le faire tout seul, c’est ça ?… Oui… Tu préfères te le faire tout seul… Et c’est pour ça que tu veux toujours avoir tout un tas de filles autour de toi… Tu vas attendre que je sois endormie, hein ?!… Et puis… Parce que je serai là tout à côté… Tout près… C’est pas vrai peut-être ?… Elle a marqué un long temps d’arrêt… - En tout cas, moi, tu m’as jamais vue toute nue… - Tu as la mémoire courte… Le soir où tu étais… - Tais-toi !… Tais-toi !… On n’en parle plus on avait dit… - Et même que toi aussi tu savais te servir de tes doigts… Elle s’est retournée de l’autre côté…      - On dort… On dort… Je suis fatiguée… Dans l’autre chambre, juste derrière la cloison, Vanessa a clamé son plaisir à gorge déployée…

 

 

Elle a absolument tenu à m’apporter le petit déjeuner au lit… - Laisse-toi faire !… Pour une fois que t’as l’occasion… C’est pas souvent… Elle est revenue avec le plateau, a ouvert les volets, guetté quelque chose par la fenêtre… - Elle croit qu’on a couché ensemble l’autre !… - Et tu l’as pas détrompée ?!… Elle a haussé les épaules… - De toute façon elle en est persuadée… Alors je pourrais bien dire ce que je veux…  Tiens, elle s’en va… Elle l’a longuement suivie des yeux… - Elle s’en va… Et, à mon avis, elle est pas près de remettre les pieds ici…

Par François - Publié dans : regards.croises
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires
Mardi 19 septembre 2 19 /09 /Sep 21:47

Allez, on reste encore un peu en compagnie d'Emilie... Juste encore un peu... Avant d'autres "rencontres"...

Bonne lecture à tous...

N U I T S     D’I V R E S S E

 

 

 

 Des rires dans la nuit… De grands fous rires… Des éclats de voix… Emilie… et… une… deux… trois filles… - T’es pas couché ?… On t’a pas réveillé au moins ?… Oui… Dis… Ca t’ennuierait qu’elles dorment là ?… Parce que… Il y a des flics partout… Et on a un peu bu ce soir… - Encore !… Ca t’a pas suffi de l’autre fois ?… - Oh, ça a rien à voir!… Alors elles peuvent ?… Merci… T’occupe pas de nous… On va se débrouiller…

 

 

Elles sont revenues… Souvent… Les mêmes… D’autres… - C’est pratique… T’habites tout près de la boîte… Et puis t’es vraiment pas chiant… Là dessus elles sont toutes d’accord… Par contre je leur ai dit de pas amener de mecs… Ca craint quand même… - T’en amènes bien, toi !… - Oui, mais moi, c’est pas pareil !… J’étais la première… Et j’en amène jamais quand elles sont là… De toute façon je pourrais m’en passer si je voulais, hein !… - Oui… oh, alors ça !…

 

 

Elle l’a tranquillement constaté un soir… - Finalement c’est comme si j’habitais ici !… Je viens presque tous les jours… J’ai plein d’affaires partout… J’amène mes copines quand je veux… Je suis mieux là que chez moi n’importe comment… Parce que chez moi… Ca t’emmerde pas au moins ?… Non… Ca t’emmerde pas… Ca te fait de la compagnie… Comme t’es tout seul n’importe comment… C’est marrant ça d’ailleurs que tu sois tout seul… T’as vraiment personne ou bien  tu veux pas l’amener ici à cause de moi ? Parce que t’as peur qu’elle se fasse des  idées… Oh… et puis je m’en fiche !… Tu fais bien ce que tu veux n’importe comment…

 

 

- Tu sais ce que c’est, ça ?… - Oui… Un ticket de loto… Je suis pas idiote!… - Et tu sais combien il vaut ?… - Non… mais je vais le savoir… - 3500 euros… Elle a fait mine de le glisser dans sa poche… - Tu me le donnes ?… Merci… Merci… C’est gentil… - Tu vas partager avec tes copines ?… - C’est ça !… T’as qu’à y croire !… - C’est pas juste !… - Mais si !… Mais si !…             - Non… Tu sais ce qu’il faudrait faire ?… C’est organiser un jeu… Et la gagnante… - Quel jeu ?… - Je sais pas… Un strip poker par exemple… - Ben voyons !… Je te vois venir… Je sais pas jouer au poker n’importe comment… Je joue qu’au tarot… - Un strip tarot alors !… - Oh, moi, j’m’en fous !… C’est pas moi que ça gênerait… - Surtout que la nuit où Cyrille… - On a dit qu’on en parlerait plus de ça… Jamais…

 

 

- T’étais sérieux hier ?… - A ton avis ?… - Non !… Mais malgré tout un peu quand même… Je commence à te connaître… - Eh bien alors trouve-toi quatre copines et… - Oh alors ça !… C’est pas le problème… Il y en a plein des filles qui pour 3500 euros… - Qu’elles sont pas sûres de gagner… - Il y a quand même une chance… - Une sur cinq… Et une sur cinq de se retrouver à poil… - Tu le donneras vraiment le ticket, au moins!?… - Evidemment que je le donnerai…

 

 

- Vanessa, c’est sûr… Elle a dit oui tout de suite… Mais ça il y avait pas photo… Clotilde aussi… Pratiquement sûr… C’est super ça pour toi si jamais c’est elle: tu verrrais ça comment elle est foutue !… Non… Le problème c’est les autres… Elles m’agacent… Un jour c’est oui et un jour c’est non… Elles ont qu’à savoir ce qu’elles veulent aussi !…

 

 

- Ca se passera comment ?… Elles me demandent… - Il y aura un barème… A chaque palier négatif un vêtement à enlever… Jusqu’à ce qu’il y en ait une toute nue… Celle qui sera en tête à ce moment-là c’est à elle que je donnerai le ticket… - Et après ?… - On se fera un petit repas… Chacune dans la tenue où elle était quand la partie s’est terminée… C’est la perdante qui fera le service… - Ah oui, je vois… T’es trop, toi, dans ton genre !

