Dimanche 15 octobre 7 15 /10 /Oct 05:49

Et pendant ce temps-là Elodie continue imperturbablement à envoyer lettre sur lettre...

Cher ami,

 

                                     

 

            Plus je me confie à vous et plus la vie que je mène, là, à côté d’eux, m’est insupportable¼ A côté d’eux ?... Carrément avec, oui !... Je mange avec eux, je regarde la télé avec eux, j’écoute toujours leurs mêmes petites histoires¼ Je ne rentre chez moi, juste en face, que pour dormir¼ Je n’ai aucune intimité¼ Elle dispose toujours d’une panoplie d’excellents prétextes pour surgir à tout moment comme en terrain conquis sans prévenir ni sonner¼ Je suis constamment sous la menace¼ C’est eux qui m’ont payé mon appartement, je sais !... Ils me le répètent assez¼ Mais comment voulez-vous que je puisse y recevoir qui que ce soit en toute sérénité ? Pour être tranquille je n’ai pas d’autre solution que de déserter mon chez-moi où je ne me suis d’ailleurs jamais sentie vraiment chez moi¼ C’est quand même un comble ! Et ça me vaut d’ailleurs des réflexions à n’en plus finir¼ - Où est-ce que t’as besoin d’aller courir sans arrêt comme ça, on se demande !... Tu n’es pas bien ici ? Tu n’as pas tout ce qu’il te faut ?...

 

                                     

 

            Non¼ Et j’en suis loin¼ Quand je rencontre quelqu’un - je veux dire : quand ça pourrait être sérieux - je sais déjà, dès le départ, que je ne pourrai pas le ramener chez moi... J’ai essayé: une fois !¼ Je me suis bien juré de ne jamais recommencer¼ Une horreur ! Elle se l’est approprié¼ Elle s’est débrouillée pour ne jamais nous laisser seuls en tête à tête¼ Elle l’a abreuvé de « conseils »  sur la façon dont il fallait s’y prendre avec moi¼ J’avais honte¼ Et lui, évidemment, il a pris la fuite¼ Délicatement¼ Avec diplomatie¼ Mais il a pris la fuite¼ J’aurais fait la même chose à sa place¼ Non¼ Si je ne veux pas finir ma vie toute seule je n’ai pas trente-six solutions: partir, dégager, foutre le camp¼ Et vite¼ Pendant qu’il est encore temps¼ Je dis ça, mais¼ je ne le ferai pas¼ Je l’aurais déjà fait¼ Je ne le ferai pas parce que je sais trop bien quel cataclysme je ne manquerais pas de déclencher¼ Et je n’en ai ni la force ni le courage¼ Je ne le ferai pas parce que je sais pertinemment que je n’irais pas au bout, que je finirais forcément par capituler¼ J’y gagnerais quoi ?... Une défaîte supplémentaire¼ Merci bien¼ Je ne me voile pas la face: elle a réussi à étendre sur moi une emprise démesurée que je suis parfaitement incapable de secouer¼ Tenez !... Toute la nuit dernière, toute la journée, je n’ai pas cessé de ruminer tout ça¼ Et ce soir, au dîner, comme elle me reprochait encore une fois de laisser mon appartement dans un désordre indescriptible je lui ai répondu avec une certaine brusquerie¼ - Non, mais t’as vu comment tu me parles ?!... Le ton est monté et, pour finir, elle m’a menacée d’une paire de claques¼ A 41 ans !... On en est l༠Et je n’en sortirai jamais¼

 

                                     

 