 

 

Elles sont arrivées toutes ensemble… Elle me les a présentées l’une après l’autre… - Vanessa… Tu connais… Elle est déjà venue… Souvent… Leslie aussi… Une fois ou deux… Là c’est Clotide… Tu l’as jamais vue… Et Adeline… la sœur de Leslie… Bon… ben voilà… Qu’est-ce qu’on fait ?… On commence tout de suite ?… Oui ?… Et elles se sont assises toutes les cinq en tailleur, à même le sol, autour de la petite table basse du salon…

 

 

Le sort s’est d’abord longtemps montré hésitant… favorisant tantôt l’une tantôt l’autre… se refusant à prendre ouvertement parti… Et puis… Une garde sans le chien… Une autre avec… Et tout a brusquement basculé… Deux tee-shirts ont volé… Deux pantalons sont presque simultanément tombés… Vanessa d’abord en sous-vêtements noirs ajourés avec des motifs fleuris brodés en relief… Et puis Adeline… Culotte et soutien-gorge blancs traditionnels…

 

 

Emilie a réclamé une pause… - Qu’on ait le temps d’aller faire pipi quand même !… Clotilde et Leslie l’ont voulue la plus courte possible… Elles faisaient la course en tête, au coude à coude… Rouges d’excitation et de plaisir, elles distribuaient, lançaient leurs annonces, abattaient leurs cartes comme si leur vie en avait dépendu…

 

 

Un roi de carreau malencontreusement appelé… - Allez, Adeline, allez !… - J’en étais sûre… Ca… J’en étais sûre… Elle s’est renfrognée, a marqué un long temps d’arrêt avant de dégrafer, lippe boudeuse, un soutien-gorge qu’elle a rageusement rejeté derrière elle… Des seins lourds, amples, striés de fines veinules bleues, dont les pointes allaient se perdre dans les larges aréoles rose pâle…

 

 

Elles jouaient sans me prêter - du moins en apparence - la moindre attention… Sans jamais me regarder… Seule Emilie levait de temps à autre brièvement les yeux sur moi… Adeline boudait ostensiblement… Leslie allumait cigarette sur cigarette… Vanessa arborait un constant petit sourire d’arrière-fond dont elle ne s’est pas départie quand elle a dû à son tour libérer ses seins… de petits seins en pente douce, bombés à souhait, superbement modelés…

 

 

Clotilde s’est penchée sur la feuille des scores par-dessus l’épaule d’Emilie… - Alors ?!… - Oui… Elle s’est levée d’un bond, a battu des mains…      - J’ai gagné, putain !… J’ai gagné… Elle a embrassé Emilie et puis Leslie à côté… - 20 000 balles !… Plus de 20 000 balles… Ce que je suis contente !…       - Tu les as pas encore… Elle s’est figée, les yeux écarquillés… - Ah oui… Il faut qu’Adeline… Tous les regards ont convergé vers elle… Qui n’a pas bougé…        - Ben alors ?!… Allez… quoi !… - Vous faites chier… - Ah non !… c’est trop facile ça !… - Je voulais pas venir… - Oui, mais t’es venue… T’étais d’accord…   - C’est parce que… - Si t’avais gagné tu ferais pas tant d’histoires… - Oh, mais lâchez-moi !… Vous faites chier à force, j’vous dis !…

 

 

Emilie l’a entraînée à part… - Viens… Je veux te causer… Une conversation animée s’est engagée à voix basse… Une à une les autres les ont rejointes… Il y a eu de grands gestes, des regards furieux, des haussements d’épaules… Et puis Vanessa s’est détachée du groupe, s’est dirigée vers moi…       - C’est pas la peine… Elle le fera pas… - Dans ce cas-là… - Et si c’était moi qui le faisais ?… Ca marcherait pas ?…C’était moi l’avant-dernière après tout… Je l’ai longuement regardée… - Si c’était toi ?!… Je gagnerais largement au change, je crois… Elle a souri et aussitôt retiré sa culotte qu’elle a lancée au hasard derrière elle… - Eh, les filles, laissez tomber !… C’est arrangé…

 

 

- C’est toi qui vas faire le service du coup !… Elle m’a docilement suivi jusque dans la cuisine… - Tiens, coupe la pizza si tu veux… - Je sais pas quelle idée elle a eue Emilie franchement de demander à Adeline… C’était couru d’avance que ça allait tourner comme ça avec elle alors là… La foune était au ras de la table… A peine dissimulée par un léger voile de poils clairs… Une foune dont les secrets rosés cherchaient obstinément à s’exprimer au-dehors… - Je peux vous demander un truc ?… C’est vrai que vous voulez pas qu’on amène des mecs quand on vient dormir là ?… - J’ai jamais dit ça… - Elle prétend que si… Que vous voulez pas que ce soit le bordel chez vous… Moi, ça m’arrangerait bien pourtant des fois… Emilie a appelé du séjour… - Ben alors qu’est-ce que vous faites ?… Vous venez ?… - On arrive… Tiens, vas-y, passe devant… Et ses fesses nues ont ondulé devant moi…

 

 

On a mangé assis en rond, au même endroit, par terre, et Clotilde a dépensé ses euros… - D’abord un ordinateur… Ca s’impose… Mais alors là quelque chose de bien… Je vais pas mégoter… Il m’aidera à choisir Fabrice… Il s’y connaît… Après… Des sapes… Plein de sapes… Des orgies de sapes… Tout ce que je verrai… Et puis… je sais pas… Des CD… des DVD… Et aussi je vous ferai des cadeaux, les filles… Tout ce que vous aurez envie… Vous aurez qu’à me dire… - Moi, une bagnole… La mienne est pourrie… Et Emilie a ri… - Moi, juste un petit haut que j’ai vu en vitrine chez Armance… mais qu’est pas donné…          - Moi, une belle lampe pour ma chambre… Depuis le temps que je l’ai repérée…

 

 

- Et moi, la collection complète des Stephen King en livre de poche… Un silence glacial a accueilli la suggestion d’Adeline… Elles se sont toutes regardées entre elles avec de petits sourires entendus… - Quoi ?!… Qu’est-ce qu’il y a encore ?… Vous allez pas me faire la gueule comme ça jusqu’à la fin des temps… - On te fait pas la gueule… - Ah si, si !… Vous vous êtes pas vues… Depuis le début du repas personne m’a adressé la parole… Et vous me tirez une tronche… Tout ça parce que j’ai pas voulu montrer mon cul à ce vieux cochon… Vous voulez le voir mon cul, c’est ça ?… Vous voulez le voir ?… Eh ben vous allez le voir… Elle s’est levée, elle s’est déculottée et elle s’est rassise… - Là… Voilà… Vous êtes contentes ?…

 

 

Le lendemain Emilie est venue m’aider à tout remettre en ordre… - Ca s’est bien passé pour toi finalement !… T’en as eu deux pour le prix d’une… Royal… Remarque… Avec Vanessa c’était couru d’avance que de toute façon      - quoi qu’il arrive - elle allait trouver un prétexte pour se foutre à poil… Je la connais depuis le temps… Et cette comédie quand on mangeait… Qu’elle trouvait pas sa position… Que ça lui donnait des crampes… Ah… t’as bien dû te rincer l’œil !… Je critique pas, hein !… Elle est comme ça elle est comme ça… Mais en tout cas la prochaine fois que tu gagnes au loto j’en trouverai d’autres des filles… Celles-là elles peuvent toujours courir…

Par François - Publié dans : regards.croises
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Samedi 16 septembre 6 16 /09 /Sep 23:24

Plus vous prenez de plaisir à venir me lire ( et à me le faire savoir ) et plus je prends de plaisir à venir vous raconter mes "histoires"... Histoires vraies... imaginées... vécues... inventées... C'est selon...

N U I T S     D’I V R E S S E

 

 

 

Une nuit de Janvier vers 5 heures du matin…Sur la petite route, en contrebas de chez moi, un moteur vrombissait, poussé à plein régime. Il y avait aussi des voix . De femmes. Inquiètes. Désemparées… Dans le halo des phares une silhouette s’agitait… Il avait abondamment neigé… Une bonne dizaine de centimètres… Il continuait à neiger…

 

 

- Des ennuis ?... Les deux filles ont sursauté… - C’est la petite côte là… on arrive pas à grimper… J’ai jeté un coup d’œil aux pneus.. - Avec ça ?!... Ca risque pas !... De toute façon vous passerez pas plus loin… Avec ce qui est tombé !... - Mais faut qu’on rentre !... - Si vous tenez à casser la voiture !... - On peut quand même pas rester là !... - Venez boire quelque chose de chaud en attendant... Vous allez attraper la mort… Je suis remonté et elles m’ont suivi après un bref conciliabule…

 

 

- Hou !... Qu’est-ce qu’il fait bon chez vous !... Elles ont bu un café… Un autre… Un troisième… - Bon, mais entre nous, vous pouvez me dire ce que vous fabriquez à un endroit pareil à une heure pareille par un temps pareil ?!... - On rentrait de boîte… C’est plus court par là d’habitude… - Oui… ben aujourd’hui c’est gagné… La chaleur aidant elles étouffaient des bâillements... Leurs paupières s’alourdissaient… - Eh bien moi je retourne me coucher… La chambre d’amis est là… Juste en face… Et il y a du chauffage… Elles ont dormi jusqu’en début d’après-midi… A 4 heures quelqu’un est venu les chercher…

 

 

Je comptais ne plus jamais les revoir, mais le vendredi suivant sur le coup de 10 heures du soir… - Coucou, c’est nous !... On est passées vous faire un petit bonjour… Comme c’est sur la route… - C’est gentil !... La semaine suivante aussi… Et puis Emilie toute seule… - Oh, Stéphanie !... Elle est spéciale Stéphanie… Toutes les semaines j’avais immanquablement droit à la visite d’Emilie… - J’aime bien parler avec vous… Si, c’est vrai !...

 

 

Je ne me faisais pas d’illusions… Elle avait forcément une idée derrière la tête… Je ne me trompais pas : elle a fini par dévoiler ses batteries un soir de Mars, sur le pas de la porte, juste au moment de filer… - Dites… je voudrais vous demander un truc… ça vous ennuierait si je venais dormir là avec un mec des fois en rentrant de boîte ?... Parce que vous êtes tout près… Chez eux ça craint souvent… Et chez moi c’est même pas la peine d’y penser !...