            C’est pour ça que Jérôme et Sébastien ont tant d’importance pour moi¼ Elle est là ma fuite¼ Ou plutôt elle est là ma vie¼ La vraie¼ Ce que je partage avec eux est à moi, rien qu’à moi¼ C’est là que j’existe¼ Que je m’épanouis¼ Ce que nous faisons ensemble choquerait sans doute beaucoup de monde, mais quand je suis entre eux, qu’ils me prennent ensemble, chacun d’un côté, avec infiniment de sensualité et de tendresse, je me sens pleinement heureuse¼ Heureuse, oui, c’est le mot¼ Comme je suis heureuse quand ils occupent ma bouche, qu’ils s’en  « servent » - avec tant de fièvre ! - pour se donner leur plaisir¼ Je ne les « suce »  pas¼ Non¼ Je me referme sur eux¼ Je leur fais une chatte de mes lèvres, humide et soyeuse, dont ils s’emparent avec frénésie¼ Rien n’est impossible avec eux¼ Rien n’est plus impossible désormais pour moi¼ Vous savez quoi ? La sexualité a envahi ma vie¼ Parce que c’est le seul espace de liberté dont je puisse disposer ? Si vous saviez le temps que je passe à éplucher la revue, à me promener au milieu des annonces, à les renifler avec gourmandise avant - parfois - de me lancer quand - et seulement dans ce cas-là - ce qu’on propose parle à mon imaginaire, qu’il va pouvoir l’habiter de longues semaines durant¼ Par exemple, en Mars dernier, j’ai répondu à un toubib qui rêvait d’attouchements appuyés sur une patiente complaisante¼ J’ai accepté de jouer le jeu : je viendrais¼ je me mêlerais à ses autres malades dans la salle d’attente et, une fois dans son cabinet, je me « dénoncerais »  et me laisserais tripoter - c’est le mot qu’il employait - autant qu’il voudrait¼ Quand ? Je ne savais pas¼ Peut-être dans trois jours¼ Peut-être dans trois semaines¼ Peut-être dans trois mois¼ Il verrait bien¼ Mais il pouvait être sûr que je viendrais¼ Je lui en donnais ma parole¼ Et vous savez ce que j’ai fait ?¼ Je suis devenue VRAIMENT sa patiente tout en continuant à correspondre assidûment avec lui par l’intermédiaire de la revue afin de préserver mon anonymat¼ Je suis venue le consulter, une première fois, sous un prétexte quelconque, pour voir à quoi il ressemblait¼ C’était un bel homme... La soixantaine racée¼ De grands yeux sombres profonds¼ De longs doigts effilés¼ Vous imaginez dans quel état d’esprit j’ai pu lui écrire le soir !... Je suis revenue¼ Pour mes vaccins¼ Pour la pilule¼ Pour différents petits bobos¼ C’était une situation qui m’enchantait positivement et dont je me délectais¼ Moi, je savais, je connaissais son secret et lui ne savait pas que je savais¼ Il m’avait entrée dans son ordinateur¼ J’ai systématiquement saisi toutes les occasions qui se sont présentées pour venir le consulter¼ J’ai tenu à ce qu’il me voit régulièrement¼ Qu’il s’habitue à moi¼ Qu’il soit MON médecin pour que le jour où je déciderais enfin de « passer à l’attaque » la situation soit infiniment plus troublante encore¼ Pour lui comme pour moi¼

 

                                   

 

            Ca a été début Juin¼ Juste avant moi il a reçu une jeune visiteuse médicale aux longues jambes gainées de noir, à la poitrine avantageuse, au regard délibérément félin¼ Il l’a gardée longtemps¼ Beaucoup plus longtemps sans doute qu’il n’aurait fallu¼ Derrière elle c’était le moment¼ Forcément le moment¼ Il m’a serré la main, invitée à m’asseoir¼ - Alors ?!... Qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui ?... - Heu¼ Eh bien voil༠Depuis lundi j’ai tout un tas de petits boutons en bas à l’intérieur des lèvres¼ Ca me démangeait ? Ca me brûlait ?... Non¼ Non¼ Pas vraiment¼ Une impression de fourmillement plutôt¼ - Bon !... Eh bien on va voir ça¼ Pendant que je me déshabillais il a détourné son attention, fait mine de préparer méticuleusement la table d’examen¼ Je m’y suis installée¼ Il s’est penché, m’a écartée avec ses doigts, le sourcil froncé, la lippe dubitative¼ - Je ne vois rien¼ Rien de vraiment significatif¼ - Oh, si, vous voyez !... Vous voyez même très bien¼ Il a relevé la tête, m’a jeté un regard stupéfait¼ - Parce que¼ me dites pas que vous en profitez pas pour vous rincer l’œil !... Bouche bée il me contemplait d’un air ahuri¼ - Alors vous voyez bien que vous voyez !... Il s’est repris très vite¼ - Oh vous savez, Madame, dans mon métier¼ s’il fallait que chaque fois que¼ - On dit ça¼ On dit ça¼ Et on se met en quête de patientes à tripoter dans des revues spécialisées !... Son visage s’est brusquement éclairé¼ - Ah, c’est vous !... C’est pas vrai que c’est vous !... Vous m’avez bien eu¼ Il a souri¼    - Mais¼ on n’a pas fini l’examen du coup !...Il est redescendu entre mes cuisses avec ses mains, avec ses doigts, en longues caresses précises et sûres¼ - Mais c’est qu’elle aime ça cette petite cochonne !... Alors comme ça on joue les malades pour avoir le plaisir de se faire tripatouiller par son toubib ?!... Mais vous savez que c’est pas bien du tout ?...  Tout en me touchant avec un infini savoir-faire il m’a débité des chapelets ininterrompus de mots orduriers en me fixant droit dans les yeux¼  J’ai joui très vite, posée dans son regard, d’un plaisir à la fois profond et aérien, savouré à longs soupirs gourmands¼ Alors il est venu tout près¼ à hauteur de mon visage¼ Il s’est sorti du pantalon, il a pris ma main et il l’a refermée dessus¼ Il a giclé presque aussitôt sur ma joue, sur mes lèvres, dans mon cou¼ Il m’a regardée me rhabiller de bout en bout¼ - Vous reviendrez ?... - Bien sûr !... Vous êtes mon médecin, non ?... Je ne l’ai pas encore fait¼ Il ne faut jamais abuser des bonnes choses¼ D’ailleurs je vais maintenant vous laisser pour aller lui écrire¼ ELODIE…

 

Par François - Publié dans : petites annonces
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Jeudi 12 octobre 4 12 /10 /Oct 11:01

Bon, allez, une nouvelle série... Des histoires "méchantes"... Bassesse, lâcheté, vengeances, méchanceté gratuite... Que des comportements qu'on ne saurait rencontrer dans la vie "réelle", bien sûr! ( ??!! )... Et que je décris sans pour autant bien évidemment les cautionner...

P I E G E E

 

 

 

Il baisait bien, ce mec... Si, c’est vrai, c’est rare un mec qui baise aussi bien… Mais enfin même qu’il baise bien j’étais pas mariée avec… Lui, il aurait voulu… Pas qu’on soit mariés, non, mais que je sois qu’à lui… Et ça c’était bon, merci, j’avais déjà donné… Il devenait lourd avec ça… Dès que j’acceptais de recoucher avec c’était tout de suite prise de tête… Et je l’avais complètement largué à force… J’avais pas le choix…

 

 

De temps en temps on s’apercevait ici ou là, en boîte surtout, mais de loin, je tenais pas du tout à ce que ça recommence tous les deux… Seulement ce soir-là ça l’a repris … Il s’est mis à me coller… Grave… Ca tombait d’autant plus mal que j’avais un mec en vue… un tout timide… mignon à croquer… alors avoir l’autre par les pieds !… J’ai pas été gentille… Je l’ai envoyé carrément promener… Il me faisait chier, mais vraiment chier, il comprenait ça ?… Il s’est vexé et il est allé pleurer dans le giron de son pote Cedric, le DJ, à la sono… Oui, ben bon vent !…

 

 

Ca prenait bien avec l’autre… On dansait tout serrés… Je laissais aller ma tête dans son cou… Je sentais son désir dressé contre mon ventre… Ca allait le faire… Forcément ça allait le faire… Je me demandais comment il s’y prenait… le genre tendre et câlin ça devait être… oui… sûrement… un peu gauche… un peu maladroit… ça aussi ça avait son charme des fois… j’aimais bien… pas tout le temps, mais j’aimais bien… J’étais en train de penser à tout ça quand , en superposition par dessus le slow, il y a eu des halètements, des gémissements de plaisir d’abord discrets, contenus… J’ai ri… C’était bien une idée à Cedric ça !… Le type aussi a ri, un peu gêné… Ca s’est amplifié… Elle commençait à jouir plein pot la fille… Comment ça y allait !… Elle en pouvait plus… Tout le monde se marrait autour…

 

 

Et il montait toujours un peu plus le son Cedric… Ca s’est emballé… Il y en avait qui avaient arrêté de danser… Des tas de regards s’étaient fixés sur moi avec un air bizarre, ironique, vaguement goguenard… Qu’est-ce qu’ils avaient tous ?… Et l’autre qu’était complètement déchaînée là-haut…

 

 

C’est quand elle s’est mise à hurler des mots cochons à tue-tête, à pleine gorge, que j’ai réalisé… C’était ma voix… C’était moi… J’ai foncé vers l’estrade pour faire arrêter, pour… Ils rigolaient comme des bossus les deux autres… Ils ont poussé le volume à fond… J’ai voulu grimper là-haut… Je me suis sentie tirée en arrière… C’était le videur… Ils s’y sont mis à trois pour me sortir… On m’a ramenée chez moi… Mais je me vengerai… Je jure que je me vengerai…

 

Par François - Publié dans : histoires méchantes, méchantes histoires
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Mardi 10 octobre 2 10 /10 /Oct 15:02

Une autre première fois, celle de Florence...

Bonne lecture à tous...

Ça va être hyperbanal, vous savez, mon histoire !... Il y en a des milliers des filles qui ont vécu la même chose…Des millions…En terminale, le jour de la rentrée, je suis tombée folle amoureuse de mon prof de philo. Voilà. Aux tripes ça m’a prise. Impossible de lutter. Et de toute façon je n’avais pas la moindre envie de lutter…

 

 

J’ai passé une année extraordinaire : je le voyais tous les jours, je croisais son regard, j’entendais sa voix. J’étais heureuse. Et désespérée : il était marié…Qu’est-ce que je pouvais attendre ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien en avoir à foutre d’une gamine comme moi ? Même pas belle. Même pas intéressante. Il fallait être réaliste. J’essayais de l’être, mais, la nuit, dans mes rêves les plus fous, j’arrivais quand même à l’avoir à moi, rien qu’à moi, tout à moi…

 

 

Evidemment, en philo, je surclassais tout le monde. De très loin. Jamais il ne m’a adressé le moindre compliment. Aux autres si. À moi non. Jamais. Comme si mes résultats allaient de soi. Et c’était à mes yeux le compliment suprême. Aussitôt le cours fini je m’en allais. Je le laissais au milieu d’une ruche bruissante et jacassante de filles qui se trémoussaient autour du bureau pur attirer son attention. Moi, c’était autre chose… Tellement différent…

 

 