 

Le soir même elle profitait de l’autorisation… Dans la chambre à côté elle a haleté, gémi, imploré, miaulé son bonheur à longues vocalises comblées… Ca a recommencé souvent… Avec des types toujours différents… Parfois, même quand elle n’avait trouvé personne, elle rentrait malgré tout dormir…

 

 

Le lendemain matin on déjeunait ensemble tous les deux… - Il y avait que des thons hier, t’aurais vu ça !... Elle me parlait d’elle, de ses projets, de ses études… - C’est pas glorieux la fac… Quatre ans que j’y suis… Pour rien… Mais de toute façon diplômes ou pas tu vas pointer au chômage, alors !.... De ses parents… - Plus vieux jeu qu’eux, tu meurs !... De ses mecs… - Il y en a pas un qui tient la route aujourd’hui… alors j’en profite… je m’éclate et je me prends pas la tête…

 

 

Huit jours après elle était follement amoureuse… De Cyrille… Il n’y avait plus que Cyrille qui comptait… Elle ne sortait plus qu’avec Cyrille… Elle ne parlait plus que de Cyrille… - C’est dingue !...J’aurais jamais cru vivre ça un jour avec un mec, moi !...

 

 

C’est Stéphanie qui l’a raccompagnée, un samedi, au beau milieu de la nuit… Dans un état !... Flageolante… Titubante… Sa robe était déchirée sur toute la longueur, maculée de tâches de boue et de vomissures… Elle en avait plein les jambes, plein la figure et jusque dans les cheveux en larges plaques séchées…       - Ah, ben t’es belle !... - C’est Cyrille !… Il l’a larguée… Je l’ai ramenée là du coup… Et Stéphanie s’est éclipsée…

 

 

- Bon, ben une bonne douche - ça s’impose ! - et puis au lit… Pleine de bonne volonté elle a tangué d’un mur à  l’autre jusqu’à la salle de bains… Le silence… Et puis un énorme fracas… Je me suis précipité… Elle était étalée de tout son long au milieu des flacons, des gels, des shampoings et des débris éparpillés de l’étagère murale… - Tu t’es fait mal ?... Je l’ai aidée à se relever, à se maintenir debout tant bien que mal… - C’est à cause de ma robe… Je la trouve plus la fermeture éclair … Ils me l’ont piquée là-bas ces salauds !…

 

 

Et elle a voulu repartir à sa recherche, la main ramenée dans le dos, obstinée, maladroite… - Non, tu vois, elle y est plus, hein !... Je la lui ai descendue d’un coup jusqu’au creux des reins… - Ah, merci !... Elle était passée où ?... Elle a laissé glisser la robe et s’est élancée courageusement, sans plus de succès, à la conquête de l’agrafe du soutien-gorge… - Laisse-moi faire !... Et j’ai libéré deux petits seins de rêve, bombés à souhait, aux pointes très légèrement tendues…

 

 

Elle a pouffé d’un rire interminable… - Le string, je vais y arriver toute seule, tu vas voir !… Ah si, si !... Une première tentative infructueuse qui l’a obligée à se rattraper en catastrophe au rebord de la baignoire… Une seconde, hésitante, appliquée, malhabile, également avortée… Une troisième et elle a triomphalement tendu la minuscule pièce de tissu à bout de bras… - Ah, tu vois !... Et j’ai vu… Tout en bas j’ai vu : la tendre encoche effilée, totalement nue, à découvert, à l’exception d’un  petit toupet de poils follets qu’elle avait conservé en guise d’échantillon à l’extrémité supérieure…

 

 

Et elle a entrepris la périlleuse escalade de la baignoire finalement réussie au prix d’efforts obstinés… Elle s’y est laissé tomber de tout son poids, étendue, inerte, les yeux clos, épuisée par l’effort… C’est moi qui ai réglé la température de l’eau, qui ai longuement promené le jet de la douche sur sa peau… De la tête aux pieds et des pieds à la tête… Indéfiniment… Amoureusement… Sans me lasser…

 

 

Je l’ai fait asseoir : les doigts plongés dans ses cheveux j’ai frictionné, massé, frotté, rincé en longs ruisseaux de mousse qui ont serpenté sur les seins, sont allés se faufiler plus bas… Je l’ai  relevée, extirpée de la baignoire  - petite poupée de son molle et docile -, enveloppée dans une grande serviette de bain, séchée… - Allez, hop !... Au lit maintenant… Elle a pris son élan, s’est retenue à moi pour ne pas tomber… - Hou là là ça tourne… Comment ça tourne !…

 

 

Je l’ai portée jusqu’à son lit, accrochée à moi, nouée des deux bras autour de mon cou… Elle n’a pas voulu me lâcher… - Me quitte pas, Cyrille, me quitte pas, je t’en supplie… Elle était agrippée à moi, arrimée avec une force incroyable… - Lâche-moi !... Je ne suis pas Cyrille… - Me quitte pas, mon amour… Tout ce que tu veux je ferai … Tout… Ses doigts m’ont cherché, trouvé, palpé… - Lâche-moi !... - Mets-la moi !... Si tu savais comme j’ai envie… Tiens, touche !... Je suis trempée… Mais touche !... Elle s’est emparée de ma main, a voulu la guider… Je la lui ai refusée, arrachée… J’ai désespérément cherché à me dégager… - Arrête !... Je ne suis pas Cyrille !... - Et puis merde !... Elle m’a violemment repoussé… - Salaud !... Et elle s’est servie de la sienne… Des deux… le majeur droit à pressions rapides effrénées sur son petit bouton et le gauche à aller et venir à rythme fou au cœur de son intimité… Elle a joui très vite, avec passion, le souffle court, en petits gémissements plaintifs arrachés de très loin, les yeux perdus, la gorge renversée, puis s’est aussitôt endormie, sereine, paisible… Je suis resté longtemps - plus d’une heure - à contempler sa nudité ouverte et apaisée…

 

 

Le lendemain, au réveil, à midi, elle est restée longuement silencieuse devant son bol, de l’autre côté de la table, et puis… - Je peux te demander un truc ?… Il est venu Cyrille cette nuit ?... - Cyrille ?... Non !... Il est pas venu…      - Mais il y avait quelqu’un avec moi… C’était qui ?...  Et je lui ai longuement raconté sa nuit sans lui faire grâce du moindre détail… Elle s’est levée, dirigée vers la porte, retournée… - On n’en parle plus jamais… Ca n’a jamais eu lieu…

 

Par François - Publié dans : regards.croises
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Vendredi 15 septembre 5 15 /09 /Sep 20:07

Il peut se passer - il se passe souvent - des tas de choses dans les cabines d'essayage... Et autour...

La preuve? Le passionnant récit de Linda sur son blog... Non, non, je ne vous raconte pas... Si vous voulez le lire il est là:http:www.blogg.org/blog-32356.html

En petit clin d'oeil à elles, ce texte que je vous propose de découvrir ce soir

Bonne lecture à tous...

L A     V E N D E U S E

 

 

 

 

- Vous prendriez pas quelqu’un comme vendeuse?... Je n’en avais pas la moindre intention: ma clientèle ne le justifiait pas... Et pourtant je me suis entendue aussitôt répondre à mon grand étonnement... - Si!... Justement... Vous tombez bien... Qu’est-ce qui avait bien pu me passer par la tête?... Elle n’a manifesté ni surprise ni satisfaction particulière... Comme si ça allait parfaitement de soi... Comme si, en passant la porte, elle avait déjà été absolument sûre que j’allais l’embaucher... - Je commence quand ?… - Le plus tôt possible… - Demain alors !… Mais faudra qu’on voie pour mes horaires... Parce que j’ai aussi mes cours à la fac...

           

 

 

            Dès le mercredi suivant elle a tranquillement constaté: - Il y a pas grand monde, dites donc, chez vous!... - Oh, chez personne... Le commerce en ce moment... - Et les clientes, la plupart du temps, vous les laissez partir sans rien acheter en plus!... Alors!... - Les clientes ont horreur qu’on leur force la main... - Oh alors ça!... Ca dépend!... Certaines, oui, bien sûr!... Mais il y en a plein d’autres au contraire qui demandent que ça... Qu’on s’occupe d’elles... Qu’on les prenne en charge... Elles en ont besoin… Parce qu’elles savent pas elles-mêmes ce qu’elles aiment... Une sape elles sont incapables de se rendre compte si elle leur va ou pas… Et si vous décidez pas à leur place... Forcément elles s’en vont… Obligé…

 

 

 

 

 

            Et effectivement... Effectivement… Force m’était de constater avec infiniment de dépit et d’envie qu’elle réussissait des ventes que, pour ma part, j’aurais été bien en peine de réaliser... A ce moment précis où je considérais, moi, que la partie était définitivement perdue, qu’il était inutile d’insister - quand le désir d’achat se délite, parce qu’on n’a pas eu l’indispensable coup de foudre, quand on renonce, quand on se laisse doucement dériver vers la sortie - c’est à ce moment-là qu’elle, elle intervenait... - Et si vous essayiez ça?!... C’est complètement votre style... Essayez!... Vous verrez bien... Ca vous engage à rien n’importe comment... Elle entraînait insensiblement vers la cabine... - Alors?!... Ca donne quoi?... Elle écartait résolument le rideau... - Ah oui!... Ah oui!... Comment ça vous met en valeur!...  C’est fou!... Mais attendez!... Attendez!... J’ai quelque chose là-bas... Le rideau se tirait, se retirait... - Une personnalité comme la vôtre c’est vraiment pas banal... Ce serait un crime de pas la faire chanter... De pas en tirer tout le parti possible... Elle se faisait complice... Une conversation animée s’engageait, parfois entrecoupée de grands fous rires... Elle accompagnait jusqu’à la caisse, reconduisait sur le pas de la porte, regardait s’éloigner sur le trottoir... - Elle reviendra... Aucun doute qu’elle reviendra... Elle revenait…

 

 

 

 

 

- Je peux vous dire quelque chose?... Vous vous vexerez pas ?… Elle venait de finir la vitrine... - C’est au sujet des fringues... Parce que vos goûts c’est les goûts de quand vous, vous étiez jeune... C’est pas ceux de maintenant... Et forcément, du coup, il y a des clientes vous pourrez jamais les avoir... Elles auront même pas l’idée d’entrer ici... Alors que si vous me laissiez les faire les commandes... Au moins celles pour les filles de mon âge...

 

 

 

            - Ca!... Ca!... Ca!... Moreau acquiesçait, à grands coups de menton, cochait les cases, sur son bon, au fur et à mesure d’un petit air satisfait... - Elle sait ce qu’elle veut, la jeune fille... C’est votre fille?... Elle a du goût en tout cas... Et elle sent bien, d’instinct, ce qui est dans l’air du temps... Vos ventes vont s’envoler, Madame Cartier, vous allez voir, vous m’en direz des nouvelles...