L’année s’enfuyait… Encore quelques semaines et c’en serait fini : je ne le verrais plus… J’ai passé mon mois de mai à lui écrire des lettres enflammées qui ne lui sont jamais parvenues : je les déchirais ou me ravisais juste au moment de les glisser dans son casier… Encore huit jours… Encore trois… Et je mordais mon oreiller de désespoir…

 

 

C’est la nuit qui a précédé l’épreuve de philo que j’ai pris ma décision… C’était simple… tellement simple… d’une telle évidence que : il suffisait de rendre copie blanche et je referais une année avec lui… Apaisée, sereine, heureuse, au bout d’une heure j’ai quitté la salle d’examen. Personne n’y a rien compris. Une élève comme moi !... J’ai invoqué le trou noir, la panique. On n’a pas insisté. J’ai traversé les vacances à attendre impatiemment qu’elles finissent…

 

 

Et le jour de la rentrée - je n’avais pas dormi de la nuit - c’est sa collègue que j’ai vu surgir en classe à sa place. Une éventualité que je n’avais même pas envisagée. Tout s’effondrait. J’étais anéantie. Tout ça pour rien ! Juste pour le croiser furtivement au détour d’un couloir, échanger avec lui un bonjour de hasard, le regarder de loin traverser le parking…

 

 

Chaque soir je pleurais sur les copies de l’année précédente en relisant ses annotations que je connaissais par cœur. Bien sûr j’ai eu mon bac. Et 19 en philo. Je me suis inscrite en fac. En philo évidement. Pour rester avec lui par l’esprit et par la pensée. Chaque fois qu’on abordait un texte je savais comment lui l’aurait présenté, expliqué, rendu extraordinairement lumineux. Je le voyais, je l’entendais, je l’écoutais… il vivait là, auprès de moi…

 

 

Un soir de novembre je cédai à une impulsion soudaine… Et si je l’appelais ? Je risquais quoi ?... Après tout des prétextes je pouvais en trouver dix mille : des difficultés avec Kant, Spinoza ou bien… - Florence… bien sûr… bien sûr que je me souviens… comment allez-vous ? Qu’est-ce que vous devenez ?... Philo ?... C’est pas vrai ! Pourquoi vous me l’avez pas dit ? Mais il fallait… il fallait… on en aurait parlé… je vous aurais… Passez me voir !... Ça me fera plaisir… on discutera… mardi, si vous voulez… j’ai pas cours le mardi…

 

 

J’étais sur un petit nuage et morte de trouille le mardi suivant quand j’ai sonné chez lui en début d’après-midi… -Alors cette philo ?... Il m’a écoutée avec infiniment d’attention… Il approuvait du menton de temps à autre, apportait une précision, rectifiait parfois d’une phrase, d’un mot… J’ai eu deux heures de pur bonheur… - Revenez !... Revenez quand vous voulez… Deux mardis. Trois mardis. Quatre mardis. Pas le cinquième… - Vous n’êtes pas venue je vous ai attendue…

 

 

Alors tous les mardis. À être avec lui. Près de lui. À lui parler. À l’écouter…Quand son regard se posait sur moi quelquefois je croyais y lire quelque chose un intérêt, une attirance, un désir… Tu es complètement folle : tu as la moitié de son âge… il est marié… il est heureux… Qu’est-ce que tu vas t’imaginer ? Contente-toi de… c’est déjà beaucoup… c’est déjà tellement… Mais le soir c’est dans ses bras que je m’endormais, tout contre lui, et quand même… quand même… un jour peut-être plus tard…

 

 

- Dites-moi, Florence… - Oui ? On était assis face à face nos genoux presque à se toucher… - Il y a quelque chose que je n’ai pas bien compris… Qu’est-ce qui vous arrivé la première fois au bac ? Je lui est resservi mécaniquement la vieille antienne… - Ça, c’est la version officielle, mais la vérité ? Je l’ai regardé… Est-ce qu’il soupçonnait quelque chose ? Est-ce qu’il savait ? Est-ce qu’il me tendait la perche ? Alors je me suis jetée bravement à l’eau… il y avait trop longtemps… Il fallait que je me délivre quitte à… -Voilà…

 

 

- Tu as fais ça ?...C’est pas vrai que tu as fais ça !... Il s’est levé. Il est venu vers moi plein de tendresse. J’ai posé ma tête sur son épaule. Il m’a caressé la joue, les cheveux sans parler… J’étais au-delà de tout bonheur. Ses lèvres sont venues se poser sur les miennes. Et je me suis abandonnée contre lui. À lui. J’étais bien. Si bien… Il m’a caressé à travers ma jupe, à travers la culotte, sous la culotte. Il m’a regardée jusqu’au fond des yeux… - Tu veux ? Si je voulais !... -Vous serez le premier… Sa main s’est insinué dans le sillon entre les fesses jusqu’au petit orifice plissé froncé qu’il a doucement sollicité patiemment avec insistance… - Ta première fois… là je voudrais… s’il te plaît… je voudrais tellement… Tout ce qu’il voulait… Tout… - Je vous aime… je vous aime tant… Où il voulait. Et il l’a fait… Avec une attention, une délicatesse…

 

Par François - Publié dans : Premières fois
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Samedi 7 octobre 6 07 /10 /Oct 21:53

La suite... La suite de la fessée de Charlotte dont la première partie a été mise en ligne le 21 Août...

Bonne lecture à tous...

L A   F E S S E E   D E   C H A R L O T T E  ( 2 )

 

 

 

- Tu t’en vas déjà ?… Pourquoi tu files toujours comme une voleuse aussitôt que c’est fini ?… - Parce que… mais tu vas pas te moquer de moi, hein ?… parce que j’aime trop ça d’aller me promener dans la rue juste après, au milieu des gens… Ca te brûle un max… Ca te fait de la chaleur qui se répand partout… Qui monte et qui descend dans tous les sens… Et eux, autour, qui savent rien… Qui vaquent à leurs petites affaires sans se douter que tu viens d’en prendre une… Et carabinée…  Comment j’aime ça !… - Pourquoi tu remets ta culotte alors ?… Ce serait encore meilleur sans culotte… - Oh oui, oui !… J’ai essayé une fois… T’as l’air qui rentre… T’as la robe qui frotte dessus… Ca t’effleure… Ca te râpe… Ca te réveille tout… C’est à la fois insupportable et, en même temps, incroyablement agréable… agréable parce que c’est insupportable justement… Je sais pas si tu me comprends… - Oh, si !… Pourquoi tu recommences pas alors ?… - C’est bien trop dangereux, attends !… T’imagines ?!… Un coup de vent ou n’importe quoi d’autre… La robe qui se relève… Comment je serais grillée !… - Parce qu’on est dans une petite ville où tout le monde se connaît, mais ailleurs !… Ca te dirait pas ailleurs ?

 

 

Elle a choisi Lyon… Pourquoi Lyon ?… - J’y ai jamais mis les pieds… Je connais personne… Au moins là il y a pas de risques… Une longue fessée débridée dans la chambre d’hôtel… - Que tu profites bien de notre promenade !… et on est descendus… On s’est laissé dériver, porter jusqu’à la rue de la République qu’on a lentement remontée, sans un mot, fondus dans la foule du samedi, sur toute sa longueur… Demi-tour… Dans l’autre sens… Avec de multiples arrêts-vitrine… Et puis encore… - Ca te plaît, hein ?… - Et comment !… - Ca se voit !… Elle a levé sur moi des yeux interrogateurs, suivi mon regard… Deux petites taches humides s’étaient formées à hauteur du bas-ventre, s’élargissaient, conquérantes… - Wouah !… La honte !…

 

 

Et elle s’est engouffrée dans la première boutique venue… Pour s’emparer, sur le premier portant venu, de la première robe venue dont elle s’est fait un rempart jusqu’à la cabine d’essayage… - Ca me va, tu crois ?… - Essaies-en d’autres… - Tu vas m’en chercher, s’il te plaît ?… Tu vois bien à peu près mes goûts… Quatre ou cinq, au hasard… - Merci… Elle fait quoi la vendeuse ?… - Elle finit avec une cliente… Pourquoi ?… - Comme ça… Pour rien… - Oh non pas pour rien… Non… Mais parce que si elle écartait le rideau pour voir si tu as besoin d’elle elle risquerait de s’apercevoir que Charlotte se promène sans culotte et qu’elle a reçu la fessée… Et Charlotte aurait terriblement honte… Et Charlotte aime la honte… Plus que n’importe quoi d’autre… - Toi, tu comprends beaucoup trop de choses… - Je peux m’arranger pour qu’elle vienne… - Oh non !… - Elle te connaît pas… Tu la reverras jamais… - Tu vas pas faire ça ?… - Bien sûr que si !

 

 

Dans la rue on a marché un bon moment en silence… - Qu’est-ce qu’elle a pensé, tu crois ?… - Qu’est-ce que tu veux qu’elle ait pensé ?… C’était clair comme de l’eau de roche… - Elle doit se dire que tu m’as punie… Et se demander pourquoi… - Tu le seras en tout cas… Ce soir… Tu l’as amplement mérité aujourd’hui, non, tu crois pas ?… - Si !… Mais dis, on recommencera un truc comme ça ?… Deux jeunes s’avançaient vers nous, sur le trottoir, en balançant leurs sacs de sport à bout de bras… - Ils vont se retourner sur toi, ces deux-là… Obligé… Alors… Un geste apparemment maladroit et… Ils sont arrivés à notre hauteur, ont cherché son regard, nous ont dépassés… - Tu l’as pas fait… - Non… Il faut pas abuser des bonnes choses… Et c’est tellement mieux quand on s’y attend pas, non, tu crois pas ?