 

 

 

 

 

            - Vous avez quelqu’un?... Elle était accoudée à la caisse, à côté de moi, dans l’après-midi finissante... - Non, vous n’avez personne... Ca se voit tout de suite, ça!... Vous avez jamais eu personne?... - Oh si, si!... - Il y a longtemps?... - Non... Pas tellement... - Combien?... - Je sais plus... Exactement je sais plus... - Mais si, vous savez!... On peut pas ne pas savoir un truc pareil... Dix ans?... Plus?... Moins?... Vous voulez pas le dire... C’est que ça fait longtemps alors!... Et ça vous manque pas?... - Oh, que non!... Je suis très bien toute seule... - Ca, c’est toujours ce qu’on dit quand on a personne et qu’on en crève d’envie... Quel âge vous avez au juste?... - 45... - Mais comme ça, de temps en temps, vous en avez quand même des types?... - Bien sûr!... Bien sûr!... Comme tout le monde... - Je crois pas... Ca m’étonnerait... Vous êtes pas le genre… Vous, vous êtes plutôt du genre à attendre encore le Prince Charmant... Il viendra pas le Prince Charmant... Il viendra plus... Plus maintenant... Il vient jamais n’importe comment... Faut pas rêver…

 

 

 

 

 

Elle était en train de partir la cliente… - Je reviendrai… Je vais réfléchir… Elle ne reviendrait pas… Une fois de plus je venais de rater lamentablement une vente… Elle a surgi, pris les choses en mains… - Vous avez vu ces petits ensembles qu’on a reçus là-bas au fond ?… Non ?… Venez y jeter un coup d’œil… Juste pour le plaisir… Elle en a acheté deux… Les plus chers…

 

 

 

 

 

- C’est drôle cette idée que vous avez eue quand même de vous lancer dans le commerce… Ca vous va pas du tout… Ca se sent tout de suite… Vous l’avez hérité votre truc, hein, c’est ça !?… - De ma mère, oui !… Elle l’a tenu toute sa vie… Elle est morte il y a deux ans… - J’en étais sûre… Et vous avez jamais eu l’idée de faire autre chose ?!… Non… Evidemment… Bon… mais de toute façon maintenant à votre âge c’est trop tard… Vous y êtes vous y êtes… Et pour un bon moment… Faut faire avec… Sauf qu’à vous y prendre comme vous vous y prenez un de ces quatre vous allez boire le bouillon c’est obligé… Et le pire c’est qu’on dirait que vous vous en fichez… Parce que vous pourriez profiter de ce que je suis là - je serai pas toujours derrière vous, vous savez - pour venir voir comment je fais, pour en prendre de la graine… Mais non !… Pas moyen de vous décrocher de derrière votre caisse…  

 

 

 

 

 

C’était une jeune femme d’une trentaine d’années… Elle n’est pas intervenue tout de suite… Elle l’a d’abord laissée tourner, apprivoiser les lieux, empiler sur son bras un… deux… trois pantalons… - On  peut essayer ?… - Bien sûr !… C’est là juste en face… Elle n’a pas quitté la cabine des yeux et elle s’est décidée d’un coup… A fait glisser le rideau sur la tringle… - Ca va comme vous voulez ?… Oui… Oui… Pas mal… Elle a passé un doigt entre le contrefort du pantalon et la peau… - C’est pile poil votre taille en plus… Nickel… Tournez-vous !… Impeccable !… Ca vous dessine au plus juste… Quand on a des fesses comme les vôtres il faut qu’elles se voient… Elle les a effleurées du revers de la main… - Et le vert ?… Vous l’avez essayé le vert ?… Non ?… Allez-y !… Elle le lui a tendu, l’a aidée à l’enfiler, à boutonner, s’est reculée… - Ah oui !… Ah Oui !… Mais j’aimerais pas être à votre place… Ils vous vont aussi bien l’un que l’autre… Pour arriver à se décider…

 

 

 

 

 

- Et voilà !… Elle aussi elle a pris les deux… Vous avez vu ?… C’est pas bien compliqué dans le fond… Le tout c’est de la sentir la cliente… De repérer très vite - tout de suite - comment elle fonctionne… De trouver la faille et de s’engouffrer aussitôt dedans… Parce que tout le monde en a une de faille quelque part… Plus ou moins profonde… Plus ou moins béante… Plus ou moins bien dissimulée… Mais tout le monde en a une… Qu’est jamais la même pour personne… C’est pour ça qu’il y a pas de règle générale… C’est toujours au coup pour coup… Il y en a vous avez intérêt à surtout pas intervenir… à vous effacer le plus possible… C’est pas la majorité… La majorité faut y aller… Et savoir comment la jouer… Des fois c’est à la professionnelle consciencieuse et détachée… Des fois à la bonne copine complice… Des fois à la femme admirative et jalouse de la beauté d’une autre… D’autres fois encore… Tout dépend… Mais l’essentiel toujours c’est de prendre le dessus, l’ascendant… C’est jamais gagné d’avance… Mais quand vous y arrivez… vous en faites ce que vous voulez… tout ce que vous voulez…

 

 

 

 

 

- Pourquoi vous m’avez invitée au restaurant ?… C’est pour me remercier de ce que votre chiffre d’affaires il s’emballe depuis que je suis arrivée, c’est ça?…       - Non… Non… Simplement pour le plaisir d’être un peu avec toi en dehors du contexte du magasin…  - C’est gentil… En tout cas c’est très bon… Vous faites quoi d’habitude le dimanche ?… Vous allez au restaurant ?… - Non… Rarement… - C’est vrai que toute seule… Vous faites quoi alors?… Vous restez chez vous à vous emmerder devant la télé?… Ca doit être gai… - Oh, j’ai l’habitude… Et puis quand on voit défiler du monde toute la semaine… - Mais c’est pas la même chose… Ca a rien à voir… Non… Que vous ayez jamais personne c’est un truc ça me dépasse… - Pour trouver quelqu’un qui tienne la route aujourd’hui… - Mais il s’agit pas de ça, attendez… Mais de s’éclater au moins… De prendre du bon temps… C’est comme ça qu’on trouve à force en plus… Parce qu’un jour il y en a un ça finit forcément par le faire…