 

 

Dans la salle du petit déjeuner un couple de retraités est venu s’installer à la table juste à côté de la nôtre, a aussitôt engagé la conversation… On était en Vacances ?… Non ?… Oh, ils voulaient pas être indiscrets… Comment on trouvait Lyon ?… Une belle ville, hein ?!… Et c’est votre fille, là, la jeune fille?… - Pas vraiment, non… Disons que je suis chargé de son éducation… Ils ont hoché la tête… - Ah, ils sont pas faciles les jeunes aujourd’hui… Non, ils sont pas faciles… Mais vous avez raison : il faut se montrer ferme avec eux… C’est leur rendre service… Sa femme a cru bon de préciser… - Oui… On entend tout dans ces hôtels d’une chambre à l’autre… - Tu verras… Comment tu t’appelles ?… - Charlotte… - Tu verras, Charlotte, tu le remercieras plus tard… Non, tu crois pas ?… - Si !… - Ah, tu vois, tu es raisonnable déjà…

 

 

- On y va ?… Comme par inadvertance, en repoussant sa chaise, j’ai fait remonter haut la robe… Derrière nous il y a eu un « Oh ! » scandalisé… - Tu as vu, Lucien ?… Tu as vu ?… Et en plus elle met pas de culotte !… Ah, je le plains le pauvre monsieur… Elle a entamé l’escalier… - Je remonte un peu dans la chambre… Tu m’attends ?

Par François - Publié dans : Fessées
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Jeudi 5 octobre 4 05 /10 /Oct 17:38

Et encore une lettre d'Elodie qui poursuit ses confidences...

Cher ami,

 

                                     

 

                                     

 

            Je suis exaspérée¼ Hier soir je rentrais heureuse d’un week end plein et sans souci avec Jérôme et Sébastien et qu’est-ce que je trouve en rentrant?¼ ELLE s’était introduite chez moi - évidemment elle a la clé - et elle avait fait le ménage. A fond¼ Elle avait mis de l’ordre comme elle dit¼ J’en ai pleuré de rage¼ A l’idée qu’elle s’était immiscée comme ça une fois de plus dans tout ce que j’ai de plus personnel¼ Comme pour me dire - me répéter - que, même à 41 ans, rien ne peut être vraiment à moi, que pour elle je n’ai pas et je n’aurai jamais de vie privée, que je lui appartiens encore et toujours¼ Et le pire, c’est que ce matin : - Je me demande comment tu peux vivre dans un gourbi pareil !... Faut vraiment avoir aucun respect de soi-même !... Et je n’ai rien dit¼ Ni répondu ni protesté¼ Je sais trop bien quel tour la conversation aurait pris, comment elle m’aurait enfoncée avec délectation, vaincue une fois de plus¼ Je la connais par cœur¼ Je suis - je serai toujours - incapable de lui tenir tête - ce n’est pas la peine que je me raconte d’histoires - et ça me mine, ça me désespère¼ Est-ce que c’est ma nature qui est comme ça, est-ce que c’est inscrit tout au fond de moi ou bien est-ce que c’est elle qui m’a patiemment modelée, au fil des années, pour que je sois toujours incapable de lui échapper?¼ D’échapper à qui que ce soit d’ailleurs¼Parce que ça !... Et ça date pas d’hier¼ Tiens, écoutez !...

 

           

 

            A 17 ans, en première, Florence m’avait prise en amitié¼ C’était la seule¼ Les autres m’ignoraient. En général, sans que j’arrive à discerner pourquoi, on ne m’aimait pas¼ On me surnommait « la lèche-cul » ou « le chien battu »  et on m’excluait systématiquement de tout ce qui s’organisait¼ - Toi, tu as maman !... m’avait-on lancé un jour et on avait éclaté de rire¼ - C’est parce que tu n’es pas comme les autres, avait suggéré Florence, et en plus tu fais pas d’efforts !... Des efforts je voulais bien en faire, mais comment je pouvais être comme les autres?¼ Florence, elle, elle savait¼ C’était tout simple¼ Il fallait s’intéresser aux mêmes choses qu’elles¼ Et d’abord aux garçons¼ Ils m’intéressaient pas les garçons ?¼   - Oh si, si !... Mais¼ - Mais quoi ?... Mais il y avait eu Nicolas et¼ - Mais t’avais pas le même âge, attends!... Et puis c’est quand même pas ta mère qui va régenter ta vie !... Echappe-lui à ta mère, putain!... Dis-lui merde une bonne fois pour toutes¼ C’était facile à dire, mais¼ - De toute façon c’est complètement normal d’avoir un petit ami à 17 ans¼ C’est le contraire qui va pas¼ Bon¼ Mais elle allait s’occuper de moi, j’allais voir !... Et d’abord pour que les garçons ils nous regardent il fallait qu’on attire leur attention¼ Elémentaire, non? Et la première chose c’était les vêtements¼ Non, mais j’avais vu comment je m’habillais?... On est allées chez elle et elle m’a fait essayer tout un tas de fringues¼ Alors ? Qu’est-ce que j’en pensais ?... Je savais pas¼ C’était bizarre¼ J’avais pas l’habitude¼ - Ca te va super bien, oui !... - Je pourrai jamais mettre ça¼ - Mais si, tu verras !... Et puis il y avait le maquillage¼ Jamais je m’étais maquillée ?... - Attends, tu vas voir !... Dans la glace c’était une autre, transformée, différente, méconnaissable¼ Qui me fascinait¼ Mais à laquelle je n’oserais jamais ressembler¼ Et puis la coiffure¼ ça¼ il faudrait faire quelque chose la coiffure¼- Ca te donne 12 ans les cheveux longs comme ça¼ Restaient les sous-vêtements¼ - Parce que j’ai vu ce que tu mettais en gym !... Des tue-l’amour, oui ! Comment tu veux qu’un type il parte pas à la course quand il tombe là-dessus ?... Commence par là !... Ca se verra pas sous le reste¼ Ca te donnera le temps de t’y faire¼ De commencer à être une autre¼ Et elle m’a prêté une culotte et un soutien-gorge à elle, blancs, transparents, avec des petites dentelles et des fleurs brodées¼ Avant de rentrer je me suis démaquillée et elle a haussé les épaules¼ Avec exactement la même expression que ma mère¼