 

 

 

 

 

- Si vous voulez vraiment y arriver, d’abord et avant tout la première chose c’est de vous emparer du rideau de la cabine d’essayage… De le tirer… tranquillement… naturellement… résolument… au moment que vous, vous avez choisi… Tout en vous - votre attitude, votre ton, vos gestes - doit proclamer que vous faites votre métier et rien que votre métier : vous vous mettez à la disposition de votre cliente… Un point c’est tout… En réalité, en tirant ce rideau, vous vous donnez surtout barre sur elle… et pas qu’un peu: parce que c’est vous qui avez délibérément pris l’initiative… parce que, par la force des choses, vous êtes un juge - ça lui va ou ça lui va pas ? - dont elle va devoir prendre l’avis en considération… et puis… et puis parce que quand on est à moitié dévêtu devant quelqu’un qui, lui, reste habillé on se sent forcément - intérieurement - en position d’infériorité… C’est vous qui menez le jeu… Vous n’avez plus qu’à pousser le plus loin possible votre avantage… Le plus efficace alors - chaque fois que vous sentez que vous pouvez - c’est encore de la toucher… Vous avez tout un tas de prétextes pour ça pendant un essayage : ajuster, lisser, faire disparaître un pli… Vous la touchez… Vous vous l’appropriez… Elle est à votre merci…

 

 

 

 

 

C’était une fille de son âge… qui a tourné un temps infini dans le magasin avant de se résoudre enfin à  gagner la cabine d’essayage… - A vous de jouer… Attendez !… Attendez !… Là… c’est bon… Allez-y !… J’y suis allée… Je me suis arrêtée, retournée… Elle m’a fait signe d’un hochement impérieux du menton… Allez !… Allez !… J’ai écarté le rideau… La fille finissait d’enfiler un pantalon…   - Qu’est-ce qu’elle veut celle-là ?… On l’a pas sonnée… J’ai précipitamment et piteusement battu en retraite… Elle m’a aussitôt remplacée…

 

 

 

 

 

Quand la fille a été partie elle a haussé les épaules… - Vous y arriverez jamais… C’est pas la peine… Et vous savez pourquoi ?… Parce que vous avez aucune confiance en vous… Et que ça se voit -  tout de suite - comme le nez au milieu de la figure… Rien que votre look !… On dirait que vous faites tout, exprès, pour être transparente, pour vous fondre dans le décor… Comment ça vous nuit ça dans le commerce !… Qui c’est qui pourrait avoir envie de vous ressembler ?… Et si on achète vos fringues on se dit qu’on va vous ressembler… C’est obligé… C’est comme pour les mecs… Comment vous voulez qu’un type il s’intéresse à vous si vous affichez carrément que vous l’êtes pas intéressante ?… Il va vous croire… Forcément, il va vous croire… Elle m’a longuement examinée, sourcil froncé, de haut en bas, de bas en haut, a hoché la tête… - Il y a tout à reprendre… Tout…

 

 

 

 

 

Elle a éteint la vitrine, baissé le rideau… - A nous deux !… On va s’occuper un peu de vous… Essayez ça !… - Ca ?!… Mais je pourrai jamais mettre ça…          - Mais si… allez !… Là… Faites voir !… Tournez-vous !… Impeccable !… Ca vous va super bien… - Tu crois ?… - Je crois pas… Je suis sûre… Passez celle-là maintenant… Non… Non… Vous avez la peau trop mate… Elle vous éteint… La verte ?… Elle l’a tirée à la taille, ajustée sur les seins… Pas mal, mais… Non… La première…

 

 

 

 

 

- Ah oui !… Ah oui !… Elle m’avait pris rendez-vous chez le coiffeur… Accompagnée… Elle avait donné ses consignes de bout en bout… Suivi au plus près le déroulement des opérations… - Ah oui !… Ah oui !… Vous avez rajeuni de dix ans… Une véritable métamorphose…On m’a promené une glace lentement tout autour de la tête… - C’est pas mieux?... Une autre... Différente... Une inconnue...    - Si!... Je sais pas... Faut que je m’habitue...

 

 

 

 

 

- Et attendez!... Attendez!... Vous êtes pas encore maquillée... A petits coups rapides, précis, expérimentés... - Comment ça vous change!... C’est fou... Personne va vous reconnaître... Et vous allez voir maintenant... Dans la tête aussi vous allez changer... Quand on n’est plus la même dehors on n’est plus la même dedans non plus... Marchez pour voir!... Allez jusqu’à la fenêtre!... Revenez!... Encore!... Déjà vous vous tenez nettement plus droite... Ca veut dire que déjà vous avez pris un peu plus confiance en vous...