 

                                     

 

            Le soir, quand j’ai été sûre que tout le monde dormait, je les ai essayés¼ Comment ça me mettait en valeur !... J’étais pas si mal foutue que ça finalement ! J’imaginais des regards d’hommes sur moi, chargés d’admiration et de désir¼ Comment il m’excitait leur désir!¼ J’ai joué avec toute la nuit¼ Au matin j’avais pris ma décision: je les garderais toute la journée¼ J’irais au lycée avec¼ Ce serait mon secret¼ Un secret douillet et satiné¼ Ma mère quittait la maison à 7 heures¼ Mon père n’entrait jamais dans la salle de bains quand je m’y trouvais¼ Je pouvais donc me préparer en toute tranquillité¼ Je prenais tout mon temps¼ Je virais, tournais et virevoltais en jetant des coups d’œil ravis dans la glace, chaque fois que je passais devant, à cette nouvelle Elodie si séduisante¼ Je n’ai rien entendu venir¼ La porte s’est brusquement ouverte¼ Elle !¼ Elle n’était pas partie¼ Elle a poussé un cri d’horreur¼ - Qu’est-ce que c’est que ça ?... Non, mais alors là c’est la meilleure !... Elle a appelé mon père - Viens voir !... Non, mais viens voir ta fille !... Elle a attendu qu’il soit là - presque aussitôt - pour exiger : - Enlève-moi ces oripeaux tout de suite !... J’étais tétanisée, incapable de dire quoi que ce soit, de faire quoi que ce soit¼ - T’as compris ce que je t’ai dit ?... Aussi loin que je pouvais remonter dans mes souvenirs je n’avais jamais été nue devant mon père¼                  - Alors ?!... Non, mais c’est pas vrai, ça !... Quelle entêtée !... Deux gifles à toute volée et elle m’a déculottée avec détermination¼ Le soutien-gorge, c’est moi qui l’ai dégrafé, vaincue, en larmes - File !... Va t’habiller décemment¼ J’ai dû passer devant mon père appuyé, immobile, silencieux, au chambranle de la porte¼

 

                                     

 

            Le soir il a fallu expliquer¼ J’avais sorti ça d’où ?... J’ai menti : j’avais économisé sur mon argent de poche sou à sou¼ - Toujours tes petits coups en douce, hein ?!... Faut croire que t’avais la conscience tranquille !... Et tu voudrais qu’on te fasse confiance après ça ?!... Elle ne me faisait pas confiance¼ De temps à autre, à l’improviste, elle relevait résolument ma robe, d’un air soupçonneux, pour voir ce que je portais dessous¼ Ou bien elle exigeait que  j’ouvre mon jean d’un ton qui n’admettait aucune réplique¼ J’ai dû tenir mes comptes et justifier le moindre centime dépensé¼ Elle surgissait à tout moment dans ma chambre pour voir à quoi j’étais occupée¼ Mes affaires étaient systématiquement fouillées¼ J’étais en permanence une coupable en sursis¼

 

                                   

 

            A Florence je n’avais évidemment rien dit de ce qui s’était passé¼ J’appréhendais le moment où elle me réclamerait ses sous-vêtements - que ma mère avait bien entendu fait disparaître - et où il me faudrait inventer une explication plausible¼ Elle était toujours aussi décidée à me transformer¼ Plus je manifestais de réticences, plus je me montrais évasive et plus elle s’employait à me convaincre¼ A l’évidence elle en avait fait une affaire personnelle¼ Sa sœur était coiffeuse¼ - Visagiste même !... Elle avait voulu que je la rencontre¼ Elle avait été formelle: évidemment il fallait que je change de coiffure¼ Evidemment !... Ca faisait pas l’ombre d’un doute¼ Et elle savait très exactement ce qu’il me fallait¼ Elle m’a montré sur catalogue¼ Hein ?... Qu’est-ce que j’en pensais ?... Ca me plaisait ?... Oh oui¼ oui¼ beaucoup¼ - Eh ben alors ! Allez !... Elle a sa mallette dans la voiture¼ - Non !... Non¼ Pas tout de suite¼ Plus tard¼ Un autre jour¼    - Mais pourquoi ? - Parce que¼ j’ai pas envie maintenant¼ - C’est ta mère, c’est ça ?¼ T’as peur qu’elle¼ - Oh non¼ non¼ tu parles !... Je fais quand même encore ce que je veux¼ - Ben ça¼ on dirait pas¼

 

                                     

 

            Ma mère tenait à mes cheveux comme à la prunelle de ses yeux¼ - C’est ceux de ta grand-mère¼ Exactement les mêmes¼ Longtemps j’en avais été, moi aussi, extrêmement fière¼ Maintenant je les détestais¼ Elles avaient raison... Bien sûr qu’elles avaient raison !... Je revenais obstinément devant la glace¼ C’était vrai¼ Ca m’allongeait désespérément la figure¼ Ca me donnait des allures de gamine attardée¼ - Ce que tu es moche comme ça, ma pauvre fille !... Je ne voyais plus que ça¼ Je ne pensais plus qu’à ça¼ A changer de tête¼ A être une autre¼ A être enfin moi ?... Mais¼ J’ai voulu aborder le sujet un soir¼ maladroitement¼ sans véritable conviction¼  - Quoi ? Non, mais ça va pas ?¼ Mais enfin c’est ça qui fait ta personnalité, Elodie !... Ce sont tes cheveux¼ Ah non¼ non¼ Pas question que tu y touches¼ Je te l’interdis¼ Je suis retournée devant la glace¼ Et oui¼ finalement¼ Peut-être¼ En fin de compte¼ Florence a éclaté de rire - Ben voyons !... Non, mais attends !... Elle sait de quoi elle parle ma sœur¼ C’est son métier quand même !... Chrystelle était du même avis¼ Et Séverine¼ Et Pascale¼ - Ah, tu vois bien !... Allez !... Mardi je dis à ma sœur de venir¼ Tu le regretteras pas, tu verras !... C’est une super pro¼

 

                                     

 

            Elle ne s’est pas interrompue¼ Elle a continué à monter ses œufs en neige¼ - Inutile de remettre ça sur le tapis¼ Non, non, et non¼ Faut te le dire comment ?     - C’est ma tête quand même !... Et j’ai bien le droit de¼ - De quoi ?¼ De faire la première idiotie qui la traverse ?¼ Tu es mineure, je te rappelle et jusqu’à preuve du contraire c’est moi qui décide¼ - Je m’en fous¼ Je¼ - D’abord tu vas me parler sur un autre ton¼. Et ensuite je te l’interdis, Elodie¼ C’est bien clair ?¼ Et je te conseille pas de passer outre¼ Parce que je t’assure que tu t’en souviendrais !...

 

                                     

 

            Le mardi, à la sortie des cours, j’ai fui Florence¼ Mais le jeudi¼ sa sœur était l༠- Allez !... C’est aujourd’hui qu’on t’opère¼ J’ai voulu protester¼ On ne m’a pas écoutée¼ On m’a fait asseoir¼ Je n’ai pas résisté et je leur ai abandonné ma tête¼ Elle  a taillé à grands coups de ciseaux¼ Elle a ciselé, modelé, retouché¼ - Alors ? T’en dis quoi ?... Ca n’a plus rien à voir, non ?... C’était bien , oui¼ Je pouvais pas dire le contraire¼ Très bien même¼ - Maintenant tu fais vraiment femme¼

 

 

 

            J’ai erré longtemps par les rues sans pouvoir me décider à rentrer¼ Il a pourtant bien fallu finir par s’y résoudre, la peur au ventre¼ Elle n’a rien dit¼ Pas un mot¼ Exactement comme si elle ne s’apercevait de rien¼ Ou que ça lui était complètement égal¼ Elle m’a interrogée sur ma journée¼ On a dîné, regardé un peu la télé tous les trois¼ Je leur ai dit bonsoir et je suis montée me coucher, perplexe et vaguement inquiète¼ Cela ne lui ressemblait pas¼

 

                                     

 

            Je venais juste d’éteindre quand la porte s’est ouverte¼ Elle a rallumé¼ Elle avait un martinet à la main¼ Elle est venue droit sur moi, le visage dur, fermé, les lèvres serrées¼ Elle a rabattu draps et couvertures jusqu’au pied du lit¼ D’instinct je me suis retournée sur le ventre¼ Pour dormir je ne portais qu’un petit tee shirt¼ Elle l’a relevé au-dessus de la taille et elle a cinglé¼ Calmement¼ Méthodiquement¼ A longs intervalles réguliers¼ Je criais chaque fois¼ Je me cabrais¼ Et puis j’ai supplié, demandé pardon, imploré¼ Elle a été sans pitié¼ Quand elle a estimé la punition suffisante elle a laissé tomber le martinet à côté du lit, éteint, refermé la porte. Sans un mot¼ J’ai sangloté toute la nuit¼

 

                                     

 

            Voil༠Vous m’avez imposé là une rude épreuve en m’obligeant à évoquer ces souvenirs, mais je ne vous en veux pas¼

 

                                     

 

            A bientôt¼

 

           

 

            Je vous embrasse¼ E L O D I E

 

Par François - Publié dans : petites annonces
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