 

 

           

 

 

- Ce qu’ils peuvent vous mater les types maintenant !… C’était vrai… Des regards se posaient sur moi, s’y attardaient, s’efforçaient d’attirer mon attention… Le serveur… Un homme à la table juste en face… Un autre…Elle a éclaté de rire… - On voit trop que vous avez pas l’habitude… Qu’il y a des années que ça vous est pas arrivé… Ca aussi va falloir que je m’en occupe… De vous trouver quelqu’un qui tienne la route… Surtout pour la première fois… Vous en avez de la chance de m’avoir rencontrée finalement !… Vous imaginez ce qu’elle serait votre vie sans moi ?!… Et des années ça aurait pu durer comme ça !…

 

 

 

 

 

- Comment vous l’avez trouvé ?… Il venait tout juste de franchir la porte… Il s’éloignait sur le trottoir… - Sympa… Gentil… - En tout cas vous êtes drôlement à son goût… Je le connais Stéphane depuis le temps… Et puis les femmes de votre âge, lui !… Vous serez pas déçue, vous verrez… Il est câlin comme tout… Et puis au lit il assure… Et pas qu’un peu… Vous m’en direz des nouvelles… - Hein !?… Oh non… non… Je pourrai jamais… - Bien sûr que si !… Faut vous lancer… Vous y arriverez jamais sinon… De toute façon je lui ai parlé… Vous pouvez plus reculer…

 

 

 

 

 

- Essayez ça !… Un soutien-gorge noir vaporeux transparent à motifs brodés entrelacés… Eh ben allez !… Me regardez pas comme ça !… Là… Elle a ajusté les bonnets sur les seins, passé un doigt entre le tissu et la peau… Nickel… Exactement votre taille… On peut pas rêver mieux… En douce que vous avez encore des sacrés beaux seins pour dire que vous avez 45 ans… Il va se régaler Stéphane… La culotte maintenant… Ben alors ?!… Oh  là là!… Faudra débroussailler tout ça, dites donc !… C’est la jungle là-dedans… Bon, mais allez-y !… Faites voir !… Tournez-vous !… Elle l’a tirée sur les fesses, mise en place devant… Là… Là… Super… A vous de jouer maintenant… 

 

 

    

 

 

- Vous me la copierez celle-là !… Non, mais attendez !… Moi, je me décarcasse tant que je peux pour vous… Pour que vous ayez l’air à peu près présentable… Pour que les mecs ils aient envie… Je vous en trouve un de mec… Et pas n’importe lequel… Je vous sors… Et vous, vous trouvez le moyen de tout foutre par terre et de tirer la tronche toute la soirée… - Je n’ai pas… - Non, mais vous vous êtes pas vue !… Ah, c’est sûr, on avait pas envie de vous approcher… Bon, mais ça va, j’ai compris… J’aurais dû m’en douter… Depuis le début… Je suis bien trop conne aussi… Alors, tu sais pas, tu te débrouilles maintenant… Toute seule… Comme une grande… Tu fais ce que tu veux… J’en ai rien à foutre… Continue… Continue à mener ta petite vie de merde dans ton magasin minable… A passer tes dimanches devant la télé… A rêver du Prince Charmant sur son beau cheval blanc… C’est ça, chiale !… Vas-y, chiale !… Ils adorent ça les clients…

 

 

 

 

 

- T’es toujours fâchée ?… Elle baissait le rideau… - Je suis pas fâchée, non… J’ai juste dit ce que j’avais à dire, c’est tout… - J’ai que toi, moi !… Me laisse pas… S’il te plaît, me laisse pas… Elle a vidé la caisse, soigneusement classé les billets par catégories, épinglé les chèques… - Que tu aies besoin de moi, ça !… Ca se discute même pas… Pour tout… Absolument tout… Parce que - il faut bien dire les choses comme elles sont - tu n’as aucune personnalité… Ou plutôt non… C’est pas ça… T’as une personnalité qui a toujours besoin d’avoir quelqu’un au-dessus… Quelqu’un qui sache ce qu’il veut… Qui décide… Qui dirige… Quelqu’un comme moi… Non, mais comment j’ai pris le pas sur toi finalement!… Et dès le début… C’est de la folie… Tout ce que je veux je peux faire de toi si je veux… C’est pas vrai peut-être ?… - Si !…  - J’aime bien… C’est un peu comme si je jouais à la poupée, mais une poupée vivante ce coup-ci… Et avec quelqu’un de ton âge en plus !… Elle a éteint les lumières une à une…           - Bon… Mais alors tu sais pas ce qu’on va faire ?… On va sortir samedi, mais cette fois… cette fois…

 

 

 

 

 

- On va te faire belle… Encore plus belle que l’autre jour… Et elle a fait essayer une multitude  de robes, tout un tas de sous-vêtements… Elle a choisi… habillé… coiffé… maquillé… Là-bas on a retrouvé Stéphane… Elle lui a chuchoté quelque chose à l’oreille et il est venu s’asseoir à côté de moi… Il a posé, d’autorité, sa main sur mon genou… Je ne me suis pas dérobée…

 

 

 

 

 

- Eh ben dis donc !… Ce pied que t’as pris !… De deux étages en dessous on t’entendait…  Mais ça j’en étais sûre… J’étais sûre que le jour où tu y mettrais le nez… Et ça fait que commencer… Parce que Stéphane bon c’est Stéphane… Mais tu as vu comment ils te tournaient tous autour ?… Tu rayonnais… Tu resplendissais… N’importe lequel tu peux avoir si t’as envie… Il te suffit de claquer des doigts… Et ça, c’est pas génial, ça ?…

 

 

 

 

 

Et elle a épilé en bas… - Tout !… On enlève tout… Ils préfèrent, les mecs… Passé de la crème adoucissante à petits mouvements circulaires et doux… - Là !… Là !… Tu es toute neuve… Bon… Et maintenant tu me laisses… Tu vas m’attendre à côté… Que je puisse me doucher…

 

Par François - Publié dans : Servitudes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus